Traité de l'apologue. Traité de la poésie pastorale. traité de la poeme épique

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Amable Leroy, 1802

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Page 34 - Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes Seigneur, En les croquant beaucoup d'honneur. Et quant au Berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Étant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.
Page 30 - Encor, si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir : Je vous défendrais de l'orage. Mais vous naissez le plus souvent Sur les humides bords des royaumes du vent. La nature envers vous me semble bien injuste.
Page 111 - TIRCIS, il faut penser à faire la retraite ; La course de nos jours est plus qu'à demi faite , L'âge insensiblement nous conduit à la mort : Nous avons assez vu sur la mer de ce monde Errer au gré des flots notre nef vagabonde ; II est temps de jouir des délices du port.
Page 34 - J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant. La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
Page 113 - Roi de ses passions, il a ce qu'il désire : Son fertile domaine est son petit empire ; Sa cabane est son Louvre et son Fontainebleau ; Ses champs et ses jardins sont autant de provinces, Et, sans porter envie à la pompe des princes.
Page 239 - Là pour nous enchanter tout est mis en usage; Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage. Chaque vertu devient une divinité : Minerve est la prudence, et Vénus la beauté. Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande...
Page 62 - Pan fuit dans les roseaux, • Et les Nymphes, d'effroi, se cachent sous les eaux. Au contraire, cet autre, abject en son langage, Fait parler ses bergers comme on parle au village.
Page 2 - S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon. Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ; II était, quand je l'eus, de grosseur raisonnable : J'aurai, le revendant, de l'argent bel et bon.
Page 34 - A ces mots on cria haro sur le baudet. Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Page 39 - L'autre, afin de monter aux grandes dignités, Dans les emplois de Mars servant la république, Par un coup imprévu vit ses jours emportés^ Le troisième tomba d'un arbre Que lui-même il voulut enter; Et pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre Ce que je viens de raconter.

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