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maire et de la médecine; décadence de la poésie, de 1718 à 1780. VIe époque: Renaissance de la poésie; réforme de la théologie et de l'éloquence de la chaire, de 1780 à 1820. Le volume est terminé par des remarques de M. Ackersdik, sur la première partie, et par des supplémens à la seconde. DE REIFFENBErg.

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224. - Proeve, ele. Essai de critique poétique et théâtrale, appliquée à la tragédie de Montigni, par T. OLIVIER-SCHILPEROORT. Amsterdam, 1822; Seep et fils. In 8o de 216 p.

Cet Essai se compose: 1o d'un avant-propos utile (tout avant-propos doit l'être sous peine de suppression); 2o de l'exposition du sujet; 3o de la manière dont il est traité (Handeling, il nous semble qu'il aurait fallus Behandeling); 4o enfin, de la conclusion. Cette conclusion est sévère. Montigni, dit M. Schilperoort, n'est pas une tragédie nationale. » Ce n'est pas une tragédie nationale pour le royaume uni des Pays-Bas, mais eile n'en a pas moins reçu un accueil distingué au théâtre d'Amsterdam; et c'est peut-être ce qui aigrit un critique, qui aura de la peine à se laver du soupçon de malveillance.

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LIVRES FRANCAIS.

M.

225 (*). De l'organisation des animaux ou Principes d'anatomie comparée, par M. H. DUCROTAY de Blainville, d. M. P., professeur de la Faculté des sciences, etc. Paris, 1822, 1823, 1824; Levrault, rue des Fossés-M,-le-Prince, no 31.4 vol. in-8°, avec un petit nombre de planches. Prix, fr. 50 c. pour les personnes qui s'engageront à retirer l'ouvrage entier avant la publication du Tome iv, et 8 fr. 50 c. pour les personnes. inscrites après cette époque.

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Cet ouvrage est le développement d'une partie du cours d'anatomie et de physiologie comparées, envisagées comme servant de base à la zoologie, que M. de Blainville fait, depuis près de dix ans, à la Faculté des sciences de Paris, et dont le plan a été conçu pour l'enseignement de l'école Normale. Il sera composé de quatre forts volumes in-8°, de 5 à 600 pages chacun. Le premier volume, qui a paru, traite de l'enveloppe extérieure, comme servant à limiter l'animal dans l'espace, à lui donner une forme, et comme lui faisant apercevoir les corps extérieurs au moyen des organes des sens. En conséquence, l'auteur traite succéssivement de la peau, de l'appareil du tact, de l'organe et de l'appareil du goût, de ceux de l'odorat, de la vue et de l'ouïe; il considère chacun de ces sèns dans la série de tous les animaux, depuis le plus composé jusqu'au plus simple, et il arrive, au moyen de cette étude comparative,

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à des idées générales et très complètes sur telle où telle de ces fonctions. Le second volume sera consacré à la description de l'appareil de la locomotion, ou de la modification d'une partie de l'enveloppe extérieure, susceptible de se contracter à la volonté de l'animal; il paraîtra vers le mois de juin prochain. Dans le troisième volume, l'auteur, envisageant l'enveloppe externe ou extero-interne, comme agissant sur les corps extérieurs pour les absorber à l'état liquide ou aériforme, donnera la description de l'appareil de la nutrition, c'est-à-dire des organes de la digestion, de la respiration, de la circulation et des fluides employés à la composition de l'animal. Enfin, le quatrième volume sera divisé en deux parties : la première contiendra la considération de l'enveloppe externe ou exterointerne, dans ses fonctions d'exhalation ou de décomposition, et par conséquent la description des appareils de la dépuration urinaire, de la génération et du produit de la génération; la seconde sera entièrement remplie par l'examen descriptif de l'appareil d'incitation intérieure ou du système nerveux. Ces deux derniers volumes sont annoncés comme devant paraître, l'un à la fin de 1825, et l'autre au milieu de 1824. Quoique l'ordre suivi dans cet ouvrage soit entièrement physiologique, l'auteur n'a pas moins cru devoir en séparer, autant que cela se pouvait, sans nuire à l'intelligence des matières, la physiologie, dont il se propose de traiter spécialement, dans un volume à part.

