L'absence sur l'amour a beaucoup de pouvoir; T. CORNEILLE, Stilicon, acte 1. De tous les maux d'amour le remède est l'absence : L'éloignement détruit ce que fait la présence. QUINAULT, Alcibiade, acte 1. Aux absens comme aux morts nul ne prend intérêt; Bien plus, à les noircir souvent on est tout prêt. QUINAULT, Alcibiade, acte 1. Il faut se souvenir de ce mot d'un grand sens : FABRE D'EGLANTINE, le Précepteur, acte 1. ABSURDITÉ. Quand l'absurde est outré, l'on lui fait trop d'honneur De vouloir, par raison, combattre son erreur. LA FONTAINE, livre IX, fable 1. ACCOMMODEMENT. Dans l'accommodement, ainsi qu'à la victoire, SCUDERY, Orante, acte 3. ACCUEIL. Faisons à tout le monde un accueil favorable : FRANÇOIS (de Neufchâteau.) ACCUSÉ ET ACCUSER.. Soutenez l'accusé, tachez de le défendre, FREDERICII, roi de Prusse. Il faut beaucoup de soins, d'égards et de prudence, Pour ne point accuser l'honneur et l'innocence. GRESSET, le Méchant, acte 5. L'innocent qu'on soupçonne' Souffre en paix qu'on l'accuse et n'accuse personne. DESFORGES, la Femme, acte 2. C'est bien fait de gronder, quand soi-même on a tort; De peur d'être accusé, l'on accuse d'abord. ANDRIEUX, suite du Menteur, acte 2. ACTION. Une belle action offre au moins pour salaire, BOURSAULT, Marie Stuart, acte 4. Les bonnes actions ont un certain plaisir SCUDERY, Orante, acte 1. Une belle action donne un plaisir secret : QUINAULT, Amalazonte, acte 5. ADULATION. De l'adulation, la basse ignominie, J. DELILLE, Epitre sur la retraite. Des vils adulateurs, la troupe sacrilège, MORAUD, Téglis, acte 1. ADVERSITÉ. L'adversité ne rend point méprisable; . A des cœurs vertueux rien n'est plus respectable. PIRON, Fernand-Cortès, acte 3. L'on ne connaît jamais la générosité, VILLEMOT, Conversion de St. Paul, acte 5. Notre vertu languit dans la prospérité, Boissy, Alceste, acte 1. AFFAIRES. N'allons pas rechercher les affaires des autres; L'Abbé FLEURY, Maximes de la sagesse. En affaire, aussi bien qu'en amours, Agir quand il le faut, vaut mieux que les discours. BOISSY, le Babillard, chap. 3. AFFECTATION. Point d'affectation; le plus simple langage Prêtez attention à tout ce qu'on vous dit, FÉNÉLON. AGE. Quand on devient âgé, c'est l'ordinaire usage POISSON, l'Impromptu de campagne. Ah! quand à certain âge on veut se faire aimer, C'est un soin indiscret qu'on devrait réprimer. REGNARD, le Joueur, acte 3. Le tems qui change tout, change aussi nos humeurs : Chaque age a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs. BOILEAU, Art poétique, chant 3. Chaque âge a ses plaisirs, comme il a ses fléaux, AIDE (S'ENTR'AIDER.) Il se faut entr'aider, c'est la commune loi : MOREL-VINDÉ, Morale de l'enfance. L'homme, ainsi que la vigne, a besoin de support; Il lui faut des liens pour le rendre plus fort. FREVILLE, Recueil de poésies. AÏEUX. De ses aïeux on a beau faire cas; La naissance n'est rien où la vertu n'est pas. Le premier qui fut roi fut un soldat heureux : VOLTAIRE, Mérope, acte 1. Bien qu'on sorte d'un Dieu, bien qu'on sorte d'un roi, Qui vante ses aïeux ne vante rien que soi. Du RYER, Cléomédon, acte 2. Il est de ces esprits favorisés des cieux, Qui sont tout par eux-mêmes et rien par leurs aïeux. On ne suit pas toujours ses aïeux ni son père : LA FONTAINE, livre VIII, fable 24. AMABILITÉ. Le besoin de jouir, de plaire et d'être aimable; FRANÇOIS (de Neufchâteau.) Ce n'est point la beauté qui seule rend aimable, C'est l'esprit, le bon cœur, et l'air toujours affable. MOREL-VINDE, Morale de l'enfance. Rarement on évite un objet agréable, Et l'on ne fuit jamais ce que l'on croit aimable. QUINAULT, Amalazonte, acte 4. AMANS. Séparer deux amans c'est tous deux les punir; P. CORNEILLE, OEdipe, acte 2. Souvent, d'un faux espóir, un amant est nourri, MOLIÈRE, le Dépit amoureux, acte 1. Femmes fuyez, fuyez tous les amans, Sur la foi d'un amant lorsqu'une femme compte, . Que de douceurs charmantes Font goûter aux amans les passions naissantes! T. CORNEILLE, le Festin de Pierre, Un amant qui pert tout, et n'espère plus rien, QUINAULT, Amalazonte, acte 4. Les transports d'un amant Ont beaucoup de rapport avec l'égarement. MONTFLEURY, Trésihule, acte 2. Un amant préféré n'a qu'une faible gloire, HOFFMAN, l'Original, scène 8. |