ANCIENNE DES ASSYRIENS, DES GRECS. sité de Paris , Professeur d'Eloquence au Collège TOME QUATRIÉME. 32422 A PARIS, à la Vertu. M DCC. LXI V. AVERTISSEMENT de l’Auteur. Lest bien difficile, dans un Ouvrage d'une aufli grande étenduë qu'est celui de l'Histoire Ancienno, qu'il n'échappe bien des fautes à un Ecrivain, quelque attention & quelque exactitude qu'il tâche d'y apporter. J'en avois déja reconnu plusieurs par moimême. Les avis qu'on m'a donnés, soit dans des Lettres particuliéres, soit dans des Ecrits publics , m'en ont fait encore remarquer d'autres. J'espére les corriger toutes dans l'Edition in-4%. de mon Histoire que l'on doit bientôt commencer. En attendant, j'ai fait imprimer séparément une grande partie de ces corrections, afin qu'on puis- . fe , si l'on veut, les insérer à la fin de chacun des trois Volumes : le Libraire les distribuera à ceux qui achetteront le quatriéme. Par ce moyen , les premiéres Editions deviendront de choses près , aufli exactes & aulli complettes que les suivantes. En 1732 à peu Quand je ne serois pas porté par moi-même à profiter des avis qu'on me donne , il me semble que l'indulgence, je pourrois presque dire la complaisance , que le Public témoigne pour mon Ouvrage, devroit m'engager à faire tous mes efforts pour le rendre le moins défectueux qu'il me seroit poffibte. Il est bien aisé de prendre fon parti, lorique la critique tombe sur des fautes marquées & sensibles : il ne s'agit alors que de reconnoîtte qu'on s'est trompé, & de corriger ses fautes. Mais il est une autre forte de critique qui embarrasse & laisse dans l'incertitude, parce qu'elle ne porte pas avec elle une pareille évidenee : & c'est le cas où je me trouve. J'en apporterai un exemple entre plusieurs autres. Quelques perfonnes croyent que dans mon Histoire, les réfléxions sont trop longues & trop fréquentes. Je sens bien que cette critique n'est point sans fondement, & qu'en cela je me suis un peu écarté de la régle que les Historiens ont coûtume de fuivre , qui est de laisser pour l'ordinaire au Lecteur le soin , & en même tems le plaisir de faire lui-même fes réflexions sur les faits qu'on lui présente ; au licu qu'en រ les lui suggérant , il paroît qu'on se défie de ses lumiéres, & de la pénétration. Ce qui m'a déterminé à en user ainsi , c'elt que mon premier & principal dessein , quand j'ai entrepris cet Ouvrage, a été de travailler pour les jeunes gens, & de ne rien négliger de ce qui me paroîtroit propre à leur former l'esprit & le cæur. Or c'est l'effer que produisent naturellement les réfiéxions; & l'on sçait que la Jeunesse en est moins capable par elle-même qu'un âge plus avancé, & que pour lui faire tirer de l'étude de l'Histoire tout le fruit qu’on a lieu d'en attendre, il n'est pas inutile, quand les faits sont singuliers & remarquables, de lui mectre devant les yeux le jugement qu'en ont porté les Auteurs de l'antiquité les plus sensés & les plus sages, afin de sui apprendre à faire par elle-même dans la suite de pareilles réfléxions , & à juger fainement de tout. L'usage que que j'ai vû faire de mon Histoire à des enfans de neuf à dix ans de l'un & de l'autre sexe qui la lisent avec plaisir, & le compte exact que je leur ai entendu rendre, non-seulement des plus beaux événemens, mais de ce qu'il y a de plus solide dans les réflexions , |