Oeuvres complètes, Volume 1

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Lecointe et Durey, 1822

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Page 11 - OOIT que nous nous élevions, pour parler métaphoriquement, jusque dans les cieux, soit que nous descendions dans les abîmes, nous ne sortons point de nous-mêmes, et ce n'est jamais que notre propre pensée que nous apercevons.
Page 173 - Supposez que, le cube et le globe étant posés sur une table, cet aveugle vienne à jouir de la vue: on demande si, en les voyant sans les toucher, il pourrait les discerner, et dire quel est le globe et quel est le cube».
Page 101 - Rien n'est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ; II doit régner partout , et même dans la fable : De toute fiction l'adroite fausseté Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité.
Page 80 - L'analyse est le vrai secret des découvertes, parce qu'elle tend, par sa nature, à nous faire remonter à l'origine des choses. Elle a cet avantage, qu'elle n'offre jamais que peu d'idées à la fois , et toujours dans la gradation la plus simple. Elle est ennemie des principes vagues et de tout ce qui peut être contraire à l'exactitude et à la précision.
Page 341 - ... caractères. En un mot, j'ai, ce me semble, démontré d'une manière sensible, que les choses qui nous paraissent les plus singulières ont été les plus naturelles dans leur temps, et qu'il n'est arrivé que ce qui devait arriver.
Page 258 - des langues, la prosodie approcha du chant, « le style, afin de copier les images sensibles du « langage d'action , adopta toutes sortes de figu«res et de métaphores, et ce fut une vraie pein
Page 5 - On voit que mon dessein est de rappeler à un seul principe tout ce qui concerne l'entendement humain, et que ce principe ne sera ni une proposition vague, ni une maxime abstraite , ni une supposition gratuite ; mais une expérience constante , dont toutes les conséquences seront confirmées par de nouvelles expériences.
Page 87 - Le pouvoir que nous avons de réveiller nos perceptions en l'absence des objets, nous donne celui de réunir et de lier ensemble les idées les plus étrangères. Il n'est rien qui ne puisse prendre dans notre imagination une forme nouvelle.
Page 384 - Il me semble que , si l'on saisissait bien le progrès des vérités , il serait inutile de chercher des raisonnemens pour les démontrer, et que ce serait assez de les énoncer; car elles se suivraient dans un tel ordre, que ce que l'une ajouterait à celle qui l'aurait immédiatement précédée serait trop simple pour avoir besoin de preuve. De la sorte on arriverait aux plus compliquées , et l'on s'en assurerait mieux que par toute autre voie.
Page 304 - En voilà qui sont aussi naturelles que la première, puisque la liaison des idées n'y est point altérée : cependant notre langue ne les permettrait pas. Enfin la période est terminée par une construction qui n'est pas naturelle : Ab illo, qui cepit conditas ; ab hoc, qui constitutas accepit, captas dicetis Syracusas.

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