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genre, nommé condylocarpon; M. Leschenault-de-Latour donne une notice sur le cannellier de Ceylan, sur sa culture et sur ses produits; M. Richard, un Mémoire sur une nouvelle famille de plantes, les balanophorées; M. Poiteau, une exposition plus exacte du genre ludovia, et propose l'établissement d'une nouvelle famille, les cyclanthées (cyclanthea); M. Vauquelin fait l'analyse chimique des fruits du baobab adansonia. ZOOLOGIE. M. F. Cuvier fait de nouvelles observations sur le sanglier à masque et sur les phacochoeres; et, dans un autre Mémoire,' il traite du genre paradoxare, et de deux espèces nouvelles qui s'y rap. portent. M. Latreille, outre les Mémoires dont nous avons parlé, en publie trois autres, le premier sur l'organe musical des criquets et des truxales; un autre sur l'origine et l'issue extérieure de la cire dans les abeilles, et le dernier, sur les habitudes de l'araignée aviculaire. M. Chabrier a fait un travail très-étendu sur le vol des insectes, dont il expose le mécanisme. M. Huzard fils décrit une valvule spirale, à l'extrémité de l'ouverture cardiaque de l'estomac du cheval, dont l'effet est de priver ces animaux de la faculté de vomir. M. Geoffroy-Saint-Hilaire rend compte des expériences qu'il a faites sur des poules condamnées au supplice de ne pouvoir pondre les œufs qu'elles contiennent tout formés, ou dans différens degrés d'accroissement. Un des résultats qu'il a observés lui fait craindre que la sensualité de quelques Apicius modernes ne profite des découvertes de la science, et ne mutile de malheureuses poules pour se procurer un mets plus savoureux. On doit à M. Duvernoy une description des organes du mouvement du phoque commun. — GÉOLOGIE. M. Dorbigny donne une notice sur quelques espèces nouvelles de mollusques fossiles, trouvées dans le département de la Charente-Inférieure. Tels sont les produits d'un travail d'environ huit mois. On peut juger par-là de ce que cette collection de Mémoires promet aux naturalistes à venir. FERRY.

122(*).—Dictionnaire classique d'histoire naturelle, par MM. AUDOUIN, DECANDOLLE, EDWARDS, GEOFFROY-SAINT-HILAire, Latreille, etc., et BOBY DE SAINT-VINCENT; ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science, un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des dictionnaires antérieurs. Tom. II, et 2me livraison de planches; Paris, décem bre 1822. Rey et Gravier, quai des Augustins, no 55, et Baudouin, rue de Vaugirard, no 36; prix, 12, fr., avec les planches.

Peut-être serait-il à désirer qu'on ne fit commencer l'impression d'un dictionnaire scientifique, que lorsqu'il serait composé en entier; alors, on aurait la certitude que tous les articles sont au niveau des connaiss,

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sances actuelles, et qu'ils ont une étendue proportionnée à leur impor-, tance respective.

En attendant que nous puissions rendre un compte détaillé de ce bel ouvrage, nous indiquerons, dans cette livraison, les articles ascarides, aspalax, atlérie, atlas, atmosphère, auricule, autruche, avortement, bacillarides, baculite, balanciers, balane, baleine, bambou, barbu, basalte, bassins, battara, batraciens, bécasseau, boa, bœuf, bois, botryocéphale, bouche, bruyère, cachalot, etc., qui ont particulièrement fixé notre attention. Les planches nous ont paru exécutées avec la même perfection que les précédentes. Ce n'est qu'après la publication d'un certain nombre de volumes, que nous pourrons faire apprécier à nos lecteurs les avantages que le Dictionnaire classique paraît avoir jusqu'à présent sur ceux qui l'ont précédé.

A. M-T.

123 (*).—Essai géognostique sur le gisement des roches dans les deux hémisphères, par Alexandre de HUMBOLDT; Paris, 1823. F. G. Levrault, rue des Fossés-M.-le-Prince, no 31; Strasbourg, rue des Juifs, no 33. Un vol. in-8° de 379 pag. Prix, 7 fr.

