L'Annee Philosophique, Volumes 11-12

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F. Alcan, 1901 - Philosophy
 

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Popular passages

Page 87 - Et je ne me dois pas imaginer que je ne conçois pas l'infini par une véritable idée, mais seulement par la négation de ce qui est fini, de même que je comprends le repos et les ténèbres, par la négation du mouvement et de la lumière...
Page 111 - Car, suivant les raisonnements que je viens de faire, pour connaître la nature de Dieu autant que la mienne en était capable, je n'avais qu'à considérer, de toutes les choses dont je trouvais en moi quelque idée , si c'était perfection ou non de les posséder ; et j'étais assuré qu'aucune de celles qui marquaient quelque imperfection n'était en lui, mais que toutes les autres y étaient...
Page 20 - C'est une œuvre dirigée par les auteurs mêmes, en vue des intérêts de la science, pour la populariser sous toutes ses formes, et faire connaître immédiatement dans le monde entier les idées originales, les directions nouvelles, les découvertes importantes qui se font chaque jour dans tous les pays.
Page 87 - ... qui sont (s'il est vrai qu'il y en ait qui existent) ont été créées et produites. Or, ces avantages sont si grands et si éminents, que plus attentivement je les considère, et moins je me persuade que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul. Et par conséquent il faut nécessairement conclure de tout ce que j'ai dit auparavant que Dieu existe.
Page 70 - ... je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle...
Page 96 - ... omnibus. S'il est infiniment plus que toutes choses , n'étant néanmoins qu'une seule chose , il faut qu'il ait en vertu et en degré de perfection ce qu'il ne peut avoir en multiplication et en étendue. En un mot , il faut que l'unité ait elle seule, sans se multiplier, des degrés infinis de perfection qui surpassent infiniment toute multitude , si grande et si parfaite qu'on puisse la concevoir. C'est donc, s'il est permis de parler ainsi, par les degrés de perfections intensives , et...
Page 72 - ... fort bien que rien pour cela n'a été retranché de mon esprit. Et les facultés de vouloir, de sentir, de concevoir, etc., ne peuvent pas non plus être dites proprement ses parties ; car c'est le même esprit qui s'emploie tout entier à vouloir, et tout entier à sentir et à concevoir, etc. Mais c'est tout le contraire dans les choses corporelles ou étendues: car je n'en puis imaginer aucune, pour petite qu'elle soit, que je ne mette aisément en pièces par ma pensée, ou que mon esprit...
Page 108 - La connaissance naturelle nous apprend que l'esprit est différent du corps, et qu'il est une substance ; et aussi que le corps humain, en tant qu'il diffère des autres corps, est seulement composé d'une certaine configuration de membres, et autres semblables accidents ; et enfin que la mort du corps dépend seulement de quelque division ou changement de figure.
Page 113 - ... l'idée d'une des perfections que j'attribue à Dieu, et d'une autre l'idée de quelque autre, en sorte que toutes ces perfections se trouvent bien à la vérité quelque part dans l'Univers, mais ne se rencontrent pas toutes jointes et assemblées dans une seule qui soit Dieu...
Page 128 - Dieu existe; car ma pensée n'impose aucune nécessité aux choses ; et, comme il ne tient qu'à moi d'imaginer un cheval ailé , encore qu'il n'y en ait aucun qui ait des ailes , ainsi je pourrais peut-être attribuer l'existence à Dieu encore qu'il n'y eût aucun Dieu qui existât. Tant s'en faut, c'est ici qu'il ya un sophisme caché sous l'apparence de cette objection ; car, de ce que je ne puis concevoir une montagne sans...

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