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faute d'impression. La page 96 se terminant par les mots : « ou à siffler les acteurs que », avec la réclame les, la réclame a trompé un imprimeur distrait, qui a commencé la première ligne de la page 97 par la répétition des mots « les acteurs que les autres, etc. ». Le carton a supprimé les trois mots fautivement reproduits.

Feuillet 165-166.

Page 165, lignes 13 et suivantes (tome II, p. 44, no 46), première impression:

« Le E** G** est immédiatement au-dessous du rien; il y a bien d'autres livres qui lui ressemblent : il y a autant d'esprit à s'enrichir par un mauvais livre, qu'il y a de sottise à l'acheter, etc. >>

Le carton, dont le verso est fautivement chiffré 265, donne le texte reproduit dans notre édition.

Page 166, ligne 8 (tome II, p. 45, no 47, ligne 8) : « C'est faute d'action, de théâtre ». Le carton porte l'interversion qui est demeurée dans le texte définitif.

La réimpression a, de plus, fait disparaître une faute insignifiante en tête de la page 165.

Feuillet 167-168.

Page 167 (tome II, p. 51, no 54, ligne 3). La première impression porte, à la fin de la 3e ligne et au début de la 4o, deux fois le mot mais; le carton a supprimé cette répétition et introduit, aux lignes 18 et 19 de la même page (p. 52, ligne 8), la correction sui

vante :

Première impression: « C'est l'esprit qu'il avoit sublime, à qui il a été redevable... » La Bruyère a fait imprimer sur le carton : « auquel il a été redevable ».

Sur la page 168, chiffrée 268, autre correction, lignes 6 et 7 (p. 52, lignes 4 et 5 en remontant). Première impression: «< admirable certes » ; sur le carton : « admirable surtout ».

La Bruyère, on le voit, faisait réimprimer le feuillet 167-168 pour y remplacer, ici comme en maint autre endroit, le relatif à qui, et aussi pour effacer le mot certes, qu'il laissait subsister dans un autre pas. sage de la même édition (voyez la Préface du Lexique, p. 11, note 1); la réimpression permit de placer plusieurs apostrophes oubliées, et de faire disparaître, comme on l'a vu, la faute de la page 167; mais on omit de corriger, p. 168, une autre faute : «< riche sans ses rimes >> lisez « dans ».

Feuillet 185-186.

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Page 185, 2e alinéa: Il échappe etc. (tome II, p. 86, no14). Dans la première impression cette remarque n'est pas précédée d'un pied de mouche; le carton, au contraire, au moyen de ce signe, la sépare de l'alinéa qu'elle suit.

Page 186, l'alinéa Telle femme évite (tome II, p. 87, no 18) est précédé d'un pied de mouche dans la première impression; le carton le supprime; il ne reviendra dans aucune des éditions suivantes. Le même carton rectifie de plus, à la 11° ligne, l'ancienne orthographe auec, et, à la 14e ligne, l'accentuation du mot borné, imprimé d'abord borné (tome II, p. 90, no 31, note 5).

Feuillet 187-188.

Page 187, ligne 6 (tome II, p. 92, no 35, ligne 1), première im pression « aux convents »; le carton porte « aux couvents ». L'orthographe couvent n'a été maintenue que jusqu'à la 6o édition. La 7o et les suivantes reviennent à convent.

Page 188, ligne 10 (tome II, p. 90, no 32, ligne 1), première impression: «< hypochondre »; sur le carton: « hipocondre ».

Feuillet 191-192.

Page 191, lignes 12 et 13 (tome II, p. 101, no 59), première rédaction : « d'une jeune fille un si violent amour, à qui »; sur le carton: << d'une jeune personne, un si violent amour, auquel ».

Feuillet 221-222.

Page 222 (tome II, p. 166, no 26). Le feuillet primitif 221-222 a été remplacé successivement par deux cartons. Le premier n'avait pas encore été inséré dans tous les exemplaires de second état quand l'on tira un second carton pour effacer, à la ligne 5, une faute d'impression: «< six vingt mille livrer de revenu » au lieu de : « six vingt mille livres de revenu >>.

