de la vie, la sensibilité morale de Richardson soit égalée, sans dessein de l'imiter : c'est la belle innovation de Marivaux; c'est son génie. Il est expressif et touchant par les détails, pris dans la vie la plus simple, la condition la plus obscure. C'est le genre de mérite qui doit faire vivre quelques fragments de son Spectateur, ouvrage oublié. Avez-vous lu sa lettre d'un père qui se plaint d'un fils ingrat? Il n'y a pas une affectation, pas un effort ce sont des circonstances toutes simples, senties par une ame vive; et rien n'est plus éloquent. Marivaux ne tenait pas du calme sceptique de Fontenelle. Il était fier, délicat, sensible; et par là, dans l'insouciante gaîté du dix-huitième siècle, il eut un tour d'imagination à part. Son esprit pourrait se confondre avec celui de son temps, et n'en serait qu'une forme exagérée et souvent factice: son humeur est à lui, et elle a empreint quelques pages d'un cachet qui ne s'effacera pas.
Résumé de l'état des lettres françaises à la mort de Louis XIV. - Décadence de la poésie. Jean-Baptiste Rousseau, sa vie et ses psaumes.- Réflexions générales. - De l'inspiration lyrique dans l'antiquité et dans les premiers temps de la foi chrétienne. — Etudes lyriques en Italie, en France et en Angleterre. Caractère fac- tice de quelques-unes des plus belles odes de Rousseau. -Imitation déplacée de la grande poésie.-Novateurs anti-poétiques,Procès de la prose contre les vers.— De La Motte, La Faye.
Importance du théâtre dans l'histoire des lettres et des Décadence de la tragédie française, au com-
mencement du dix-huitième siècle.
fosse, comparée à Venise sauvée.
du genre classique : Lagrange-Chancel. ➡ Crébillon
n'innove pas, mais exagère. Son Atrée et Thyeste, comparé à celui de Senèque. - Innovation systématique de La Motte. Son attaque aux unités et à la poésie.- Ses tragédies timides et routinières.
Début de Voltaire. — Sa tragédie d'OEdipe fort classique dans le sens francais; comparée à l'ouvrage de Sopho- cle. - Fautes graves contre le génie des mœurs grec- ques et la théorie la plus élevée de l'art. Autres essais dramatiques de Voltaire. Première ébauche du poème de la Ligue. - Vie de Voltaire dans le grand monde. Il quitte la France.
Littérature anglaise à la fin du dix-septième siècle. — Imi- tation de la France après la restauration des Stuarts. - Poètes anglais formés sous cette influence. - Part d'ori- ginalité qu'ils conservent. - Waller, Butler, Dryden, Rochester. Dryden, études sérieuses. - Progrès des esprits dans la philosophie naturelle. - Newton, Halley (1686 ). Métaphysique religieuse et politique. Révolution de 1688. Nouvel essor des esprits. Persistance du goût français; comment ce goût est mo- difié par les mœurs et la liberté anglaises. Aristocra- tie lettrée; Temple, Hallifax, Dorset, Somers, Granville, Bolingbroke, Oxford, Chesterfield. - Plébéiens portés aux affaires par les lettres: Rowe, Addisson, Tickell, Steele, Congrève, Prior, Swift, considérés comme hom- mes politiques.
Influence de la révolution de 1688 sur les lettres anglaises. -Meurs toutes politiques.-Littérature correcte, mais
peu inventive. -Temple, Congrève, Rowe. Mort de Guillaume III et de Jacques II. Caractère du nouveau règne. Grande influence des lettres sur les affaires.— Swift, Addison, Steele.
Résumé sur Addison. Génie de Pope. Retour de Bolingbroke en Angleterre. — Réunion des trois amis.— Nouveaux écrits de Swift.- Séjour prolongé de Voltaire à Londres.-Ses études; impressions qu'il dut recevoir. Poésie anglaise appliquée aux sciences naturelles et à la métaphysique.-Pompe funèbre de Newton, et hymne à sa louange.
Retour de Voltaire en France.-Nouvel éclat de son nom. -Sa grande composition poétique, la Henriade. - Du caractère et de l'époque des poèmes épiques. Affinités de la Henriade avec la Pharsale, malgré la différence de génie. Idées qui prédominent dans les deux ouvrages; esprit de controverse, scepticisme.-Défauts et beautés neuves de la Henriade.
Tragédies de Voltaire, depuis son retour de Londres.- A-t-il profité de Shakespeare, comme le grand Corneille des poètes espagnols? Brutus.- Éryphile. Zaïre.
Tradition religieuse du dix-septième siècle conservée dans le dix-huitième.-Ecole janséniste.
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