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(6) Cette phrase est défectueuse dans l'original; MM. Belin de Ballu et Coray l'ont jointe à la précédente par les mots : « Il en fait autant, etc. »>

(7) C'est ainsi que ce passage difficile a été entendu par M. Coray d'après M. Schneider, il faudroit traduire : : « Il >> met en compte le bois, les raves, etc., qu'il a fournis. (Voyez la note 7 du chap. x.)

(8) J'ai traduit cette dernière phrase d'après les corrections des deux savants éditeurs Coray et Schneider.

FIN DES CARACTÈRES DE THEOPHRASTE.

CARACTÈRES

TIRÉS

DE DIFFÉRENTS AUTEURS ANCIENS.

TIRÉS

DE DIFFÉRENTS AUTEURS ANCIENS.

D'ARISTOTE.

1.

LA MAGNIFICENCE (1).

LA magnificence consiste à faire un noble usage de sa fortune. Elle ne convient qu'aux personnes riches et puissantes. Elle exige que la dépense soit toujours proportionnée à son objet : elle n'est pas la même pour le commandant d'une galère que pour le citoyen qui fournit un choeur pour les fêtes (2); et un présent fait à un enfant peut être magnifique sans coûter une grande somme. Elle exige donc du discernement et du goût. Son principal objet consiste dans les dépenses faites pour l'agrément et l'utilité du public : elle suppose la libéralité; car le magnifique doit dépenser de bonne grâce et avec profusion; il doit dédaigner de calculer trop exac

tement, et doit chercher d'avoir les choses les plus belles et les plus convenables, sans s'effrayer de leur prix, et sans demander comment on se les procure à meilleur marché. La magnificence diffère de la libéralité en ce que la dernière peut être exercée avec des dépenses moins grandes; ou bien, lorsque les dépenses sont égales, la première en exige un emploi plus noble et plus splendide. Le magnifique exposera dans les temples de riches monuments de sa piété (3), il préparera des sacrifices brillants, et immolera de nombreuses victimes. Dans la guerre il équipera les plus belles galères et paiera le mieux ses matelots; en temps de paix, il retirera chez lui et nourrira ces chœurs de musiciens et d'acteurs qui ornent les fêtes publiques et honorent la république qui les a fournis. Dans des occasions solennelles il donnera un festin à toute la ville.

que

Ses dépenses particulières ne seront très-grandes dans des circonstances extraordinaires, comme, par exemple, à une noce, ou dans les choses qui font l'objet de la rivalité de tous ses concitoyens, ou bien quand il recevra des étrangers qu'il faut escorter dans leur retour, et auxquels il faut faire des présents car les dons ressemblent, en quelque sorte, aux offrandes que l'on fait dans les temples. Cependant sa maison sera tenue d'une manière conforme à sa fortune, parce que c'est là aussi une des choses qui procurent de la considération.

Les objets pour lesquels il aimera le plus à faire des dépenses seront ceux qui exigent beaucoup de

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