OU DES SIEURS DU FAUR, cité des choses humaines. Par l'Auteur des Remarques sur M. le Duc de la ROCHEJF OUCAULT. A PARIS; Fils, Libraire, rue S.Jacques, vis-à-vis, celle M. DCC. XLVI. CES YEst assez la coutume quand on met au jour l'Ouvrage d'un Auteur, de donner une idée de l’Auteur & de l'Ouvrage. Mais ici ne feroit-ce point faire une dépense inutile? L'Ouvrage que je donne au Public lui est connu depuis un siécle & demi. On sçait quelles sont les matiéres qui le compofent. Les neveux, les arriéres-neveux en ont été instruits par leurs ayeux. Nos vieillards mêmes en ont encore une mémoire récente. En un mot, nommer seulement les Quatrains des Sieurs de Pibrac, du Faur & Matthieu, c'est en annoncer le mérite ; c'est en faire l'éloge. Il est vrai : mais quelque favosoit l'idée que de ces grands Hommes, je croi rable que l'on a que c'est ici le lieu de la déveloper encore plus. C'est même un tribut «qu'on leur doit, & que, contre la coutume, tous les Editeurs de leurs Ouvrages ont oublié de leur payer. Je vois dans tous les jugemens portés sur les Sçavans, leurs noms, leurs titres & leur sçavoir rapportés avec éloge, & je n'en vois nulle mention à la rête de leurs Ouvrages. Essayons donc, non pas de relever leur célébrité, mais de la placer. Leur mérite est peint dans leurs auvres , joignons - y un abrégé de leur Hiltoire, GUY DU FAUR, Seigneur Đ E P 1.B'R AC, éroit de Touloufe, & d'une Famille depuis plus de 200 ans alliée aux meilleures Maisons du Languedoc & de Guyenne. Il étoit le quatrieme de cinq freres, tous Personnages de réputation. Le premier für: Pierre duFaurEvêque deLavaur.) £e second, Louis Conseiller au Parlement de Paris, Juge-Mage de Toulouse, & Chancelier de Navarre sous Henry IV. Le troifiéme, Arnaud Gouverneur de Montpellier , & le cinquième; Charles Président au Parlement de Languedoc. Guy du Faur, le quatrieme de cette bránche illustre, fut le Seigneur de Pibrac. JacquesAuguste de Thou qui le connut particulierement, dit que c'étoit un homme bien fait, de bonne mine; qu'il étoit illuftre par la beauté & la politesse de son efprit; qu'il avoit une probité incorruptible, un amour fincére pour le bien public, une ame généreuse , & née pour les des choses. Il étudia à Paris ; voyagea en Italie, & s'acquit à fon retour tant de réputation au Parlement de Toulouse , qu'après- y avoir eu' une Charge de les gran |