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Légataire universel (le), comédie Moyse, 12:

de Regnard, 6.

Legrand, 1.

Lélius, 7.

Leti, 13.

Léonard de Utino, 19.

Lettres Persanes de Montesquieu,

16.

Linus, 8.

Muret, 4, 17.

Nature (de la) et de l'Univers poëme de Clotilde, 8.

Naudé (Gabriel), 20.
Nizolius, 5.

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seau, I.

Ludicrá Dictione (de), de Vavas- Oraisons funèbres de Bossuet, 12.

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seur, 8.

Lygdamus, 8.

Lysias, 8.

Mably, 5.

Machiavel, 12.

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Mirabilis Liber, 18.

Orphée, 8.

Ossian, 8.

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Misantrope (le), comédie de Mo- Pogge, 8.

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Riccoboni (Mad.) 11.

Ricotier, 13.

Suire (le), 11.
Surville, 8.

Tabourot (Etienne), 8, 19
Tacite, 4, 8, 9, 10, 12.
Télémaque de Fénélon, 5.
Térence, 7, 8.

Théagène et Chariclée, roman d'Hé-
liodore, 12.
Themistocles, 8.

Théophile, 1, 7.

Thomacus (Leonicus),

6.

Rochefoucault (le duc de la), 16. Thucydide, 12.

Ronsard, 8.

Roujoux, 8.

Rousseau (J. B. ), I.

Rousseau (J. J.), 5, 11, 12.

Rowley, 8.

Sabathier, 4.

Salgues, 18.

Sallengre, 17, 20.
Salluste, 23.
Salomon, 8.

Sarcotis, poëme de Masenius, 4.
Saturnales (les) de Macrobe, 1.
Satyres d'Horace, 8.
Satyricon de Pétrone, 10.

Scapin (fourberies de), comédie de Molière, 1.

Scapula, 5.

Tibulle, 8.

Timée de Locres, 5.
Tite-Live, 8, 10, 12.
Toussaint, 4.

Tout est vérité, tout est mensonge,
comédie de Caldéron, 1.
Traité des Cérémonies superstitieu-

ses des Juifs, par Spinosa, 21. Tribus Impostoribus (de), 16, 17,

18.

Trois Siècles littéraires (les) de
l'abbé Sabathier, 4.
Tunstall, 8.

Vallée (Geoffroi), 17.
Vallon (Mad. de), 8.
Varius, 8.

Varron, 8.

Science des Princes, par Naudé, Vavasseur, 8.

gius, 5.

Vida, 10.

Vie d'Esope, pas Bachot, 20. Villon,

21.

Vicissitudes des sciences, par Ré

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23.

Virgile, 1, 7, 8, 10, 12, 23. Virtule (de), traité de Brutus, 8. Vogt, 17.

Voltaire, 1, 4, 5, 8, 10, 12.
Voyages de Cyrus, par Ramsay,

Weggio, (Mapheo), 10.
Xénophon, 12.

Zoroastre, 8.

QUESTIONS

DE LITTÉRATURE LÉGALE.

1. On est convenu d'appeler imitation toute traduction d'une langue morte introduite dans un ouvrage d'imagination (1), qui n'est pas lui-même la traduction exacte de l'écrit dont elle est tirée.

Virgile a imité Homère; Racine, les tragiques grecs; Molière, Plaute; Boileau', Juvénal et Horace, etc., sans encourir de reproche. Mais il n'en est pas de même des prosateurs du genre simple, qui n'ont point de traits brillans à dérober, comme si l'importance du vol en diminuoit la gravité. Montaigne a commis beaucoup de plagiats sur Sénèque et sur Plutarque; mais il s'en accuse à

(1) Je dis, dans un ouvrage d'imagination, parce que je ne pense pas qu'il en soit de même dans les ouvrages de sciences, et en voici la raison : le poëte et particulièrement le poëte dramatique qui s'empare d'une idée ingénieuse ou sublime, et qui la fait passer dans sa langue, n'est pas maître de citer. Il y a d'ailleurs dans l'application du langage élégant et mesuré, de la poésie à une pensée quelconque, une espèce de mérite propre qui distingue le poëte du prosateur; enfin ce genre d'emprunt est consacré par l'avis unanime des cri

tout moment, et déclare qu'il est bien aise que ses critiques donnent à Sénèque des nazardes sur son nez. Une partie de ces beaux chapitres, que philosopher c'est apprendre à mourir, et d'une coutume de l'isle de Cea, en est visiblement tissue. Il est plus facile que Montaigne ne le croyoit, de reconnoître la phrase courte, figurée, sentencieuse presque toujours antithétique de Sénèque, au travers de la riche abondance de son style, étendu sans être lâche, et détaillé sans être prolixe.

On ne considère encore que comme imitation l'emprunt qu'un auteur fait à une langue vivante, étrangère à la sienne. On a mis sur notre scène, sans être accusé de plagiat, de fort beaux passages d'Alfini et de Shakespeare, et les philosophes du dernier siècle doivent la plupart de leurs raisonnemens à quelques auteurs anglais. Je crois toutefois qu'il y a quelque défaut de délicatesse à s'emparer d'un trait admirable, et à le faire passer pour soit quand on le tire d'une langue étrangère, soit quand on le tire d'une langue morte. C'est donc un cas de conscience en littérature que le procédé de notre grand Corneille, qui a servilement copié

sien,

tiques. C'est toute autre chose de traduire, sans le nommer, un auteur étranger ou ancien qui a écrit sur des matières positives, et dont le mérite consiste, ou dans certaines découvertes, ou dans l'ordre qu'il a donné aux découvertes des autres, ou dans la manière dont il les a exprimées. Cette traduction subreptice est un véritable plagiat, un vol caractérisé, et l'on n'en a jamais jugé autrement,

une belle et touchante pensée de Caldéon dans sa tragédie d'Héraclius:

O malheureux Phocas! ô trop heureux Maurice!
Tu retrouves deux fils pour mourir après toi!

Je n'en puis trouver un pour régner après moi.

Ce qu'il y a de certain, c'est que nos critiques ont fort sévèrement accusé Caldéron de ce plagiat, tant qu'il n'a pas été prouvé que la fameuse comédie, Tout est vérité, tout est mensonge, avoit sur Héraclius une priorité de quelques années.

Au reste, le plagiat commis sur les auteurs modernes, de quelque pays qu'ils soient, a déjà un degré d'innocence de moins que le plagiat commis sur les anciens, et beaucoup d'écrivains d'une délicatesse sévère l'ont nettement désapprouvé. « Si » j'ai pris quelque chose, dit Scudéry, dans les >> Grecs et dans les Latins, je n'ai rien pris du tout » dans les Italiens, dans les Espagnols, ni dans les » Français, me semblant que ce qui est étude chez >> les anciens est volerie chez les modernes. » On' peut répondre qu'il valoit mieux voler comme Corneille, que d'inventer comme Scudéry; mais si l'autorité de ce dernier n'est pas bien puissante, son opinion a du moins une apparence de raison et de probité qui mérite des égards. C'étoit celle aussi de Lamothe-le-Vayer, qui dit dans une de ses lettres, rapportée par Bayle au mot Ephore : « Prendre des anciens et faire son profit de ce qu'ils » ont écrit, c'est comme pirater au-delà de la ligne ; » mais voler ceux de son siècle, en s'appropriant » leurs pensées et leurs productions, c'est tirer la

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