de Muret. La trainée de Grenade a été très violente; voici à cet égard l'observation de M. Sarding au point A de la carte: « Cet <orage est venu à la suite d'une journée de vent d'autan. Il a passé sur la commune de Pouvourville, ayant son centre de gravité un peu au nord. Il paraissait très redoutable, surtout au nord de Toulouse. »

Le troisième orage a été signalé dans les Pyrénées, entre trois et quatre heures du matin. Il paraissait cheminer de l'ouest à l'est.

Orage du 12 octobre.

MM. Pégot et Baron, instituteurs à Montberaud et à Estancarbon, points C et D, ont observé des éclairs lointains vers neuf heures du soir, le 14, dans la direction du SW, W. et NW. L'orage n'a cependant éclaté sur la Haute-Garonne que vers une heure du matin le 12, venant de l'ouest et du sud-ouest. Les observateurs de Saint-Sauveur, point A, et de Pouvourville, point B, MM. Lapujade et Sarding, l'ont parfaitement délimité; il a passé en grande partie dans l'intervalle de leurs communes, en concentrant ses plus violents effets sur le bord du sud. Il y a eu grêle à Villeneuve-lès-Cugnaux, chute de foudre à Toulouse et à Saint-Jean-de-l'Herm, près Montastruc.

Il a plu dans presque tout le département; M. Gabrielle, instituteur à Caubiac, point E, nous donne les détails suivants :

Le vent d'autan, qui soufflait depuis plusieurs jours, avait faibli vers le soir du 11 octobre; à neuf heures environ une longue bande de nuages occupait l'horizon du SW et de l'ouest, où l'on apercevait des éclairs. A une heure trente minutes on ⚫ a entendu le tonnerre, et la pluie a commencé à deux heures. On voyait de forts éclairs et on entendait le tonnerre, tantôt ‹ au N., tantôt au S. Cet orage a disparu à l'est et au NE. »

BULLETINS DES TRAVAUX DE L'ACADÉMIE

Pendant le premier semestre de l'année 1883-84.

15 novembre 4883.

M. le Président ouvre la séance par une allocution dans laquelle il Séance de rentrée remercie l'Académie de l'avoir élu une deuxième fois pour la présider pendant l'année qui commence. Il exprime ses vifs regrets, qui sont ceux de tous, pour les deux pertes douloureuses que l'Académie vient de faire dans M. Despeyrous et M. Barry, récemment décédés, l'un par un triste accident, l'autre à la suite d'une longue maladie.

Il exprime d'autres regrets pour la perte d'un genre différent que l'Académie vient de faire aussi par le départ de M. Brunhes qui, de la chaire de physique au Lycée de Toulouse, passe à celle de la Faculté des sciences de Dijon. Il se réjouit donc aussi de l'avancement bien légitime accordé à ce confrére estimé et aimé. L'Académie applaudit et s'associe à tous les sentiments exprimés par M. le Président.

- M. le Secrétaire perpétuel, après avoir exprimé les mêmes sentiments, ajoute que l'Académie doit s'occuper immédiatement des derniers honneurs à rendre aux confrères que nous avons perdus, en prononçant leur éloge dans la prochaine séance publique. Il est décidé que ces éloges seront prononcés par MM. Daguin, Melliès, Joulin, Brassinne et Roschach.

-M. le Secrétaire perpétuel rappelle que deux places d'associés ordinaires, dans la classe des inscriptions et belles-lettres, sont vacantes : l'une par le décès de M. Rozy, dont l'éloge a été prononcé dans la dernière séance publique; l'autre, par le changement de résidence, depuis plus d'un an, de M. Lallier, qui a demandé à être nommé correspondant. Une troisième l'est devenue récemment par le décès