La description des couches minérales du globe, l'examen réfléchi des rapports constans qu'elles présentent, à des distances considérables, quelques généralités qu'on en peut déduire sur la marche que la nature semble avoir suivie dans la création, tels sont les divers résultats où tend la géologie moderne. Bien différente de ces spéculations hasardées que l'on décorait autrefois du nom de géologie, et dont l'imagination faisait tous les frais, cette branche nouvelle des connaissances humaines est devenue une science positive, une science d'observation. Mais cet heureux changement s'est opéré depuis si peu d'années, que les faits entièrement mis hors de doute sont encore en bien petit nombre. En conséquence, un traité général sur ce sujet offre les plus grandes difficultés, et ne peut pas être une histoire complète de tous les terrains qui forment la croûte solide de notre planète, mais seulement un classcment méthodique de ce qui est connu, de manière que l'on puisse déjà établir quelques lois théoriques. L'ouvrage de M. de Humboldt atteint parfaitement ce but; il donne une idée complète de ce qui a été fait, et pourtant l'érudition n'est pas son principal mérite. Il est, sans contredit, bien plus remarquable encore, en ce qu'il fait connaître une foule d'observations inédites, fruit précieux des longs voyages de l'auteur, et surtout en ce qu'il porte un caractère philosophique jusque dans l'étude des détails. Après des considérations d'un haut intérêt pour la science, l'auteur examine successivement, dans l'ordre de leur âge relatif, les terrains de l'ancien continent; il les compare à ceux qu'il a

observés dans le Nouveau-Monde; il prouve leur analogie, et confirme par-là ce principe, aujourd'hui généralement adopté, que les terrains ne changent pas, comme les animaux ou les plantes, avec les climats; mais qu'au contraire, ceux qui se rapportent à une même époque de formation sont les mêmes partout. Il termine, en présentant des considérations tout-à-fait neuves sur une désignation des terrains par des caractères pasigraphiques, et donne ainsi le moyen d'exprimer les arrangemens les plus compliqués des roches d'une manière simple, facile et que l'on peut saisir au premier coup d'œil. AD. DE LA J.

124.-Suite à l'Opinion sur les Jachères, par Paul AIROLLES, conseiller de préfecture de l'Aude, etc. Carcassonne, 1822. Laban. In 8o, 20 pag. Nous avons parlé de l'opuscule dont celui-ci forme la suite (Voy. Tom. XIV, pag. 588 ); nous avons dit que le but de M. Airolles est de combattre, au moins quant à son département, le système de la suppression absolue du repos des terres; nous avons exposé les principaux motifs qu'il allègue en faveur de son opinion. Il paraît que sa brochure a fait quelque sensation; car, d'un côté, elle a donné lieu à des discussions contradictoires assez vives, au sein de la Société d'agriculture de l'Aude, dont M. Paul Airolles est un des membres les plus éclairés; de l'autre, nous voyons que M. Rongier de la Bergerie en a pris assez chaudement la défense, dans le Cours d'agriculture pratique qu'il publiait. Un journal politique, le Pilote, a critiqué aussi l'Opinion sur les jachères. Il n'est donc pas surprenant qu'au milieu de tout ce bruit, auquel sans doute il s'attendait peu, M. P. Airolles se soit décidé à reprendre la plume, et à s'engager de nouveau dans des recherches qui ne peuvent tourner définitivement qu'au profit de la noble science de l'agriculture, cette branche si essentielle de la fortune et de la prospérité publique. Dans son dernier opuscule, l'agronome méridional présente de nouvelles difficultés à l'application du système de la suppression absolue des jachères. Quelque spécieux que soient ces raisonnemens, nous ne pouvons pas nous dissimuler qu'ils ont contre eux une autorité imposante, celle de la Société centrale d'agriculture, adversaire décidé du repos des terres, et dont l'influence a valu jusqu'à ce jour toutes sortes d'éloges et d'encouragemens au système des assolemens. Toutefois, nous devons engager les agriculteurs à prendre connaissance des pièces de cet intéressant procès, et à prononcer ensuite, d'après ce que leur dietera le bon sens et surtout leur expérience. En matière d'agriculture, moins qu'en toute autre matière, il serait peu sage de jurer in verba magistri. Quoique le style soit une chose bien secondaire dans les écrits de ce genre, nous ne saurions nous empêcher de remarquer, dans celui de M. Airolles, une

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couleur de vétusté, poussée jusqu'à l'exagération. On dirait que pour lui la langue française s'est arrêtée à la prose du siècle de Louis XIII. Est-ce que M. Airolles dédaignerait les écrivains du xvie et du xix siècle? Nous ne le pensons pas. M. Airolles n'est point un homme à préjugés; il se plaint quelque part, avec autant de justesse que d'énergie, du despotisme de fer du gouvernement impérial : ce qui permet de supposer qu'il compte aujourd'hui dans les rangs des amis de la li berté. X.

125 (*). — Anatomie de l'homme, ou Description et figures lithographiées de toutes les parties du corps humain; par MM. BECLARD et J. CLOQUET; publiée par M. DE LASTEYRIE. 9— 11o livraisons, Paris, 1822; imprimerie de l'éditeur, rue du Bac, no 58, in-fo avec planches; prix, 9 fr. chaque livraison. (Voy. Tom. XVI, pag. 5o, un article d'analyse sur cet ouvrage.)

