De la connoissance de Dieu et de soi-même: Traité du libre arbitre

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Librairie monarchique de N. Pichard, 1821 - Free will and determinism - 359 pages

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Page 230 - ... se rapportent à des principes d'éternelle vérité. Tout ce qui se démontre en mathématique , et en quelque autre science que ce soit, est éternel et immuable , puisque l'effet de la démonstration est de faire voir que la chose ne peut être autrement qu'elle est démontrée. Aussi pour entendre la nature et les propriétés des choses que je connais, par exemple , ou d'un triangle, ou d'un carré, ou d'un cercle, ou les proportions de ces figures, et de toutes...
Page 232 - Si je cherche maintenant où et en quel sujet elles subsistent, éternelles et immuables comme elles sont, je suis obligé d'avouer un être où la vérité est éternellement subsistante et où elle est toujours entendue ; et cet être doit être la vérité même et doit être toute vérité ; et c'est de lui que la vérité.dérive dans tout ce qui est et ce qui s'entend hors de lui.
Page 114 - Le vrai c'est ce qui est. Le faux c'est ce qui n'est pas. On peut bien ne pas entendre ce qui est; mais jamais on ne peut entendre ce qui n'est pas.
Page 231 - Toutes ces vérités, et toutes celles que j'en déduis par un raisonnement certain, subsistent indépendamment de tous les temps : en quelque temps que je mette un entendement humain , il les connaîtra; mais en les connaissant il les trouvera vérités ; il ne les fera pas telles , car ce ne sont pas nos connaissances qui font leurs objets, elles les supposent.
Page 234 - Car toutes ces vérités éternelles ne sont au fond qu'une seule vérité. En effet, je m'aperçois, en raisonnant, que ces vérités sont suivies. La même vérité qui me fait voir que les mouvements ont certaines règles, me fait voir que les actions de ma volonté doivent aussi avoir les leurs. Et je vois ces deux vérités dans cette vérité commune qui me dit que tout a sa loi, que tout a son ordre : ainsi la vérité est une de soi; qui la connaît en partie, en voit plusieurs; qui les verrait...
Page 46 - ... elle-même, que le défaut d'attention, qui en est la cause. Ce défaut d'attention vous fait maintenant confondre l'ordre des paroles ; mais si nous laissons vieillir et fortifier cette mauvaise habitude , quand vous viendrez à manier, non plus les paroles , mais les choses mêmes , vous en troublerez tout l'ordre. Vous parlez maintenant contre les lois de la grammaire ; alors vous mépriserez les préceptes de la raison. Maintenant vous placez mal les paroles, alors vous placerez mal les choses...
Page 323 - C'est pourquoi la première règle de notre logique, c'est qu'il ne faut jamais abandonner les vérités une fois connues, quelque difficulté qui survienne, quand f on veut les concilier ; mais qu'il faut au contraire, pour ainsi parler, tenir toujours fortement comme les deux bouts de la chaîne, quoiqu'on ne voie pas toujours le milieu, par où l'enchaînement se continue 22.
Page 87 - Ces choses étant posées , nous pouvons définir la passion , un mouvement de l'âme , qui touchée du plaisir ou de la douleur ressentie ou imaginée dans un objet , le poursuit ou s'en éloigne.
Page 112 - Le plus grand dérèglement de l'esprit, c'est de croire les choses, parce qu'on veut qu'elles soient , et non parce qu'on a vu qu'elles sont en effet.
Page 218 - Tout ce qui montre de l'ordre, des proportions bien prises et des moyens propres à faire de certains effets, montre aussi une fin expresse : par conséquent, un dessein formé, une intelligence réglée et un art parfait.

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