Dictionnaire de physiologie, Volume 32

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Chez J.-P. Migne, éditeur, 1861 - Physiology

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Popular passages

Page 471 - L'aveugle eut de la peine à y consentir : il ne concevait pas trop que le sens de la vue pût beaucoup augmenter ses plaisirs. Sans l'envie qu'on lui inspira d'apprendre à lire et à écrire, il n'eût point désiré de voir. Il vérifiait, par cette indifférence, «qu'il « est impossible d'être malheureux par la privation « des biens dont on n'a pas d'idée ;
Page 697 - Font même à un plus haut degré que nous ne l'avons ; ils ont aussi la '. conscience de leur existence actuelle, mais ils n'ont pas celle de leur existence passée ; ils ont des sensations, mais il leur manque la faculté de les comparer, c'est-à-dire la puissance qui produit les idées; car les idées ne sont que des sensations comparées, ou, pour mieux dire , des associations de sensations.
Page 471 - Un objet d'un pouce, mis devant son œil, et qui lui cachait une maison, lui paraissait aussi grand que la maison. Tout ce qu'il voyait lui semblait d'abord être sur ses yeux, et les toucher comme les objets du tact touchent la peau. Il ne pouvait distinguer...
Page 469 - Voici à peu près ses propres termes : supposez un aveugle de naissance, qui soit présentement homme fait, auquel on ait appris à distinguer par l'attouchement un cube d'un globe de même métal, et à peu près de la même grosseur, en sorte que lorsqu'il touche l'un et l'autre, il puisse dire quel est le cube et quel est le globe. Supposez que, le cube et le globe étant posés sur une table, cet aveugle vienne à jouir de la vue. On demande si, en les voyant sans...
Page 81 - Croissez et multipliez-vous; remplissez la terre, et vous l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre.
Page 469 - ... touche l'un et l'autre il puisse dire quel est le cube et quel est le globe. Supposez que, le cube et le globe étant posés sur une table, cet aveugle vienne à jouir de la vue. On demande si, en les voyant sans toucher, il pourrait les discerner, et, dire quel est le cube et quel est le globe.
Page 533 - Je distingue trois sortes de signes : i° les signes accidentels , ou les objets que quelques circonstances particulières ont liés avec quelquesunes de nos idées , en sorte qu'ils sont propres à les réveiller ; 2° les signes naturels , ou les cris que la nature a établis pour les sentimens de joie , de crainte, de douleur, etc.; 3° les signes d'institution , ou ceux que nous avons nous-mêmes choisis, et qui n'ont qu'un rapport [arbitraire avec nos idées.
Page 41 - ... sans coutelas; déchire-les avec tes ongles, comme font les lions et les ours; mords ce bœuf et le mets en pièces ; enfonce tes griffes dans sa peau; mange cet agneau tout vif, dévore ses chairs toutes chaudes, bois son âme avec son sang. Tu frémis ! tu n'oses sentir palpiter sous ta dent une chair vivante ! Homme pitoyable ! tu commences par tuer l'animal, et puis tu le manges, comme pour le faire mourir deux fois. Ce n'est pas assez : la chair morte te répugne...
Page 471 - ... ce long tâtonnement d'un sens nouveau en lui , il eut senti que des corps , et non des surfaces seules , étaient peints dans les tableaux , il y porta la main , et fut étonné de ne point trouver avec ses mains' ces corps solides dont il commençait à apercevoir les représentations.
Page 535 - Son esprit n'en embrasse donc pas en même temps toutes les parties; mais par la liaison qui est entre elles , il les parcourt avec assez de rapidité, pour devancer toujours la parole, à peu près comme l'œil de quelqu'un qui lit haut , devance la prononciation. Peutêtre...

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