Feuillet 251-252.

Page 252 (tome II, p. 250, no 1), première impression

:

<< La prévention du peuple en faveur de ses princes est si aveugle.... que s'ils s'avisoient d'être bons, cela iroit à l'idolâtrie, le seul mal sous ce règne que l'on pouvoit craindre. »

L'application aux princes était hardie: la substitution des grands aux princes et la suppression du dernier membre de phrase, lequel eût pu déplaire à Louis XIV, rendirent la remarque moins dangereuse.

Feuillet 257-258.

Page 257, lignes 12 et 13 (tome II, p. 265, no 42, ligne 3), première impression: « Le centre des meilleures choses, à qui ils rapportent ce qu'ils lisent »; sur le carton : « à quoi ils rapportent >>.

Page 258, lignes 2 et 3 en remontant (tome II, p. 266, no 44, lignes 8 et 9): les mots Hommes et dans, imprimés d'abord avec abréviation (hõmes et dãs), sont en toutes lettres dans le carton.

Même page, ligne 14, il s'est glissé une faute dans le carton : << tout le moins », pour « tout le monde ».

Feuillet 263-264.

Page 263, lignes 7-9 (tome II, p. 290, no 16), première impression : « Le plaisir d'un roi qui est digne de l'être est de l'être moins quelquefois » ; sur le carton : « d'être moins roi quelquefois ». La Bruyère est revenu, dès la 2de édition, à la première rédaction.

Dans la même remarque, lignes 4 et 5, on a d'abord imprimé :

« le bas de soye »; le carton corrige : « le bas de saye ».

Fautes d'impression sur ce carton: lignes 5 et 6 en remontant, « bornée » a été imprimé « boreée » ; la page 264 a été chiffrée 164.

Feuillet 273-274.

La page 274 contient, dans la première impression, entre la remarque: Il y a des vices (tome III, p. 17, no 15), et la remarque: L'on demande pourquoi (ibidem, no 16), qui sont les remarques 5 et 7 du chapitre de l'Homme dans la 1re édition, une autre remarque, qu'un carton devait bientôt faire disparaître. Voici le texte de cette réflexion, que l'on ne trouve plus que dans les cinq exemplaires de second état aujourd'hui connus:

Il y a des gens qui apportent en naissant, chacun de leur part, de quoi se haïr pendant toute leur vie et ne pouvoir se supporter.

Cette réflexion, que la Bruyère a supprimée au début de la vente, fut remplacée par la suivante, qui devait être transportée plus tard dans une autre partie du même chapitre (tome III, p. 38, no 81) :

Une grande âme est au-dessus de l'injure, de l'injustice, de la douleur, de la moquerie; et elle seroit invulnérable si elle ne souffroit par la compassion,

Le carton 274 n'apportait aucune autre variante, quoiqu'il ait été dit le contraire dans la Bibliographie des principales éditions originales d'écrivains français du XVe au XVIIIe siècle.

La réimpression de la page 273 a permis d'écrire en toutes lettres le mot dans, d'abord imprimé dãs. La Bruyère proscrivait les abréviations, comme l'emploi des i et des u à la place des j et des v.

:

Feuillet 311-312.

Page 311, 3o alinéa, lignes 4 et 5 (tome III, p. 113, no 84, ligne 3), première impression : «< une grande erreur d'en attendre tout »; sur le carton : « une grande erreur de n'en attendre rien ». Il se rencontre des exemplaires où le relieur a omis de substituer le carton au feuillet primitif, et c'est d'après l'un de ces exemplaires qu'a été réimprimée la seconde édition.

Feuillet 317-318.

Page 317 (tome III, p. 90, no 25). Dans la première impression, 5e ligne, la remarque commence ainsi : « Ce prélat ne se montre point à la cour », et se termine, p. 317 et 318, par ces lignes : « et il est imitateur du zèle et de la piété des apôtres. Comment lui est venue, dit le peuple, cette nouvelle dignité ? »

Le carton porte : « Ce prélat se montre peu », leçon de toutes les éditions. Le texte de la page 317 ayant été resserré pour gagner un peu d'espace, la dernière phrase de la remarque a fait place à celleci« Les temps sont changés, et il est menacé sous ce règne d'un titre plus éminent. »

Feuillet 333-334.

