Œuvres completes de Voltaire, Volume 11

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la Société Littéraire-typographique, 1785

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Page 284 - la félicité A cette foule innombrable , agiflante D'êtres mortels à ta voix renaiflante ; Toi que l'on peint défarmant dans tes bras Le Dieu du ciel et le Dieu de la guerre , Qui d'un fourire écartes le tonnerre , Rends l'air ferein , fais naître fous tes pas Les doux plaifirs qui confolent la terre ; Defcends des cieux,
Page 128 - De nos beautés les paillards directeurs : Le paradis ils ont eu dans leur vie. Dans le foyer d'un grand feu de charbon, La tête hors d'un énorme chaudron, Sous un grand feutre en forme de galère, Le moine vit le féroce Calvin, Qui des deux yeux, au défaut de la main,
Page 302 - ON cher lecteur fait par expérience Que ce beau dieu qu'on nous peint dans l'enfance , Et dont les jeux ne font point jeux d'enfans , A deux carquois tout à fait différens. L'un a des traits dont la douce piqûre Se fait fentir fans danger, fans douleur, Croît par le temps , pénètre au fond du
Page 411 - près d'elle , II la loua d'effacer les héros, D'être invincible, et fur-tout d'être belle. Ainfi jadis le ferpent féducteur, Quand il voulut fubjuguer notre mère , Lui fit d'abord un compliment flatteur. L'art de louer commença l'art de plaire. Ou fuis-je ? ô ciel ! s'écria Jeanne d'Arc : Qu'ai-je entendu ? par faint Luc ! par faint Marc
Page 415 - des enfers elle paraît fortir. L' ENFANT malin qui tient fous fon empire Le genre humain , les ânes et les dieux , Son arc en main , planait au haut des cieux, Et voyait Jeanne avec un doux fourire , De Jeanne d'Arc le grand cœur en effet Etait flatté de l'étonnant effet Que produifait fa beauté
Page 349 - Sous les grands arcs d'un immenfe portique , Amas confus de moderne et d'antique, Se promenait un fantôme brillant, Au pied léger, à l'œil étincelant, Au gefte vif, à la marche égarée, La tête haute , et de clinquans parée* On voit fon corps toujours en action ; Et fon nom eft l'Imagination. Non cette belle et charmante
Page 316 - Vers Orléans Charle était en chemin, Environné de fa troupe dorée , D'armes, d'habits richement décorée ; Et demandant à Dunois des confeils , Ainfi que font tous les rois fes pareils, Dans le malheur dociles et traitables, Dans la fortune un peu moins praticables. Charles croyait qu'Agnès et Bonifoux Suivaient de loin. Plein d'un efpoir fi doux,
Page 382 - moins tendre , Soutint au roi qu'il les fallait tous pendre ; Que les Frérons , et gens de ce métier, N'étaient tous bons qu'à garnir un poirier. Le grand Dunois, plus profond et plus fage , En bon guerrier tint un autre langage. Souvent, dit-il, nous manquons de foldats ; II faut des dos, des jambes et des bras.
Page 383 - Au cabaret la proie ils partagèrent. Là par écrit doctement ils couchèrent Un beau traité, bien moral, bien chrétien , Sur le mépris des plaifirs et du bien. On y prouva que les hommes font frères , Nés tous égaux, devant tous partager Les dons de
Page 38 - C'eft du devoir que viennent nos plaifirs. Dans cette honnête et favante entreprife. Du haut des cieux faint Denis m'aidera ; Je l'ai chanté , fa main me foutiendra. En attendant il faut que je vous dife Quel fut l'effet de fa fainte entremife. VERS les confins du pays champenois , Où cent poteaux, marqués de trois merlettes, ( b

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