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Fin 41.12.4

Harvard College Library
Aug Sept 13, 1912

F. O. Lowell fund

NOTE SUR LES PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ.

Les travaux publiés par la Société comprennent, au 1er janvier 1877, 49 volumes complets, divisés en quatre séries:

La première, sous le titre de Bulletin de la Société des Sciences, physiques, etc., renferme tout ce qu'elle a publié depuis son établissement, en avril 1809, jusqu'aux événements politiques de la fin de 1813, par suite desquels ses réunions ont cessé.

Ce Bulletin, dont les exemplaires complets sont rares, se compose de 7 volumes formés de 43 numéros, qui ont paru de mois en mois, le premier en juin 1818 et le dernier en décembre 1843. Chaque volume comprend six cahiers. Seul, le tome III a de plus un supplément ou un septième numéro, ce qui élève le nombre des pages de ce tome à 364. La pagination du tome IV recommence pour les deux derniers numéros.

Dans la seconde série, dont le premier volume a pour titre : Annales de la Société des Sciences Belles-Lettres et Arts, et dont le second et les suivants portent celui de: Annales de la Société royale, etc., sont contenus tous les travaux que la Société a mis au jour depuis sa réorganisation, en janvier 1818, jusqu'au 3 mars 1818 inclusivement.

Les Annales forment 14 volumes composés chacun de six numéros, dont le premier a paru en juillet 1818. Le premier et le troisième volumes ont chacun une planche, le quatrième en a deux, le sixième une, le septième trois, le neuvième deux, le onzième sept, le douzième neuf, le treizième huit, et le quatorzième une. Le titre du premier volume qu'on trouve en tête du sixième ou dernier cahier porte par erreur la date de 1819; c'est 1818 qu'il faut lire.

La troisième série comprend 10 volumes et s'étend jusqu'à l'année 1852. Les sept premiers volumes de cette série portent le titre de Mémoires de la Société royale, etc.; les trois derniers sont intitulés Mémoires de la Société des Sciences, etc. De ces dix volumes, le premier renferme cinq planches, le deuxième en a huit, le troisième une, le quatrième trois, le cinquième sept, le sixième deux, le septième une, le huitième trois, le neuvième deux et le dixième sept.

Enfin la quatrième série, publiée dans un format un peu plus grand que les trois précédentes et sous le titre de Mémoires de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, comprenait, au 1er janvier 1877, dix-huit volumes : le premier, commencé au 2 avril 1853, porte la date de 1853; le dernier porte la date de 1876. Cette série se continue

Son premier volume contient sept planches; le second huit, le troisième et le quatrième chacun trois, le cinquième deux, le sixième cinq, le septième dix-sept, le huitième cinq, le neuvième dix-neuf, le dixième sept planches et trois tableaux, le onzième une seule planche, le douzième quatre, le treizième deux, le quatorzième deux aussi, le quinzième et le seizième chacun une seulement, le dix-huitième six. Après le tome XV de la 2. série des Mémoires, la Société a publié une table générale des matières contenues dans les 46 premiers volumes de la collection de ses

travaux.

DE LA

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE, SCIENCES, BELLES-LETTRES

ET ARTS D'ORLÉANS.

FUITE

DE

L'UNIVERSITÉ D'ORLÉANS A NEVERS,

SON RETOUR,

Par M. E. BIMBENET.

Séance du 18 août 1876.

La mise à exécution de la bulle par laquelle le pape Clément V, en l'année 1305, constituait l'Université d'Orléans, donna lieu à un épisode assez grave pour qu'il dût être placé au nombre de ceux destinés à faire connaître une institution aussi considérable dans toutes les phases de son existence.

L'insuffisance des renseignements donnés par les annalistes orléanais, sur ce sujet, rendait nécessaires les recherches dans nos dépôts d'archives municipales, départementales et judiciaires; ce travail accompli avec une

grande activité et une grande persévérance, mais sans résultat, la pensée est venue de recourir aux Archives du département de la Nièvre.

Après quelques pressantes sollicitations adressées à MM. les Conservateurs de ces documents, restées sans réponses satisfaisantes, il fallut se résigner à déclarer dans une note du volume publié en 1853, intitulée : Histoire de l'Université d'Orléans, l'impossibilité dans laquelle l'auteur se trouvait de combler cette regrettable lacune.

Il lui arrivait, cependant, de consulter les jurisconsultes et les publicistes de la Renaissance qui lui semblaient avoir dû connaître un événement auquel les corps enseignants, les compagnies judiciaires et le barreau avaient certainement attaché une grande importance, et qui avait dû laisser une trace profonde dans leurs traditions.

