Pour toi a ce sont des dieux, va donc les encenser. с Eh bien! ton bonheur dure autant que ta faveur; d Funeste ambition ! c'est en vain qu'un mortel h De sa passion naît un nouveau desir. i Un autre après le suit; jamais rien ne l'arrête; a Pour toi ce sont. Ce n'est pas supportable. Ces idées communes ne sont pas bien amenées. b Beau vers qu'il faut mieux préparer. c.d La douleur n'est point une ressource. Encore une fois, il faut que ces lieux communs soient plus pressés, touchés d'une manière plus neuve. e « Difficile est proprie communia dicere. » HOR.. Art poét., 128. Esclave ne va point avec blessures, sonder jure avec soutenir, et tout cela fait un tableau peu dessiné. Encore une apostrophe. 8 Encore un lieu commun. Il manque une syllabe, mais il y a là trop de vers. 1 Un autre après le suit. Sans doute quand on suit on est après. Mettez plus de force et de précision, élaguez beaucoup. * Ces desirs qui se suivent jurent avec ce pin. L'ambition est un pin, est une expression mauvaise. 1 La tête d'un pin ne s'élève pas d'autant plus qu'on en approche; passe pour une montagne escarpée. m Lieux communs encore: gardez-vous-en. Tu n'as d'autre bonheur que ta vaine espérance. Que tes vœux soient remplis : la crainte, aux yeux ouverts, Te présente aussitôt le miroir des revers. Aux traits de tes rivaux tu demeures en butte; Ton élévation te fait craindre ta chute : Chargé de ta grandeur, tu te plains de son poids, a Tu demeures, terme trop faible qui fait languir le vers. b Cela a été trop souvent dit. C Domptez vos passions, n'est pas fait pour les politiques rongés de la pas sion de l'envie, de l'ambition, de l'avarice, de l'intrigue, etc. d Au milieu des tourments. Quels tourments? vous n'en avez pas parlé. * Jamais politique n'a crié : Je suis heureux! f Encore des apostrophes, encore ce manque de jointure, encore du lieu commun. Qu'a de commun l'abondance d'une prairie avec ces politiques? Gare l'églogue dans tout ce qui suit, non erat his locus. Quatre vers suffiront, mais il faut qu'ils disent beaucoup en peu, et il faut surtout des jointures. Flore ne cueille point des robes, cela est trop fort. TABLE DES MATIÈRES DU PREMIER VOLUME DES MELANGES. PREFACE du nouvel Éditeur. Page LETTRE A M. D***, au sujet du prix de poésie donné par l'académie LETTRE DE M. THIERIOT A M. L'ABBÉ NADAL. 1725. ESSAI SUR LA POÉSIE ÉPIQUE. 1726. ESSAI SUR LES GUERRES CIVILES DE FRANCE. 1727. I Ibid. A M***. 1727. A M***. 1727. 22 34 REMARQUES (PREMIÈRES) SUR LES PENSÉES DE M. PASCAL. 1728. 36 LETTRE XIV. Sur Descartes et Newton. LETTRE XV. Histoire de l'attraction. LETTRE XVI. Sur l'optique de M. Newton. LETTRE XVII. Sur l'infini et sur la chronologie. LETTRE XXI. Sur le comte de Rochester et M. Waller. LETTRE XXII. Sur M. Pope et quelques autres poëtes fameux. 247 LETTRE XXIII. Sur la considération qu'on doit aux gens de lettres. 263 Conséquences nécessaires de l'opinion des matérialistes. CHAP. III. Que toutes les idées viennent par les sens. CHAP. IV. Qu'il y a en effet des objets extérieurs. Et tantôt il le voit, constamment misérable, Étude a, en tous les temps prête-moi ton secours! C'est un lierre rampant, qui reste sans appui '. a Etude. Toujours même défaut, toujours une apostrophe qui n'est point amenée. b Trop heureuse, terme oiseux. Ce trop est de trop. d On ne dit point tout cru le jour d'un flambeau. Les vers n'y viennent pas. Non erat his locus. (HOR., Art poét., 31.) e-f S'il a tout, l'hémistiche qui suit est inutile. 8 Ce méme homme, faible et traînant. Roseau fragile, image peu liée avec avoir tout. i Trop de comparaisons entassées. Il ne faut prendre que la fleur d'une Enfin, il faut venir à une conclusion qui manque à l'ouvrage; il faut un FIN DU TOME PREMIER DES MÉLANGES. |