V. * 226 (*). - Des dents des mammifères, considérées comme caractères zoologiques; par M. F. CUVIER. Paris, 1821, 1822, 1823. Levrault, rue des Fossés-M.-le-Prince, no 31. Un vol. in-8o, devant contenir cent planches lithographiées, publiées en 10 livraisons. Prix de chacune d'elles, 3 fr. pour les souscripteurs qui se feront inscrire avant la mise en vente de la dernière livraison, et 3 fr. 5o c. passé ce délai. *

Cet ouvrage est un des plus utiles qui aient paru depuis long-tems sur la zoologie, et son exécution cût été impossible, sans les soins assidus que M. Georges Cuvier apporte, depuis un grand nombre d'années, à en réunir les matériaux. Parmi les différentes parties du corps des animaux dont les naturalistes font usage pour la classification, les dents sont, à coup sûr, celles qui, dans la classe des mammifères, fournissent les caractères les plus constans. La connaissance des mâchoires d'un animal suffit seule pour assigner la place qu'il occupe dans la série des êtres, et la forme tout entière de son corps se devine par cette inspection isolée. M. Frédéric Cuvier ne s'attache pas, dans son ouvrage, à faire ressortir cet avantage; il est aujourd'hui senti et apprécié à sa juste valeur par tous les zoologistes. Il se contente de décrire avec une exactitude scrupuleuse chaque espèce de dents, d'abord à la mâchoire supérieure,

puis à celle d'en-bas. Il passe en revue l'homme, les singes, les insectivores, les carnivores, etc., etc., et se propose de compléter ainsi l'histoire de la dentition, dans les différens genres de la classe des mammifères. V*..

227. - Pyrétologie physiologique, ou Traité des fièvres considérées dans l'esprit de la nouvelle doctrine médicale; par F. G. BOISSEAU, D. M. Paris, 1823. Baillère, rue de l'École-de-Médecine. Un vol. de 600 pages. Prix, 7 fr. 50 c.

L'existence des fièvres essentielles, si fortement ébranlée, il y a quelques années, par M. Broussais, a été le sujet de contestations très-vives de la part des médecins, qui ne voulurent point se rendre aux raisons alléguées par ce professeur. Plusieurs d'entre eux ont aujourd'hui singulièrement modifié leurs idées; du inoins, c'est ce que prouve leur pratique. Malgré cela, on trouve encore des personnes, surtout celles qui n'ont pu suivre les débats relatifs à cette grande question, pour lesquelles il reste des doutes à lever et des éclaircissemens à donner, et qui, pour sortir de l'état d'indécision où elles se trouvent, ont besoin qu'on leur présente un tableau détaillé et raisonné de ces maladies, afin qu'elles puissent comparer les anciennes théories des fièvres à celle que leur a opposée dernièrement la médecine physiologique. C'est ce tra vail qu'a entrepris le docteur Boisseau, sous le titre de Pyrétologie phy siologique. Dans cet ouvrage, ce médecin a montré combien était fé conde en résultats heureux l'application de la physiologie à l'étude des fièvres, et dans quelles erreurs sont tombés les pyrétographes qui l'ont précédé, è, pour l'avoir négligée. Aussi, est-ce toujours en tenant compte de la condition physiologique des fonctions, qu'il fait connaître, avec antant d'ordre que d'exactitude, les diverses nuances des irritations fébriles, et qu'il discute la valeur des phénomènes morbides, en même tems qu'il tâche d'indiquer à quelle lésion d'organe ils appartiennent et de quelle cause ils sont l'effet. Ce n'est jamais qu'après avoir déterminé le siége et la cause de telle espèce de fièvre admise par les auteurs, qu'il établit le mode de traitement qui lui est le mieux approprié. En général, tout ce qui se rattache à l'étude des fièvres a été traité par M. Boisseau avec le plus grand soin. La pyrétologie physiologique est d'ailleurs l'expression fidèle de la nouvelle doctrine médicale française. GEORGET.

228. Route de la terre vers un point déterminé du ciel, ou Nouveau système de l'Univers; par M. P. GUESNEY, avocat à Coutances. Paris, 1823. Tourneux, quai des Augustins; Coutances, Voisin. Un vol. in-8° de 254 pages. Prix, 4 fr. ; et 4 fr. 80 c. franc de port.

L'auteur prétend que le soleil, la terre et la lune décrivent une route

commune, en ligne droite, et s'avancent constamment dans l'espace, vers un point du ciel qui est situé au-dessus de l'épaule droite d'Orion. Suivant lui, il est faux que la terre trace une orbite elliptique autour du soleil, dans la durée d'une année, et il explique les apparences qu'on observe par une suite d'écarts, que fait la terre à droite et à gauche du soleil, mais en suivant une route de 70 millions de lieues de largeur : la June en fait autant relativement à la terre. Il ne s'occupe nullement des lois de Kepler, confond la révolution synodique de la lune avec sa révolution sidérale, affirme que l'apogée lunaire reste fixé dans l'espace, aussi bien que le périhélie de la terre, etc. Il est clair que M. Guesney est toutà-fait étranger aux plus simples notions de l'astronomie ; que ce qu'il appelle des démonstrations, ce qu'il adresse à tous les peuples et met sous. la protection des lois de toutes les nations, pour me servir de ses propres termes, n'est qu'un amas d'erreurs qu'il est inutile de réfuter. Quand donc sentira-t-on la nécessité, avant d'écrire sur une matière, de bien étudier ce qui est reconnu pour vrai et incontestable sur le même sujet? FRANCŒUR.