Cette persévérance a porté ses fruits; le savant publiciste de l'Anjou, René Choppin, au livre III, titre XXVII, du Traité du domaine de la couronne, c'est-à-dire dans un ouvrage où l'on ne devait guère prévoir les rencontrer, a fait connaître les actes constatant l'installation de l'Université d'Orléans, dans la ville de Nevers, et sa réinstallation dans la première de ces deux villes.

Il nous reste donc encore, avant de profiter des textes que Choppin nous a transmis, et pour compléter la relation, à rattacher les effets que, seuls, cet auteur pouvait connaître, à la cause et à leurs dernières conséquences qu'il a pu ignorer et qu'il ignorait bien certainement, puisqu'il n'en dit pas un mot.

Pour comprendre ce qui s'est passé dans cette circonstance vraiment singulière, il convient de rapporter, avant tout, quelques dispositions de la bulle du pape et des lettres patentes publiées par Philippe-le-Bel.

Le premier soumettant, par un privilége spécial et

considérable, tous les membres du corps enseignant dans lequel il comprenait les écoliers, à la juridiction ecclésiastique, déclarait ne pas déroger, par cette disposition, à la juridiction royale, mais réserver les priviléges qu'il leur accordait, en tant qu'ils dépendent du roi, à sa souveraine approbation et volonté : per hæc juridictioni regiæ non intendimus derogare, sed ea privilegia in quantum dependent ab ipso rege suæ approbationis et voluntatis arbitrio reservamus.

De son côté, le roi, en 1312, et au moment où il enlevait au pouvoir pontifical cette institution, en lui imposant de tout autres conditions d'existence, fait à ce pouvoir une concession à peu près semblable: il soumet toutes celles des prescriptions de ses lettres patentes, en tant qu'elles seraient de la compétence de l'autorité et de la juridiction ecclésiastique, à cette autorité et à cette juridiction; il défend à ses officiers de l'ordre judiciaire et à ses sujets, de s'y opposer et de les méconnaître; et il ne réserve tous les droits de juridiction ordinaire et sa propre autorité, que pour celles qui n'intéresseraient pas le corps ecclésiastique nos igitur præmissa omnia et singula quantum ad authoritatem ecclesiam pertinent à quoquam justitiariorum vel subditorum impediri vel infringi quomodolibet inhibemus, quatenus vero juridictionem seu authoritatem nostram regiam tangunt.

Bien que ces deux textes soient étrangers à l'événement qui a décidé le corps universitaire à l'abandon de la ville. d'Orléans pour la ville de Nevers, et à tout ce qui s'est passé pendant le séjour qu'il y a fait, l'influence qu'ils ont exercée sur les actes qui ont présidé au rétablissement de l'institution dans la ville que ce corps avait quittée exigeait qu'on les fit connaître.

Il est un autre passage de la bulle du pape qui exige, plus impérieusement encore que ceux qui le précèdent, une

mention textuelle ; la bulle disait : dans le cas de quelque attentat commis sur la personne des docteurs et des écoliers, et où l'Université ne recevrait pas une satisfaction suffisante dans la quinzaine du jour où il aurait été commis, le collége des docteurs est autorisé à suspendre les cours et si doctoribus vel scholaribus ipsis, quod absit, vel alicui eorum inferatur injuria utpote mortis vel membri mutilationis, nisi congrua monitione præmissa infra quindenam super hoc fuerit congrue satisfactum, liceat doctoribus, usque ad satisfactionem condignam eorum suspendere lectiones.

Or, le cas prévu par le texte s'étant réalisé en l'année 1309 (1) et l'Université prétendant n'avoir pas reçu la réparation à laquelle elle avait droit, après l'avoir réclamée, non pas, seulement, dans le délai de quinze jours, mais l'ayant attendue jusqu'en l'année 1314 et, cette année, ne l'ayant reçue que dans une proportion insuffisante, prit le parti au cours de l'année 1316, en exagérant, outre mesure, les dispositions ci-dessus rapportées de la bulle, non pas seulement de suspendre ses cours, mais même de quitter Orléans avec la menace de se fixer pour toujours à Nevers.

Mais laissons parler Lemaire, le seul des annalistes orléanais qui ait conservé le souvenir de cette émeute élevée, si l'on en croit le corps enseignant et l'autorité ecclésiastique, à l'état de révolte.

< Or, les docteurs et escholiers se voyant munis de tels < privilèges du Pape Clément sans les faire approuver par « le roi Philippe-le-Bel qui en avait aucunement fait refus, < ainsi que le dit Nicoles Gilles en sa vie, ils voulurent, en

(1) La bulle, promulguée le 25 janvier 1305, n'a été mise à exécution qu'en 1309, il est évident qu'on attendait l'apaisement des dispositions malveillantes dont on redoutait l'explosion; mais cette précaution fut inutile, la violence ne perdit rien à attendre.

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