D'ANDIL LY. Toi de qui l'effence immuable Fondes ta grandeur adorable: A ta gloire à jamais je confacre mes vœux, ames: Ta Grace à mon efprit fait voir un autre jour, Et pour toi feulement mon cœur brûle d'amour. Sar tes infaillibles promeffes Tétablis ma félicité; Pour régle j'ai ta volonté, Et pour tréfor j'ai tes richeffes. Mon ame dédaignant tous les mortels plaifirs, Ne Que dans la volupté dont toi-même es la fource; C'eft de finir ici ma course, Pour voler dans le Ciel, te voir & t'adorer. Dans ce beau Ciel, dont les étoiles Dont la clarté n'a point de voiles. Par des chants immortels je publierai ta gloire; Qui chantent l'illuftre victoire D'un Dieu, qui par fa mort triompha des enfers. Contre les Romans. ENCHANTEURS des efprits, qui par de fauffes Allumez un vrai feu dans le fond de nos veines ; D'ANDIL LY. POMPON DE POMPONNE. L'ECLA SONNET. Tombeau du Duc de Veymar. 2 'ECLAT de mes vertus, & celui de ma race NE. Ont fait revivre en moi le luftre des Céfars;- Ce Roi, ce grand Héros, cet autre Dieu de Thrace, Fai porté sur le Rhin la terreur & la mort; Quel conquérant jamais eut un fort auffi beau? 1 Il n'eft pas décidé que ce foit le même qui a été un des plus célébres Miniftres de fon tems; mais il est au moins fûr qu'il étoit de l'illuftre Famille des Arnaulds. 2 Le Duc Bernard de Saxe-Veymar, voyant le Roi de Suede tué à la funefte bataille de Lutzen, commanda les Suedois, battit les Impériaux, fe jetta fur l'Alface qui appartenoit alors à l'Empire, & s'empara de Brifac, où il voulut fe faire une Souveraineté indépendante; mais la mort le prévint dans fon projet. DESBARREAUX. J ACQUES DE VALLE'ES, Sei- des plus beaux Esprits de fon fiècle. Il " REAUX. preuve de la beauté de fon génie & de la DESBAR- fincérité de sa conversion. Revenu à luiBEAUX. même, il fit divorce avec tous les plaifirs, paya fes dettes, & ayant abandonné à fes fœurs ce qui lui restoit de biens, moyennant une rente viagere de 4000 liv. il fe retira à Châlon fur Saone. Il y mena une conduite véritablement chrétienne; & l'Evêque qui le vifitoit fouvent, en a rendu, ainfi que les plus honnêtes gens de la Ville, un bon témoignage après fa mort qui arriva fur la fin de l'année 1674. DESBARREAUX avoit fait beaucoup de Vers Latins & François, mais il n'a jamais rien publié. SONNE T. GRAND DIEU, tes jugemens sont remplis d'é quité: Toujours tu prends plaifir à nous être propice ; Oui, mon Dieu, la grandeur de mon impiété |