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grand nombre de rochers.-Le capitaine Laing a fait aussi des observations sur la source du Niger, qui, dans le pays, porte le nom de Temble. Le mont Loma, d'où ses eaux découlent, forme le commencement d'une chaîne de montagnes, et est situé à 9° 15 m. de latitude septentrionale, et à 9o 36 m. de longitude occidentale. Celte rivière trace la limite entre Sangara et Soulimana, le premier de ces pays étant à sa droite et l'autre à sa gauche. La Camaranca, autre rivière, prend sa source à deux journées de marche à l'est de celle du Niger; et après s'être approchée de la Rockelle, à deux ou trois milles de distance, elle dirige son cours vers l'occident en traversant le pays des Kourankos, la plus vaste contrée connue dans cette partie de l'Afrique. -Une autre rivière dont le capitaine. Laing fait mention, est le Mungo, qui se jette dans l'Océan, ayant une embouchure commune avec la rivière connue sous le nom de Scarcies. Mais cette dernière est moins considérable que le Mungo, qui prend sa source près de Beila, ville dans le pays des Foulabs, à deux journées de marche au sud de Timbo, capitale de ce pays. Dans le pays de Limba, le Mungo reçoit les eaux de la Kabba, rivière d'environ cent verges de largeur, et qui prend sa source à vingt milles au sud de Timbo. Notre voyageur place cette ville à 10° 52 m. de latitude septentrionale, et à 10° 34 m. de longitude occidentale.-Telles sont les particularités jusqu'ici connues de la mission importante dont le capitaine Laing s'est acquitté avec autant d'habileté que de succès. Le public doit attendre de sa plume exercée, des détails aussi curieux qu'instructifs, et de l'étendue de ses connaissances, des renseignemens scientifiques exacts sur la partie de l'Afrique qu'il vient de parcourir. Cette mission sera peut-être bientôt suivie d'une autre expédition du même voyageur aux sources du Niger, pour descendre cette rivière jusqu'à l'endroit inconnu encore où elle se termine. H-s.

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blanc chinois. ( Extrait du Journal philosophique d'Édimbourg.) Ce célèbre alliage a été analysé par le docteur Fyse, qui a trouvé les pro

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Arts du colteur et du mouleur. Cotte de riz. -- On n'emploie pas d'autre colle à la Chine et au Japon, que celle qu'on fait avec de la farine de riz; elle est effectivement fort supérieure à la colle de farine ordinaire, par sa solidité et sa proprété. On délaie d'abord la farine de riz avec de l'eau froide; on la fait chauffer et bouillir jusqu'à ce qu'ellé forme une pâte claire et blanche. Elle convient surtout pour les objets de papeterie qu'on veut rendre élégans et soignés. Lorsqu'on lui donne la consistance du plâtre, on en fait des bustes, des bas-reliefs, des vases antiques, etc., qui sont susceptibles de recevoir un très-beau poli, dès qu'ils sont secs, et qui se conservent fort long-tems.

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Liste des Brevets d'invention, de perfectionnement, etc., accordés pendant les mois d'octobre et de novembre 1822. Perfectionnement des machines à vapeur: Thomas Leach. Nouvelle ancré à l'usage de la marine W. Pipper. Machine pour nettoyer et laver les étoffes de laine: Alfred Flint. — Méthode pour préserver le bois de construction des vers et de toutes sortes d'insectes: John Oxford. Perfectionnement dans la construction des ponts, etc.: J. Dowell Maxon. Perfectionnement des fourreaux de pistolets, gibernes, etc. : Fr. Deakin.➡ Perfectionnement des bains de vapeur, et moyens de les rendre plus portatifs: John Jekill. Métier de tisserand perfectionné : Richard

Roberts.

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Nouveau procédé pour tanner le cuir. — Un jeune chimiste anglais a inventé une nouvelle méthode, au moyen de laquelle les peaux sont parfaitement tannées en moins de six semaines, tandis que, jusqu'ici, on était obligé de les laisser douze mois dans la fosse. Les frais sont diminués de plus de moitié. Il faut que cette découverte soit d'une trèshaute importance, puisqu'un spéculateur a donné à l'inventeur, pour son secret, la somme de 15,000 liv. sterl.; et lui a, en outre, assuré une rente viagère de 1,100 liv. sterl. par an. (Journal de la littérature étrangère. Déc.)

