La Henriade, poème. Avec notes

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Dulau, 1820 - 225 pages
 

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Popular passages

Page 71 - Dans le centre éclatant de ces orbes immenses Qui n'ont pu nous cacher leur marche et leurs distances, Luit cet astre du jour par Dieu même allumé, Qui tourne autour de soi sur son axe enflammé. De lui partent sans fin des...
Page 64 - L'un, des faveurs de Rome esclave ambitieux, S'adresse au légat seul, et devant lui déclare Qu'il est temps que les lis rampent sous la tiare : Qu'on érige à Paris ce sanglant tribunal, Ce monument affreux du pouvoir monacal, Que l'Espagne a reçu, mais qu'elle-même abhorre, Qui venge les autels et qui les déshonore, Qui, tout couvert de sang, de flammes entouré, Egorge les mortels avec un fer sacré : Comme si nous vivions dans ces temps déplorables Où la terre adorait des dieux impitoyables,...
Page 10 - Des oiseaux dévorants fut l'indigne pâture; Et l'on porta sa tête aux pieds de Médicis, Conquête digne d'elle et digne de son fils.
Page 136 - Au milieu des clartés d'un feu pur et durable, Dieu mit avant les temps son trône inébranlable. Le ciel est sous ses pieds ; de mille astres divers Le cours toujours réglé l'annonce à l'univers ; La puissance, l'amour , avec l'intelligence, Unis et divisés composent son essence...
Page v - JE chante ce héros, qui régna sur la France, Et par droit de conquête, et par droit de naissance...
Page 81 - L'autre aux flots irrités opposant son courage : Des princes de mon sang ennemis déclarés ; Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés; Enfin, par leurs efforts, ou par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie.
Page 9 - Monte, accourt, indigné qu'on diffère son crime ; Des assassins trop lents il veut hâter les coups : Aux pieds de ce héros il les voit trembler tous. A cet objet touchant lui seul est inflexible ; Lui seul, à la pitié toujours inaccessible, Aurait cru faire un crime, et trahir Mcdicis, Si du moindre remords il se sentait surpris.
Page 8 - C'était à la faveur des ombres de la nuit. De ce mois malheureux l'inégale courrière Semblait cacher d'effroi sa tremblante lumière ; Coligny languissait dans les bras du repos, Et le sommeil trompeur lui versait ses pavots.
Page 8 - Téligny, dont l'amour a mérité sa fille, L'espoir de son parti, l'honneur de sa famille. Qui, sanglant, déchiré, traîné par des soldats, Lui demandait vengeance, et lui tendait les bras. Le héros malheureux, sans armes, sans défense, Voyant qu'il faut périr, et périr sans vengeance, Voulut mourir du moins, comme il avait vécu, Avec toute sa gloire et toute sa vertu.
Page 71 - S'attirent dans leur course et s'évitent sans cesse. Et, servant l'un à l'autre et de règle et d'appui, Se prêtent les clartés qu'ils reçoivent de lui. Au delà de leur cours, et loin dans cet espace Où la matière nage, et que Dieu seul embrasse, Sont des soleils sans nombre et des mondes sans fin. Dans cet abîme immense il leur ouvre un chemin. Par delà tous ces cieux le Dieu des cieux réside. C'est là que le héros suit son céleste guide ; C'est là que sont formés tous ces esprits...

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