La République de Platon, ou dialogue sur la justice: Divisé en dix livres, Volume 1

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Humblot, 1765
 

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Page 93 - Oui. — Mais on ne communique à un autre ce qu'on a, pour en recevoir ce qu'on n'a pas, que parce qu'on croit y trouver son avantage ? — Sans doute.
Page 192 - Mais il pourra se faire qu'un citoyen de la race d'or ait un fils de la race d'argent, qu'un autre de la race d'argent mette au monde un fils de la race d'or , et que la même chose arrive à l'égard des autres races.
Page 76 - Avec la réputation d'honnête homme, il a toute autorité dans l'État; il s'allie, lui et ses enfants, aux meilleures familles; il forme toutes les liaisons qu'il lui plaît. Outre cela , il tire avantage de tout, parce que le crime ne l'effraye point. A quelque chose qu'il prétende, soit en public, soit en particulier, il l'emporte sur tous ses concurrents ; il s'enrichit, fait du bien à ses amis, du mal à ses ennemis, offre aux dieux des sacrifices et des présents magnifiques, et se concilie...
Page 24 - ... de faire du bien à fes amis, & du mal à fes ennemis, prenant garde d'avoir rien de femblable à fouffrir de leur part.
Page 192 - J'en conviens. Mais puisque j'ai commencé, écoute le reste. Vous êtes tous frères, leur dirais-je: mais le dieu qui vous a formés a fait entrer l'or dans la composition de ceux d'entre vous qui sont propres à gouverner les autres. Aussi sont-ils les plus précieux. Il a mêlé l'argent dans la formation des guerriers, le fer et l'airain dans celle des laboureurs et des autres artisans.
Page 80 - De leur côté , les sacrificateurs et les devins, obsédant les maisons des riches, leur persuadent que s'ils ont commis quelque péché, eux ou leurs ancêtres, ce péché peut être expié par des sacrifices et des enchantements, par des fêtes et des jeux, en vertu du pouvoir que les dieux ont donné aux ministres de la religion. Que si quelqu'un a un ennemi auquel il veut nuire , homme de bien ou méchant, peu importe , il peut à peu de frais lui faire du mal ; qu'ils ont certains secrets pour...
Page 35 - ... trompé : mais aucun d'eux ne fe trompe , en tant qu'il eft ce qu'on le dit être. Et à parler en rigueur , puifqu'il le faut faire avec vous , aucun artifan ne fe trompe ; car il ne fe trompe qu'autant que fon art l'abandonne , & en cela il n'eft point artifan. Il en eft ainfi du fage & du magiiïrat : quoique dans le langage ordinaire on dife ; le médecin s'eft trompé , le magiftrat s'eft trompé.
Page 74 - ... assez hardi et assez puissant , soit par lui-même, soit par ses amis, pour emporter par la force ce qu'il ne pourra obtenir autrement. >) Mettons à présent vis-à-vis de lui l'homme de bien, dont le caractère est la franchise et la simplicité, et qui, comme dit Eschyle : Est plus jaloux d'être bon que de le paraître i.
Page 54 - Il ne faut pas que je me rebute dans cet examen , tandis que j'aurai lieu de croire que vous parlez férieufement ; car il me paroît , Thrafymaque , que ce n'eft point une raillerie de votre part , & que vous penfez comme vous dites.
Page 2 - L'efclave nous joignit , & me dit , en me tirant par le manteau : Polémarque vous prie de l'attendre. Je me retournai , & lui demandai où étoit fon maître : il me fuit , dit-il; attendez -le un moment.

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