Canal Caledonien. Après 19 ans de travaux, et une dépense d'un million de livres sterling, cette grande et belle entreprise vient enfin d'être terminée. En ouvrant une communication directe et facile entre la mer du Nord et l'océan Atlantique, ce canal permet aux vaisseaux d'éviter la navigation dangereuse du canal de Saint-Georges. Le 30 octobre 1822, le paquebot à vapeur de Lochness, accompagné de deux bateaux, est parti de Muirtown, pour parcourir le canal. Son départ, annoncé par le canon, a eu lieu devant un grand concours de spectateurs, au bruit des fanfares et des cris de la multitude. L'acte du parlement, qui a ouvert cette navigation intérieure, est du 2 juillet 1803.

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Une ligne de lacs et de rivières formée par la nature, dans la même direction, semblait inviter à creuser un canal. Les commissaires nommés pour surveiller les travaux s'assemblèrent pour la première fois le 30 juillet, et firent commencer les travaux dès le lendemain. Le canal part du lac Beauly, qui fait partie du golfe de Murray, et se termine au lac Eil, qui communique, par le détroit de Mull, avec la mer occiden; tale. Il a 20 pieds de profondeur, 50 de large au fond, et 110 à la surface. Les frégates de 32 canons peuvent y passer, ainsi que les plus gros vaisseaux marchands. On avait eu d'abord le projet de creuser le canal de manière à recevoir les frégates de 44 canons; mais, outre que la dépense eût été presque doublée, il n'était pas certain que l'eau fût assez profonde dans le lac Beauly, pour que ces frégates pussent tour jours passer sûrement et commodément. D'ailleurs, les plus gros vaisseaux qui naviguent dans la mer Baltique ne tirent que 19 pieds d'eau. Ce canal passe au pied de très-hautes montagnes, et ses bords sont ex trêmement pittoresques. On a déjà construit plusieurs ponts en fer, pour le traverser dans le voisinage des villes. On avait craint que les montagnes, arrêtant l'action du vent, n'y rendissent quelquefois la navigation difficile; mais il paraît que cette crainte était sans fondement. D'ailleurs, on n'a besoin de vent que pour traverser les lacs.

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Bibliothèque.

LONDRES. Music britannique. Le roi vient de faire don au Musée britannique de la bibliothèque particulière formée par Georges III, son père. Elle consiste en ço,000 volumes. Il est à remarquer qu'à l'époque où ce monarque monta sur le tròne, en 1760, les rois d'Angleterre n'avaient pas un seul volume qui leur appartînt ep propre.

· Peinture.

Baux-arts. Portrait du roi, par sir Thomas Lawrence. On parle beaucoup de ce portrait, qui est regardé comme le chef-d'œuvre de sir Lawrence, nommé président de l'Académie de peinture, en remplacement de M. West. Il est bien composé, et remarquable surtout par la ressemblance, par le coloris brillant, et la grâce qui ont fait la réputation de l'artiste; mais le dessin n'en est pas assez étudié : les formes sont un peu vagues : les os, les muscles, etc. (ce qu'on nomme en peinture les dessous), ne sont pas assez indiqués. Ce défaut, qui est celui de l'école anglaise, vient de ce qu'en général elle néglige trop l'exécution, pour ne s'appliquer qu'à rendre les pensées; le travail du pinceau est en peinture ce qu'est le style en littérature : il a aussi sa pureté et son élégance; mais il doit surtout briller par la vérité. L. S. B.

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Jenner. L'humanité vient de perdre un de ses plus

grands bienfaiteurs : le docteur Jenner, auteur de la découverte de la vaccine, est mort le dimanche 26 janvier, après une courte maladie, à sa maison de Berkeley, à l'âge de 74 ans (1).

- La célèbre mistriss Radcliffe, auteur des Mystères d'Udolphe, et d'un grand nombre d'autres romans, traduits dans les principales langues de l'Europe, vient de mourir d'une fluxion de poitrine, à Pimlico, l'un des faubourgs de Londres, le 6 février, âgée d'environ 60 ans.

RUSSIE.

Statistique. - Tableau comparatif des naissances et morts dans la ville de Saint-Pétersbourg, pendant l'année 1821.

