Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small]

LIVRE TROISIÈME.

(1) Voici les noms des enfans qui naquirent du mariage de Corneille et de mademoiselle de Lampérière.

1° Marie Corneille, née le 10 janvier 1642, morte le... 2° Pierre Corneille, capitaine de cavalerie, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, né le 7 septembre 1643, décédé à Paris le 31 janvier 1698.

3°.... Corneille, lieutenant de cavalerie, né le...; tué au siège de Graves, en 1674.

4° (Charles) Corneille, né le... (1653), mort en... (1667)1. C'est celui sur la mort duquel La Rue a fait une pièce de vers latins.

5o Thomas Corneille, abbé d'Aiguevive, né le....., mort en 1699.

6° Marguerite Corneille, religieuse dominicaine, née le..., morte le...

Les lacunes sans nombre qui interrompent les registres d'alors, ont empêché M. P. A. Corneille de réunir malgré ses recherches, des renseignemens plus complets.

Le Mercure galant d'octobre 1684, p. 78, dit seulement de Corneille: Il a eu trois fils. Puis il désigne ces trois fils, et omet Charles Corneille, le troisième, sans

1. Tout ce qui se trouve entre parenthèses est présumé par M. P. A. Corneille, d'après différens renseignemens.

doute parce qu'il est mort encore enfant. Il omet également les deux filles du poète, Marie et Marguerite.

(2) L'allemand Klotzius dans son ouvrage de Libris auctoribus suis fatalibus, Lipsiæ, 1768, cite Corneille comme auteur de l'Occasion perdue et recouvrée.

(3) « Lors de la publication des Poésies de Cantenac, M. le premier président de Lamoignon envoya chercher le libraire, Théodore Girard, et lui ordonna d'ôter cette pièce de tous les exemplaires qui lui restaient. Il n'en avait vendu encore qu'un petit nombre. Ce recueil parut d'abord en 1662, c'est-à-dire onze ans après les vingt premiers chapitres de l'Imitation; il est divisé en trois parties. C'est à la fin de la première, entre les pages 102 et 103, qu'était placée l'Occasion perdue et recouvrée, formant un cahier postiche de quatorze pages, dont les chiffres ne se rapportent point au corps du recueil, ce qui pourrait donner à croire que le libraire n'avait pas inséré cette pièce dans tous les exemplaires, et qu'il ne la livrait qu'aux personnes auxquelles il croyait pouvoir se fier. Toutefois elle est indiquée dans la table des matières. » (Mélanges historiques et philologiques de Michault, t. I, p. 47 et suiv. )

L'Occasion perdue et recouvrée commence le recueil intitulé l'Elite des poésies héroïques et gaillardes de ce temps, augmentées de nouveau, in-12 de 94 pages (sans nom de ville ni d'imprimeur). Cette pièce se trouve aussi à la tête du Recueil des pièces du temps ou Divertisse– ment curieux, etc; La Haie, Jean Strik, 1685, in-12, et encore dans les Poésies gaillardes et héroïques de ce temps, imprimées cette année (sans date, nom de ville ni d'imprimeur) petit in-12.

Nous avons aussi vu cette pièce imprimée séparément,

mais sans titre, et d'une impression qui nous paraissait toute moderne. Bien qu'elle se rattache étroitement à notre sujet, elle ne peut trouver place ici, attendu son extrême licence.

(4) Nicole, dans un traité De la Comédie ( publié en 1659, puis réimprimé dans les Essais de morale, t. ), cite plusieurs exemples tirés des tragédies de Pierre Corneille, pour prouver que, malgré les efforts du poète à rendre ses pièces pures, elles sont contraires à la morale de l'Écriture, et propres à corrompre les cœurs, en leur inspirant des sentimens profanes. C'est cette condamnation qui a fait dire à Boileau, dans son Art poétique, chantiv:

Je ne suis pas pourtant de ces tristes esprits
Qui, bannissant l'amour de tous chastes écrits,
D'un si riche ornement veulent priver la scène,
Traitent d'empoisonneurs et Rodrigue et Chimène.

(OEuvres de Boileau, avec un commentaire par M. de Saint-Surin, t. 11, p. 290 et 291.)

(5) Le succès de la traduction de l'Imitation fut si grand, qu'il fit connaître le nom de Corneille de gens jusqu'auxquels le Cid, traduit cependant dans toutes les langues, ne l'avait pas fait arriver. Dans le Nomenclateur littéraire, catalogue chronologique des écrivains célèbres dans tous les temps et chez tous les peuples, ouvrage savant écrit en latin par un professeur d'Utrecht, Pierre Corneille est cité seulement sous l'année 1657; l'auteur regarde cette année comme l'époque de la première illustration de Corneille, parce que ce fut alors que l'on réimprima à Bruxelles la traduction de l'Imitation.

Voici les propres termes du Nomenclateur littéraire :

« Circà hoc tempus jam inclarescere cœpit, quoniam Thomam Kempisium de Imitatione Jesu-Christi iterum francicis versibus loqui hoc anno Bruxellis jussit: ( Christophori Saxi Onomasticon litterarium, pars quinta, 1785.)

(6) Voici la liste des pièces représentées pendant les six années que Corneille demeura éloigné du théâtre de 1653 à 1659:

[blocks in formation]

Le Festin de Pierre, ou le Fils criminel. De Villiers.

Ostorius.

L'abbé de Pure.

On voit par ce tableau, combien l'auteur d'OEdipe et de Sertorius, s'il n'était plus celui du Cid et de Cinna, était encore au-dessus des fournisseurs de la scène d'alors. Il n'est pas une des pièces que nous venons de citer, dont le titre soit resté dans la mémoire publique.

[blocks in formation]
« PreviousContinue »