Pierre L'Hermite et les croisades, ou, La civilisation chrétienne au moyen-âge

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éditeur non identifié, 1853 - Crusades - 528 pages
 

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Popular passages

Page 281 - Europe enviaient le sort des croisés et ne pouvaient retenir leurs larmes ; ceux qui allaient chercher la mort en Asie étaient pleins d'espérance et de joie. Parmi les pèlerins partis des côtes de la mer, on remarquait une foule d'hommes qui avaient quitté les îles de l'Océan. Leurs vêtements et leurs armes, qu'on n'avait jamais vus, excitaient la curiosité et la surprise. Ils...
Page 281 - Les plus pauvres marchaient sans prévoyance, et ne pouvaient croire que celui qui nourrit les petits des oiseaux laissât périr de misère des pèlerins revêtus de sa croix. Leur ignorance ajoutait à leur illusion, et prêtait à tout ce qu'ils voyaient un air d'enchantement et de prodige ; ils croyaient sans cesse toucher au terme de leur pèlerinage. Les enfants des villageois, lorsqu'une ville ou un château...
Page 362 - Enfin, au bout du troisième jour, tout fut achevé, et les chefs donnèrent le signal d'une attaque générale. Le jeudi 14 juillet 1099, dès que le jour parut, les clairons retentirent dans le camp, des chrétiens; tous les croisés volèrent aux armes; toutes les machines s'ébranlèrent à la fois; des pierriers et des mangonneaux lançaient contre l'ennemi une grêle de cailloux, tandis qu'à l'aide des tortues et des galeries couvertes les béliers s'approchaient du pied des murailles. Les...
Page 367 - L'imagination se détourne avec effroi de ces scènes de désolation, et peut à peine, au milieu du carnage, s'arrêter au tableau touchant des chrétiens de Jérusalem, dont les croisés venaient de briser les fers. A peine la ville venait-elle d'être conquise, qu'on les vit...
Page 52 - Jamais on n'aurait pu s'attendre à une affluence si prodigieuse vers le saint sépulcre ; d'abord, la classe inférieure du peuple, puis la classe moyenne, ensuite les rois les plus puissants, les comtes, les prélats, enfin , ce qui ne s'était jamais vu , beaucoup de femmes nobles ou pauvres entreprirent ce pèlerinage (3).
Page 325 - ... fragiles, et le peuple n'avait point d'abri contre les rigueurs de la saison. Chaque jour la situation des croisés devenait plus affligeante; les pèlerins, réunis en bandes de deux ou trois cents, parcouraient les plaines et les montagnes , enlevant tout ce qui pouvait les préserver du froid ou de la faim ; mais chacun gardait pour soi ce qu'il avait trouvé, et l'armée restait toujours livrée à la plus horrible détresse. Au milieu de la misère générale , les chefs se réunirent en...
Page 345 - ... de l'idolâtre, cette couronne qui vous est destinée depuis le commencement du monde. Venez donc, nous vous en prions, combattre dans la milice du Seigneur, dans les mêmes lieux où il a combattu, dans ces lieux où il a souffert pour vous, vous laissant cet exemple, afin que vous suiviez ses traces. Est-ce qu'un Dieu innocent n'est pas mort pour vos péchés? Mourons donc, non pour lui, mais pour nous-mêmes, afin qu'en mourant au monde, nous vivions pour Dieu.
Page 367 - Les croisés, maîtres de la mosquée d'Omar, où les musulmans s'étaient défendus quelque temps, y renouvelèrent les scènes déplorables qui souillèrent la conquête de Titus. Les fantassins et les cavaliers y entrèrent pêle-mêle avec les vaincus. Au milieu du plus horrible tumulte, on n'entendait que des gémissements et des cris de mort; les vainqueurs marchaient sur des monceaux de cadavres pour atteindre ceux qui cherchaient vainement à fuir. Raymond d'Agiles, témoin oculaire, dit...
Page 363 - Les flèches et les javelots, l'huile bouillante, le feu grégeois, quatorze machines que les assiégés avaient eu le temps d'opposer à celles de leurs ennemis, repoussèrent de tous côtés l'attaque et les efforts des assaillants. Les infidèles, sortis par une brèche faite à leur rempart, entreprirent de brûler les machines des assiégeants, et portèrent le désordre dans l'armée chrétienne. Vers la fin de la journée, les tours de Godefroy et de Tancrède ne pouvaient plus se mouvoir...
Page 33 - ... la société. Charlemagne marque la limite à laquelle est enfin consommée la dissolution de l'ancien monde romain et barbare, et où commence vraiment la formation de l'Europe moderne , du monde nouveau. C'est sous son règne...

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