Page 333, ligne 5 (tome III, p. 220, no 2, ligne 9), première impression: «< celui à qui»; sur le carton: «< celui auquel ».

A la première ligne de la page 333 prêche dans le feuillet primitif, presche dans le carton; à la ligne 6 de la même page plaît dans le feuillet primitif, plaist dans le carton; p. 334, 14e ligne, prêche dans le feuillet primitif, presche dans le carton.

Feuillet 353-354.

Page 354, lignes 12 et 13 (tome III, p. 254, no 36, dernière ligne), première impression : « Cette nature universelle à qui il puisse »; sur le carton: «‹ à laquelle ».

En somme le total des cartons dont nous avons constaté la présence dans les volumes de troisième état est de vingt-quatre; deux des cartons de la première série y sont remplacés par deux cartons de la seconde, ce qui porte à 26, en définitive, le nombre des cartons que la Bruyère a fait tirer pour la première édition.

L'œuvre personnelle de la Bruyère, qui comprend onze cent vingt remarques ou caractères dans les deux dernières éditions originales, n'en compte que quatre cent vingt dans la première. Ce dernier chiffre ne concorde pas exactement avec le nombre des pieds de mouche placés en tête de chacune des remarques et les séparant les unes des autres ; mais deux de ces signes ont été omis, pages 315 et 334, en tête des remarques imprimées au tome III de notre édition, p. 89, no 23, et p. 225, no 8; cet oubli a été réparé dès la 2de édition.

Le Privilège, daté du 8 octobre 1687, qui permettait à Étienne Michallet, imprimeur du roi et marchand libraire à Paris, « d'imprimer ou faire imprimer, pendant dix années, un livre intitulé: les Caractères de Théophraste, avec les Caractères ou les Mours de ce siècle »>, fut << registré sur le livre de la chambre syndicale des imprimeurs et marchands libraires de Paris le 14 octobre1. » L'impression de la première édition fut sans doute achevée au commencement de janvier 1688, et les feuilles durent être livrées dans le courant du mois au relieur, en même temps qu'un certain nombre d'exemplaires brochés étaient remis à l'auteur 2.

Henri Basnage annonçait la publication des Caractères dans son no de mars 1688 de l'Histoire des ouvrages des savants3, et le no de mai en contenait l'analyse et l'éloge. « L'auteur, écrit-il, qui nous a donné avec tant de succès les Caractères du siècle, qu'il a joints à sa traduction de Théophraste, y prévoyoit lui-même mille difficultés. » Après avoir rendu compte du Discours sur Théophraste, où « l'auteur, dit-il, fait une comparaison des mœurs d'Athènes avec celles de nos jours, d'une manière qui ressent la liberté d'un républicain, » il aborde l'examen des Caractères, et conclut de la sorte:

<< Enfin il y a des maximes d'une grande force et qui sont tirées du bon sens et de la droite raison. Elles ne sont pas à la vérité toutes également bien développées, mais la vivacité de l'imagination ne souffre pas tant d'exactitude partout. Ce qu'il y a de singulier est qu'en parlant des vices, il caractérise certaines personnes par des traits qui marquent extrêmement. Par exemple, à propos de richesses, il montre comme au doigt les gens dont les aïeux seroient bien surpris de voir leur postérité enrichie de titres superbes, et revêtue de

1. Bibliothèque nationale, département des Manuscrits, Librairie, registres des priviléges. Le registre, par erreur, limite le privilége à huit années. 2. Voyez la Notice placée en tête des Caractères, tome II, p. 3 et suivantes. 3. Page 429: « Il paroît une traduction de Théophraste aves les Caractères des mœurs de ce siècle. » — Cette altération du titre (des mœurs pour ou les Mœurs) est très fréquente à cette époque. Comme on l'a vu ailleurs (tome II, p. 4), il résulte d'une lettre de Bussy, si la date imprimée en est exacte, que le livre n'était pas encore mis en vente le 10 mars. Il le fut peut-être quelques jours plus tard. Des exemplaires étaient en circulation depuis le mois de janvier.

