Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France

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Page 58 - Garguanlua ; comme la fameuse pierre levée de Poitiers a le nom de pierre de Gargantua, dénomination dont l'ingénieux curé de Meudon a tiré parti. Ce héros de Rabelais est une espèce de personnage historique parmi le peuple et dans nos campagnes ; on lui attribue certains ouvrages singuliers et gigantesques comme lui, c'est un honneur qu'il partage avec les Romains. Dans cette même île d'Oléron on voit encore un de ces autels druidiques qui a donné son nom au lieu de pierre-levée sur...
Page 61 - on trouve, dans plusieurs passages » périlleux des Alpes du Dauphiné et de la Savoie , » des monceaux de pierres disposés en cônes ou en » prismes triangulaires et dont l'origine remonte aux » temps les plus reculés; chaque fois que les mon» tagnards en approchent, ils ne' manquent pas d'y
Page 108 - Cela s'appctte faire le brasillet. On danse autour du feu , on s'arrache les châtaignes, on se pousse, on crie, on fait grand tumulte , et chacun rentre chez soi plus content que s'il sortait de l'opéra. La veille de Noël, après souper, on se réunit chez les métayers les plus aisés. Le maître de la maison se fait apporter une souche énorme, et entouré de tous les assistans recueillis dans le respect et le silence ; il répand sur cette bûche de l'eau et du sel. Elle est ensuite mise au...
Page 366 - ... de l'usage du repas funèbre dont on voit la représentation dans les monumens antiques. § 6. Sur le cimetière, l'observateur fait encore diverses remarques. J'ai vu , dans l'arrondissement de Lons-le-Saunier, jeter dans la fosse un des meubles pour lequel le défunt avait montré une affection particulière ; c'est ordinairement un verre , une écuelle, quand il avait aimé la boisson, ou un instrument de son métier, quand il y avait excellé. On sait que , sous les premières dynasties de...
Page 321 - ... indiens, chaldéens, phéniciens, etc d'entrer dans cette bibliothèque ; et d'ailleurs il est fort douteux que la philosophie ait pu éprouver, par cette exclusion , une véritable perte. Sans rejeter entièrement ce que dit Gibbon à ce sujet, on doit penser cependant que nosrichesses littéraires seraient plus grandes si nous possédions encore la b.bhothèq.ue du Sérapeum.
Page 112 - C'est dans les ballades que se forment les tendres engagemens. Une jeune fille serait bien honteuse si elle n'y paraissait avec un jeune homme qui lui tire les doigts, car c'est ainsi qu'on file le parfait amour. Dans l'intervalle des danses, on voit le galant debout devant sa maîtresse , le coude lourdement appuyé sur...
Page 313 - Gibbon remarque d'abord que deux historiens , tous deux de l'Egypte , n'ont pas dit un mot d'ua événement si remarquable. Le premier est Eutychius, patriarche d'Alexandrie, qui y vivait 3oo ans après la prise de cette ville par les Sarrasins, et qui, dans ses Annales , a donné très au long l'histoire du siège et des événemens qui l'ont suivi. Le second est El-Makyn , écrivain très-véridique, auteur d'une histoire des Sarrasins, et qui surtout rapporte dans un grand détail la vie d'O'mar,...
Page 366 - Strabon nous a transmis les détails d'après Aristobule (Geog., liv. 6). Comment expliquer la conformité qui se rencontre entre ces idées de nos pères et de nos contemporains, avec celle d'un peuple sauvage de l'Amérique , que j'ose à peine nommer les Cannibales ? « Quand un « caraïbe meurt , s'il a un nègre , on le tue , afin « d'aller servir son maître dans l'autre monde ; on « enterre aussi avec lui ses meubles et son chien. » Le chien, qui ne figure plus aujourd'hui dans, les funérailles,...
Page 384 - Cat. des fêtes, p. 84 ) de mon avis sur ce point. § 2. « Le savant Baluze dit que la Purification est la première des fêtes instituées en l'honneur de la mère de Dieu : le pape Gélase , suivant le sentiment le plus commun et le plus suivi , l'établit en l'année même de sa mort , c'està-dire en l'an 496 , pour l'opposer aux purifications que les païens faisaient aux lupercales , en portant des torches allumées autour de leurs temples pour purifier leur ville. » ( Cat. des fêtes, p....
Page 108 - ... cette bûche de l'eau et du sel. Elle est ensuite mise au feu pour brûler pendant les trois fêtes ; mais on aura bien soin d'en conserver un tison pour le rallumer toutes les fois qu'il tonne ; le village sera ainsi préservé de la foudre. Cette cérémonie achevée, chacun prend place autour du foyer; on chante des noëls poitevins aussi burlesques mais bien moins gracieux que les noëls bourguignons; et, après la messe de minuit , on revient faire un copieux réveillon (i). (i) Les Marseillais...

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