DE LA MANIERE D'ENSEIGNER E T D'ETUDIER LES BELLES LETTRES Par M. ROLLIN, ancien Recteur de l'Univer- Nouvelle Edition. TOME SECOND. A PARIS, Chez la Veuve ESTIENNE, Libraire, M. DCC. XXXVI. DE LA MANIERE D'ENSEIGNER ET D'ÉTUDIER LES BELLES LETTRES. LIVRE TROISIE' ME. DE LA RHETORIQUE. UOIQUE les qualités naturelles foient le principal fondement de l'éloquence, & que quelquefois elles fuffifent feules pour y réuf fir; on ne peut nier cependant que l'art & les préceptes ne puiffent être d'un grand fecours à l'orateur; foit pour lui a Ego in his præceptis | ne confequimur aut hanc vim & hanc utili- recta efle confidamus tatem effe arbitror, non aut prava intelligamus, ut ad reperiendum quid cùm, quo referenda fint, dicamus arte ducamur didicerimus. Cic. a. de fed ut ea quæ natura, quæ orat. n. 232. ftudio ,quæ exercitatio. Tome II. , A fervir de guides en lui donnant des régles fures, qui apprennent à difcerner le bon du mauvais, foit pour cultiver & perfectionner les avantages qu'il a reçus de la nature. a Ces préceptes, fondés fur les principes du bon fens & de la droite raifon, ne font autre chofe que des obfervations judicieuses, faites par d'habiles gens fur les difcours des meilleurs orateurs, qu'on a enfuite rédigées par ordre, & réunies fous de certains chefs: ce qui a donné lieu de dire que l'éloquence n'étoit pas née de l'art, mais que l'art étoit né de l'éloquence. Il eft aifé par là de comprendre que la rhétorique fans la lecture des bons écrivains eft une fcience ftérile & muette, & qu'ici, comme dans tout le refte, b les exemples or plus de for effet au tente de eles le om Eniment s. En con aux |