4. Pages 102-109.

dignités dont ils n'auroient pas seulement osé envisager l'éclat. Il ne s'embarrasse point de désigner certains prélats qui accumulent sur leurs têtes d'immenses revenus de l'Église, et qui les engloutissent par une profusion sans bornes et des équipages mondains.... Une liberté si vigoureuse est bien rare aujourd'hui, et cette noble intrépidité fait juger que l'auteur est capable de mettre en usage les préceptes les plus sévères de sa morale. »

1 bis. Les Caractères de Théophraste, traduits du grec, avec les Caractères ou les Moeurs de ce siècle. Paris, Michallet, MDCLXXXVIII. Se vend chez Jean Léonard, à Bruxelles, in-12.

Cette édition, publiée en 1688 à Bruxelles, et imprimée en petit texte, contient 28 feuillets préliminaires pour le Discours sur Théophraste, et 226 feuillets pour les Caractères, dont 73 pour ceux de Théophraste; un dernier feuillet est consacré au privilége accordé à Michallet, dont le nom, comme on l'a vu, précède celui de Léonard au bas du titre. Il est vraisemblable qu'un traité était intervenu entre Michallet et Léonard. C'est sur la rre édition de Paris, et sur un exemplaire ayant tous les cartons, qu'a été imprimée l'édition de Bruxelles. Les fautes indiquées par l'Errata de cette ire édition de Paris sont reproduites dans le texte.

Outre les notes de l'auteur et sans les en distinguer, Léonard a imprimé en manchettes des noms que la Bruyère avait soit indiqués par des initiales ou des étoiles, soit défigurés: p. 86, Hermès ou Mercure galant, en regard de « H** G** » (tome II, p. 44, no 46); p. 92, Varillas, Maimbourg, à côté des noms Dorilas, Handburg (tome II, p. 61, no 66); p. 96: Vignon, Colasse, à côté des lettres «< V**, C** » (tome II, p. 70, no 24); p. 133, Barbin, en marge de Rabbin (tome II, p. 197, n° 12, note I ; la Bruyère imprimera Barbin dans les éditions suivantes); p. 139, Versailles, à côté des étoiles ** (tome II, p. 212, no 14). L'édition de Léonard a été annoncée avec éloge par la Gazette de Hollande dans le numéro du 15 juillet 1688; il y est dit qu'elle est en vente chez les principaux libraires de Hollande.

2. Les Caractères de Théophraste, etc. Seconde édition. Paris, Michallet, MDCLXXXVIII, in-12.

Discours sur Théophraste, 30 feuillets non chiffrés; Caractères de Théophraste, p. 1-97; Caractères de la Bruyère, p. 99-308; plus deux feuillets distincts, l'un pour un Errata relevant les Fautes d'impression, l'autre pour l'Extrait du Privilège du Roy.

Cette édition suivit de près la ire, dont elle diffère peu. La Bruyère y a corrigé les fautes relevées dans l'Errata de celle-ci, reporté une remarque d'un chapitre à un autre (voyez tome II, p. 75 et 76, no 33, note 1, à la fin), modifié le texte d'une autre remarque (tome III, p. 17 et 18, no 16, note 1 de la page 18), et fait quelques retouches peu importantes; nous avons signalé la principale au tome III, p. 20, no 25, note 3.

De la re à la 2de édition, il s'est fait trois changements dans la distribution des pieds de mouche en tête des alinéas. Dans notre examen de la rre édition nous avons déjà parlé de deux alinéas auxquels la seconde rend ce signe typographique, qui aurait dû les accompagner dès la première (voyez p. 315 et 334 de la 1re édition, et p. 263 et 282 de la 2de). Le troisième changement est la suppression fautive d'un pied

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