126. Formulaire des hôpitaux de Paris. Paris, 1823. Baillière, rue de l'École de Médecine, n° 16. Un vol. in-12 de 450 pages; prix 3 fr. 150 c., et 4 fr. par la poste.

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Les nombreux hôpitaux de la capitale présentent aux yeux de l'observateur des différences notables entre les modes de traitemens, différences qui naissent du genre de malades que l'on admet dans chacun de ces établissemens, et des opinions propres à chaque praticien. Aussi, chaque hôpital, chaque salle même a son formulaire particulier, dont la connaissance ne peut être acquise que par une étude spéciale, une attention soutenue, que rendent souvent inutiles les formules abrégées usitées pour les prescriptions. Les médecins et les élèves, ceux-là surtout qui vont puiser dans les hôpitaux une instruction solide, sentaient le be'soin d'un ouvrage qui pût leur apprendre ce que la pratiqué de chaque médecin doit leur offrir de remarquable, et les initier dès l'abord aux se'crets de prescriptions inconnues. Ce travail, qui semble facile au premier aspect, nécessitait pourtant de longues et nombreuses observations. Un 'médecin, avantageusement connu par divers travaux qui ont été annoncés dans la Revue Encyclopédique, s'est chargé de cette tâche difficile; ct il l'a exécutée de manière à s'en faire un titre à l'estime de ses confrères. M. RATIER a fait précéder son Formulaire des hôpitaux civils, d'une esquisse rapide et fort bien tracée de l'état de la pratique dans ces divers établissemens. Il a ensuite présenté, dans leur ordre naturel, avec choix et méthode, les nombreuses prescriptions communes à tous les hôpitaux, ou propres à chaque médecin en particulier, et il y a joint une note claire et précise sur le mode d'administration. Mais ce T. XVII. Fév. 1825.

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qui rend surtout cet ouvrage précieux, ce sont des notes communiquées “ à l'auteur par les praticiens les plus distingués de la capitale, parmi lesquels on peut citer MM. Dupuytren, Esquirol, Fouquier, Jadelot, etc. Ces communications, faites par des hommes aussi célèbres, sont un témoignage suffisant de l'utilité que présente à leurs yeux l'ouvrage que nous annonçons, et le recommandent mieux que tout ce que nous pourrions en dire. GEORGET.

127. —L'enseignement mutuel appliqué à l'étude des principes élémentaires de la médecine; par J. P. REULLAC, D. M. P. Paris, Béchet jeune, place de l'École de Médecine. In-8°.

Nous ne croyons pouvoir mieux faire connaître cette brochure que par l'extrait suivant du rapport de MM. Hippolyte Cloquet et Bricheteau à Ja Société médicale d'èmulation: Le mémoire de M. Reullac contenant une nouvelle application à l'étude de la médecine, d'une méthode devenue célèbre par les attaques de ses ennemis et par l'active défense de ses nombreux partisans, nous proposons à la société de mettre ce mémoire à la disposition de sa commission des travaux, dans la persuasion que les souscripteurs de son Bulletin y reconnaîtront une nouvelle preuve de son zèle à porter à leur connaissance ce qu'il peut y avoir d'utile, de curieux et d'intéressant dans les progrès et les améliorations dont l'enseignement médical est susceptible,»

128 (*). —Dictionnaire chronologique et raisonné des découvertes, etc., en France, dans les sciences, la littérature et les arts, de 1789 à la fin de 1820; ouvrage rédigé d'après les notices des savans, des littérateurs, etc., par une société de gens de lettres. Tom. IV et V. Paris, 1822 et 1823. Colas, rue Dauphine, no 32. Prix de la souscription, 7 fr.

Le succès qu'obtient cet utile dictionnaire, est une juste récompense de l'exactitude avec laquelle l'éditeur remplit ses engagemens. Depuis l'annonce que nous avons faite des trois premiers volumes, les auteurs se sont associé deux jeunes chimistes déjà connus par des travaux importans, et qui traiteront, avec tout le soin qu'elle mérite, une science que Jes Français ont créée, et qu'ils continuent à enrichir de si belles décou vertes. Les quatrième et cinquième volumes renferment, comme les précédens, des articles du plus haut intérêt, parmi lesquels nous nous bornerons à citer ceux qui sont intitulés corps gras, corps ligneux (conversion en sucre), corps cristallisés (double réfraction); costumes des anciens, coton (culture, teinture, machines à filer); couleur jaune minérale, courans électriques, crâne humain, cristaux, crocodile, cuirs, cuves en plomb, dauphin, déclamation, Dendėra, dentelle, dents, diamant, digitale, dilatation, distillation, draps, eau, eau de mer (distil

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