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bilité dans le calice de l'H. perforatum L.; et l'H. Salicaria, figuré par Reichenbach (Ic. crit., t. 490), a ses sépales accrescents autour du fruit, l'un d'eux prenant exactement après la floraison la forme et les dimensions de la feuille.

V. D'UN TYPE DE DUPLICATURE PAR L'INTERMÉDIAIRE DES SÉPALES.

Peu de plantes ont présenté dans leur duplicature plus de modifications que celles du genre Fuchsia, où elle se montre tantôt complètement indépendante des étamines, tantôt étroitement liée à elles, M. Eichler ayant vu la connation des filets staminaux et des pétales jusqu'à l'émergence de l'anthère. (Blüthendiagr., II, 459.) Parfois même (Fuchsia dit Scaramouche), du sommet du filet partent à la fois l'anthère et un pétale, celui-ci recouvrant celle-là en capuchon, comme si le pétale avait glissé sur l'étamine et se détachait à une hauteur variable du filet. (Ch. Morren, Lobelia, 177-189.)

Mais je ne sache pas qu'on ait encore signalé le fait singulier que m'a offert un de ces arbrisseaux à type floral ternaire, de pétales violets naissant bien manifestement des bords des sépales blanchâtres, pétales à divers degrés de développement, les uns sous forme de petites languettes, les autres grands munis d'onglet et d'une lame obovale arrondie; c'est donc bien. un nouveau mode de duplicature et par l'intermédiaire du calice. (Voy. Pl. II, fig. 2-3.)

On sait que dans les Fuchsias, les parois de l'ovaire infère semblent se prolonger parfois au-dessus de lui pour former les sépales dont la nature par cela même est ambiguë, bien qu'on cite des cas de remplacement de ces organes par des feuilles. N'y a-t-il pas là une explication plausible de cette duplicature toute spéciale, indépendante à la fois et des pétales normaux et des étamines?

VI. DE QUELQUES ANOMALIES AFFÉRENTES AU CALICE.

A. Cucurbitacées. — Wight a figuré dans ses Icones Plantarum India orientalis, t. II, t. 507, un pied de Cucurbita maxima

Duch., dont les fleurs femelles avaient l'ovaire surmonté de cinq sépales foliacés, obovés, dentés et longuement pétiolés; et j'ai vu au Jardin des Plantes de Toulouse les fleurs mâles du C. perennis As. Gr. offrir sur le même individu, les unes des sépales normaux ou linéaires-subulés, les autres, au nombre de cinq à six, les sépales tous foliacés, à limbe elliptique acuminé, trinervié et denté, enfin une d'elles avec quatre sépales semblables à ceux-ci et un normal. Decaisne a observé un sépale de Melon terminé en vrille (in Bull. Soc. bot. de Fr., VIII, 461), et Kirschleger le sépale d'une autre Cucurbitacée transformé complètement en vrille. (Notices bot. 5.)

B. Deux autres anomalies calicinales m'ont été offertes par une belle Caryophyllée, le Silene fimbriata. Sur une branche, la fleur alaire pédonculée et régulièrement conformée offrait une seconde fleur rudimentaire, réduite à un calice aplati, à deux lèvres inégales et à trois dents, adhérant par sa base à celle du calice normal et semblant partir, comme lui, du sommet du pédoncule.

Le pédoncule alaire d'une autre branche, au lieu d'être, comme à l'ordinaire, uniflore, émettait d'abord deux bractées opposées dont l'une avait le pétiole conné avec le pédicelle raccourci et déjeté latéralement d'une fleur, puis se prolongeait dans la direction de l'axe et se terminait par une fleur.

C. J'ai signalé jadis l'augmentation de nombre des parties du calice entourant les trois autres verticilles floraux chez le Phlomis fruticosa à grandes feuilles (P. major Nob.), chez le Symphytum echinatum Ledeb., et chez le Malope trifida (1). Trois autres exemples de ce genre m'ont été fournis, l'un par le Nicotiana glauca, dont le calice à dix dents inégales renfermait uniquement deux ovaires distincts, restes sans doute de deux fleurs; l'autre, par une Mauve, dont deux pistils accolés à la base, mais obliques et divergents, étaient entourés d'une enveloppe calicinale unique à quatorze lobes; le troisième, par un Lychnis Flos-cuculi, où le pédoncule de la fleur alaire se terminait par un grand calice plurinervié, à plusieurs dents, renfer

(1) Troisième fascicule d'observations tératologiques, insérées dans ce Recueil, 6o sér., t. V.

mant treize pétales et une quinzaine d'étamines avec trois pistils, dont deux à six styles et le médian à cinq.

On n'eût pas hésité naguère encore à rapporter tous ces faits à des soudures; il y a lieu aujourd'hui de se montrer beaucoup plus réservé sur l'explication qu'ils comportent.

D. Un pied de Rosa muscosa offrait selon les fleurs six, sept, ou même huit sépales, et l'un d'eux semblait conné par un de ses bords au bord d'un pétale.

E. Les cinq sépales d'une fleur de Ranunculus acris avaient conservé leur position relative, mais les quatre plus extérieurs étaient beaucoup moins développés que le cinquième de la spirale, lequel avait pris et la forme et la couleur et le brillant des cinq pétales; il présentait en outre sur une de ses moitiés une tache verte, indice de sa nature primitive, mais ne portait pas l'écaille basilaire propre aux pétales.

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Fig 1, 2, 3.

Fig 4 et 5

Rameaux floraux dont la feuille montre en Pun lobe blanc le premie.
Rameaux fioraux portant chacun en P une feuille reduite au préimbe.

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