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229. ·Recueil de problèmes amusans et instructifs, avec les démonstrations raisonnées et l'application des règles de l'arithmétique à leurs solutions, ou Cours complet d'analyses arithmétiques, etc.; par GRÉMILLIET, ancien quartier-maître. Paris, 1823. Cretté, rue St-Martin, no 98. 2 vol. in-8°, l'un de 160, l'autre de 212 pages. Prix, 7 fr.

Le meilleur moyen d'apprendre l'art du calcul, est certainement de résoudre des problèmes qui exercent à la fois à faire les combinaisons des nombres et à analyser les questions proposées. M. Grémilliet a pour but d'enseigner l'arithmétique, en montrant l'usage direct que l'on en fait. Il suppose que son élève pratique avec facilité les quatre règles sut les nombres, tant entiers que fractionnaires; et avec cette seule connaissance, il lui propose une suite de 717 problèmes, plus ou moins compliqués, dont il enseigne à trouver les solutions. Comme, en changeant les valeurs numériques qui entrent comme données dans ces diverses questions, chacune peut en faire naître une foule d'autres, il s'ensuit que cet ouvrage peut être envisagé comme renfermant un nombre infini de questions d'arithmétique, et qu'il atteint le but que l'auteur s'est proposé de rompre ses disciples au calcul numérique, et de les rendre supérieurs à toutes les difficultés. Ce qu'on remarquera surtout, dans ce petit traité, c'est que l'auteur n'y fait jamais usage des proportions. Il y a long-tems qu'on a dit que les questions qui dépendent de cette théorie, peuvent être ramenées aux considérations sur les fractions; M. Grémilliet emploie constamment ce procédé. On doit applaudir à la méthode et

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à la clarté des raisonnemens par lesquels il supplée à l'usage des règles de trois. Les questions les plus élevées de l'arithmétique, d'autres qui semblent même du domaine de l'algèbre, sont résolues par des moyens dont l'intelligence saisit parfaitement la marche, et qui sont très-propres à la fortifier. Ce traité d'arithmétique sera très-utilement placé entre les mains des élèves et même des maîtres. FRANCŒUR.

230. - Des fusils de chasse, et principalement des fusils à piston, de l'invention Pauly, avec quelques observations sur la fabrication des armes à feu, sur la chasse, sur la poudre et ses effets; par Henri Roux, fabricant. Paris, 1822; Delaunay, au Palais-Royal. In-8° de 82 pages, avec une planche. Prix, 2 fr.

231 — Élémens de Géographie, par M. LAMP, professeur de géographie au collège de Strasbourg. Strasbourg, 1825; J. R. Heitz. In-8° de 8 feuilles d'impression.

M. Lamp a publié, il y a quelque tems, une géographie en 2 vol. que nous avons annoncée (T. XIII, p. 176), et qui a mérité les suffrages des instituteurs et des savans, par la justesse des faits, l'ordre et la clarté qui y président, et par une concision qui, sans rien omettre d'important, donne au style plus de rapidité. C'était un extrait fidèle et bien fait de tous les meilleurs écrits géographiques, et M. Lamp y a fait preuve de savoir et d'esprit. Il en donne aujourd'hui un abrégé non moins recommandable, qui, d'ailleurs, a l'avantage d'offrir les changemens survenus depuis l'impression du premier ouvrage. Nous ne doutons point que ce livre ne soit introduit dans beaucoup d'écoles; car nous y avons remarqué la même clarté, le même ordre et une concision naturellement plus grande encore. Nous ne pensons point que rien d'essentiel y soit omis; mais, si nous devions faire une observation à l'auteur, ce serait la suivante: A qui destine-t-il son intéressant abrégé? Est-ce aux commençans? Alors, il nous semble qu'il fallait supprimer plusieurs passages de géographie mathématique, etc.—Ou à ceux qui ont déjà une faible connaissance de géographie et de mathématiques? Alors, on pouvait éviter dans un tel Abrégé quelques détails et quelques définitions, notamment dans le chapitre des climats, etc. Mais ceci est peu de chose, et l'utilité de l'ouvrage que nous annonçons sera bientôt généralement reconnue. S......., de Strasbourg.

232. (*) La Grèce, ou Description topographique de la Livadie, de Ja Morée et de l'Archipel; contenant des détails curieux sur les mœurs et les usages des habitans de ces contrées; par G. B. DEPPING; ouvrage orné d'une carte de la Grèce et de huit vues d'après Dodwell. Paris, 1823; Ferra je, rue des Grands-Augustins, no 23, 4 vol. in-18. Prix, 10 fr.

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