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AIMBORLIAD

A partir de la vingt-huitième édition de cet ouvrage tout exemplaire qui ne sera pas revêtu de la signature de MM. Noël et de La Place, sera réputé contrefait. Les personnes entre les mains desquelles il tomberait un exemplaire non signé de la vingt-huitième édition, sont instamment priées de l'adresser à Paris, à M. Noël, 5, rue Martignac, et il s'empressera de leur en retourner un signé et franco.

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AVIS

SUR LES AMÉLIORATIONS

FAITES AUX LEÇONS FRANÇAISES.

ET SUR LES IMITATIONS OU CONTREFAÇONS
DE CE RECUEIL.

Jusqu'ici deux ou trois parties seulement des Leçons Françaises de Littérature et de Morale avaient des préceptes de genre et des modèles d'exercice. L'utilité des uns et des autres en faisait désirer davantage, et l'on nous en demandait pour toutes les parties.

Nous avons fait ce qui dépendait de nous pour remplir le vœu du public et des maîtres. Deux de nos plus célèbres philologues nous ont fourni pour cela d'heureuses contributions: Marmontel des préceptes pleins de justesse et de raison, puisés en général aux sources antiques, dans la rhétorique d'Aristote, de Cicéron et de Quintilien; La Harpe des modèles d'exercice où respirent la plus saine critique, le goût le plus exquis. Maury, Thomas, Barthélemy nous ont aussi donné quelques morceaux estimables de l'une ou de l'autre espèce.

Ainsi, dans ce recueil, où déjà leur talent était uni au génie des auteurs du premier rang, ce sont les meilleurs écrivains du second ordre qui eux-mêmes, avec les Rollin, les Le Batteux, apprendront, dans leurs leçons de rhétorique, aux amis des lettres françaises à goûter et apprécier, aux jeunes gens à étudier, aux jeunes auteurs à imiter les grands modèles.

Ce changement, et une addition si importante, doivent

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rendre les Leçons Françaises de plus en plus agréables au public, et il continuera sans doute de faire bonne et sévère justice des imitations ou contrefaçons qui, depuis longtemps, soit dans l'étranger, soit en France même, gâtent et dénaturent cet utile recueil.

On le mutile, on le défigure à le rendre méconnaissable; ce qui était au commencement ou à la fin, selon l'ordre naturel des matières, ou la difficulté de la composition, dans les différens genres, on le change, on le renverse sans goût ni méthode. De toutes parts, les morceaux qui étaient le plus à leur place sont transposés, sont rangés à la suite les uns des autres, par ordre de temps et de date. Ainsi disparaissent tout à la fois et le mérite du choix, de la variété, et surtout le charme si piquant des rapprochemens, des oppositions, des con

trastes.

Il y a plus dans un ouvrage où tout doit être original, et n'appartenir, pour les préceptes comme pour les modèles, qu'aux hommes de génie, aux hommes de talen!, on ne fait aucune difficulté de mêler son style et son nom à ceux de nos auteurs les plus parfaits, de nos plus habiles maîtres, et des inutilités, des rapsodies, aux leçons des uns et aux beautés des autres.

Quelquefois même, on va jusqu'à insérer dans ces contrefaçons des articles dont l'esprit et les principes dange reux sont entièrement opposés à ceux que font gloire de professer les éditeurs des Leçons Françaises et Latines, et auxquels ils rapportent particulièrement la faveur con tinue du public, depuis plus de vingt ans, et le succès prodigieux de tant d'éditions consécutives, tirées à un si grand nombre d'exemplaires.

PRÉFACE.

TROIS OU QUATRE cents volumes, et peutêtre davantage, ont été choisis, feuilletés, lus en partie, pour composer ce Recueil classique français, d'une exécution aussi neuve în ce genre que le fonds en est riche et précieux, sous le double rapport de la littérature et de la morale, C'est un choix exquis, en prose et en vers, des morceaux de notre langue les mieux écrits et les mieux pensés, dans les parties de composition les plus difficiles, et qui demandent le plus de soin: Narrations, Tableaux, Descriptions Définitions, Allégories, Morale religieuse ou Philosophie pratique, Discours et Morceaux oratoires, Caractères ou Portraits, etc.

Faire voir de suite aux jeunes gens dans l'enseignement des Langues et de la Rhétorique, des ouvrages entiers, est une erreur dans l'instruction, un défaut essentiel, dont Quintilien, Rollin, Dumarsais, d'Olivet (1), etc. recommandent d'éviter le danger et l'inconvénient. A cette mé

(1) Voyez la Préface des Pensées de Cicéron.

thode, ils substituaient, autant qu'il était en eux, celle de ne voir, en général, les auteurs que par extraits et morceaux choisis. La supériorité de cette méthode sur l'autre se fait bientôt sentir d'une manière frappante par la rapidité des progrès et du succès des études et de l'enseignement.

Ce principe, en effet, est puisé dans la nature, et l'expérience en confirme le précepte. Interrogez les instituteurs qui ne suivent qu'elle pour guide; écoutez leur maître à eux-mêmes, leur modèle, leur éternel oracle dans l'enseignement des langues et de la rhétorique : « Il ne s'agit pas pour lors, dit Rollin, de faire comprendre aux << jeunes gens la suite d'un raisonnement long et « obscur, ce qui est beaucoup au-dessus de leur « âge, mais de les former à la pureté du lan

«

gage, et de leur donner de bons principes. Or, « des extraits faits avec soin, qui pourraient << avoir quelquefois une longueur raisonnable, << seraient également propres pour ces deux << vues, et n'auraient point les inconvéniens qui << sont inévitables quand on explique tout de << suite des livres qui certainement n'ont point «< été faits pour apprendre une langue à des jeunes gens, etc, etc. Avant de lire les au<< teurs, ils doivent apprendre à les lire et à les « étudier. » Traité des Etudes, tom. I.

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Partout, à chaque page, dans ses excellens Traités sur l'étude des langues française, latine,

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