Il est né, dans cette ville, 4369 enfans mâles et 4136 filles, total, 8505 enfans (397 de plus qu'en 1820). Dans ce nombre, 1103 des communions catholique et protestante, ou plus de la 8a partie; 3 de la religion arménienne, et 1232 ou la 7o partie, hors du mariage. Le plus grand nombre des naissances (737 de la communion grecque) a eu lieu au mois d'octobre, et le moindre nombre (556), aux mois d'août et de septembre. Le nombre des naissances des protestans est à celui des catholiques, comme 5 et demi est à 1.—Il est mort 6530 hommes, et 3376 femmes; en tout 9706 individus (919 de plus qu'en 1820). Ainsi le nombre des décès surpasse de1202 celui des naissances, et dans ce nombre, 1165, presque la 8 partie appartiennent aux communions catholiques et évangéliques. Le nombre des protestans morts est à celui des catholiques, comme 5 3/4 est à 1. Sont morts par accidens 365; dans ce nombre, 61 noyés, 15 qui se sont pendus (l'année dernière 5); 16 qui se sont coupé la gorge, 2 qui se sont brûlé la cervellc, et 8 enfans trouvés morts.-Des pleurésies ou des convulsions ont emporté 2184 enfans, presque tous en bas âge : la fièvre putride a donné la mort à 1796 individus ; la consomption, à 1550; des accouchemens malheureux, à 45; la petite vérole, à 408. Le mois de mai est celui où il y a eu le plus de décès (811 de la religion grecque); février et ortobre sont ceux où il y en a eu le moins (618 et 625). -Il est mort, avant l'âge de 5 ans, 3170 enfans, presque la 3e partie; de l'âge de 5 à 10 ans, 98; de 10 à 15 ans, 39; de 15 à 20, 268; de 20 à 25 ans, 125; de 25 à 30, 494; de 30 à 35 ans, 872; de 35 à 40 ans, 396; de fo à 45 ans, 708; de 45 à 50 ans, 294; de 50 à 55 ans, 422; de 55 à 60 ans,

1) On a réclamé, en France, l'honneur de cette découverte, pour Rabaut Pommier, ministre protestant, frère de Kabaut Saint-Étienne, qui l'aurait fails dés 1781, aux environs de Montpellier. (N. d. R.)

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158; de 60 à 65 ans, 293; de 65 à 70 ans, 148; de 70 à 75 ans, 185; de 75 à 80 ans, 63; de So à 85 ans, 84; de 85 à 90 ans, 20; de go à 95 ans, 1; de 95 à 100 ans, 1; de 100 à 105, 1; de 110 à 115 ans, 1. Ainsi 108 individus ont atteint plus de 80 ans; 14, plus de 90, et 2 plus de 100 aus. -lly a eu 1404 mariages, parmi lesquels 1256 grecs, 257 protestans et 68 catholiques; total, 1729 (141 de plus qu'en 1820). Le nombre le plus élevé entre ces mariages (265), scrapporte à février; mars et décembre sont les mois où il y en a eu le moins. (Extrait du Conservateur de Pétersbourg.) Enseignement mutuel. — École industrielle. — Nous avons déjà plusieurs fois mentionné honorablement les efforts généreux de M. le comte de Romanzof, chancelier de Russie, en faveur des progrès des lumières en général, et particulièrement de l'instruction du peuple. (Voy. Tori. I, pag. 173; II, pag. 161, 370, 529; III, pag. 569, 571, etc.) Dans un rapport sur les écoles étrangères, fait par M. Jomard, à l'assemblée annuelle de la Société établie à Paris pour l'enseignement élémentaire (Voy. Tom. V, pag. 262), il est question d'une école, fondée à Home!n, gouvernement de Mohilof, par le même, M. de Romanzof. C'est, en quelque sorte, un petit état qui comprend à lui seul une population mâle de 17,000 âmes, une ville et 80 ou 90 villages. Nous allons donner sur cet établissement, quelques détails extraits du Morning Chronicle, du 27 décembre dernier.

L'Ecole industrielle de IIomeln, qui suffirait seule pour tirer de l'oubli le nom de son fondateur, est maintenant dans un état de prospérité d'autant plus étonnant, que son organisation présentait de grands obstacles. Le principal, était l'énorme distance qui, en Russie, sépare les différens licux, et qui, par-là, empêche les enfans d'un village de fréquenter l'école du village voisin : le mode d'enseignement que l'on voulait y introduire demandait pourtant qu'ils fussent rassemblés. Cette tâche fut entreprise par M. Heard, Anglais fort instruit et du petit nombre de ceux qui ne sont jamais arrêtés par les obstacles, dans leurs efforts pour le bien. Il parcourut les différens villages de l'état du comte, et rassembla autour de lui environ 50 orphelins, à peine couverts de quelques haillons, et dont la physionomic portait l'empreinte de la misère et du désespoir. Tels étaient les enfans que la sollicitude paternelle de M. de Romanzof adopta, et dont le soin plus particulier fut confié à M. Heard. En attendant que le bâtiment fût achevé, il se retira, avec ses 50 disciples, dans une aile de l'hôtel du comte; là, il leur donna les premières notions de l'enseignement, et les premières habitudes du travail et de la pratique de la vertu. Peu de tems après, ces orphelins étaient proprement vêtus, et connaissaient leur alphabet; quelques-uns même écri

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