Le romancero du pays basque

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Firmin Didot frères, fils et cie., 1859 - Basque fiction - 136 pages
 

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Page 133 - Quels éclairs jaillissent des armes ! Combien sont-ils? enfant, compte-les bien : Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, Treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt. Vingt, et des milliers...
Page 134 - C'est fini. Etcheco-Jaona, vous pouvez rentrer avec votre chien , Embrasser votre femme et vos enfants, Nettoyer vos flèches, les serrer avec votre corne de bœuf, et ensuite vous coucher et dormir dessus. La nuit les aigles viendront manger ces chairs écrasées, Et tous ces os blanchiront dans l'éternité.
Page 134 - Ils fuient! ils fuient! où est donc la haie de lances? Où sont ces bannières versicolorées flottant au milieu ! Les éclairs ne jaillissent plus de leurs armes souillées de sang. Combien sont-ils? enfant, compte-les bien : Vingt, dix-neuf, dix-huit, dix-sept, seize, quinze, quatorze, treize, Douze, onze, dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un. Un ! il n'y en a même plus un.
Page 133 - S'est levé, et il a rempli les environs d'Altabiçar de ses aboiements. Au col d'Ibaneta un bruit retentit ; II approche, en frôlant à droite, à gauche, les rochers : C'est le murmure sourd d'une armée qui vient. Les nôtres y ont répondu du sommet des montagnes...
Page 133 - C'est le murmure sourd d'une armée qui vient. Les nôtres y ont répondu du sommet des montagnes ; Ils ont soufflé dans leurs cornes de bœuf; Et l'Etchéco-Jaona aiguise ses déches.
Page 133 - Enfant, compte-les bien! Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, Treize, quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt, Vingt, et des milliers d'autres encore! On perdrait son temps à les compter. Unissons nos bras nerveux, déracinons ces rochers, Lançons-les du haut des montagnes Jusque sur leurs tètes!
Page 134 - Le sang ruisselle, les chairs palpitent. Oh ! combien d'os broyés, quelle mer de sang ! Fuyez ! fuyez ! ceux à qui il reste de la force et un cheval. Fuis, roi Carloman, avec tes plumes noires et ta cape rouge. Ton neveu, ton plus brave, ton chéri, Roland est étendu mort là-bas. Son courage ne lui a servi à rien. Et maintenant Eskualdunacs, laissons les rochers ; Descendons vite en lançant des flèches à ceux qui fuient.
Page 128 - Maïa qui revient avec Gori. Hélas! ce n'est ni l'un ni l'autre. » Serait-ce encore le malheur? Malheur, sois le bienvenu, pourvu que tu sois seul, car il n'ya plus place pour deux, à moins que ce ne soit la vengeance qui t'accompagne.
Page 128 - Maïa fut partie, je donnai mon bâton à ferrer à neuf, et la nuit, de mes dents, je déchirais mes draps comme un insensé qui ne songe plus au ménage. » Seul dans mon étable, je pleurais en contant mes peines à Gori1, qui s'y associait par ses mugissements.
Page 129 - Pascual a sauté sur le sable et sur l'épée échappée à l'étreinte défaillante du vaincu; il la tient baissée dans sa droite, pendant que son bras gauche embrasse le cou du vainqueur.

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