Observations scientifiques et critiques sur le génie et les principales productions des peintres et autres artistes les plus célèbres

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Page 111 - Le siècle de Louis XIV a donc en tout la destinée des siècles de Léon X, d'Auguste, d'Alexandre. Les terres qui firent naître dans ces temps illustres tant de fruits du génie avaient été longtemps préparées auparavant. On a cherché en vain dans les causes morales et dans les causes physiques la raison de cette tardive fécondité, suivie d'une longue stérilité. La véritable raison est que chez les peuples qui cultivent les beaux-arts, il faut beaucoup d'années pour épurer la langue...
Page 47 - Je ne sais quoi de divin coule sans cesse au travers de leurs cœurs comme un torrent de la divinité même qui s'unit à eux; ils voient, ils goûtent qu'ils sont heureux, et sentent qu'ils le seront toujours.
Page 166 - S'il pouvoit s'y venger d'un traître que j'abhorre. Après l'indigne affront que m'a fait son amour, Je serai sans honneur tant qu'il verra le jour.
Page 147 - Fuyez de ces auteurs l'abondance stérile ; Et ne vous chargez point d'un détail inutile. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant ; L'esprit rassasié le rejette à l'instant. Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire.
Page 47 - ... seul cœur : une même félicité fait comme un flux et reflux dans ces âmes unies. Dans ce ravissement divin les siècles coulent plus rapidement que les heures parmi les mortels, et cependant mille et mille siècles écoulés n'ôtent rien à leur félicité toujours nouvelle et toujours entière.
Page 47 - ... corrompus, pour devenir bons ; ils admirent le secours des dieux qui les ont conduits, comme par la main, à la vertu , au milieu de tant de périls. Je ne sais quoi de divin coule sans cesse au travers de...
Page 166 - Je voudrois me venger, fût-ce même des dieux. Du plus puissant de tous j'ai reçu la naissance; Je le sens au plaisir que me fait la vengeance.
Page 114 - N'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux : L'Éternel est son nom ; le monde est son ouvrage ; II entend les soupirs de l'humble qu'on outrage, Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois. Des plus fermes états la chute épouvantable, Quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable.
Page 48 - Ils régnent tous ensemble, non sur des trônes que 15 la main des hommes peut renverser, mais en eux-mêmes, avec une puissance immuable; car ils n'ont plus besoin d'être redoutables par une puissance empruntée" d'un peuple vil et misérable.
Page 47 - ... avec plaisir ces tristes mais courtes années où ils ont eu besoin de combattre contre eux-mêmes et contre le torrent des hommes corrompus, pour devenir bons ; ils admirent le secours des dieux qui les ont conduits, comme par la main, à la vertu, au milieu de tant de périls.

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