Collection complète des mémoires relatifs à l'histoire de France, depuis le règne de Philippe-Auguste, jusqu'au commencement du dix-septième siècle: avec des notices sur chaque auteur, et des observations sur chaque ouvrageClaude Bernard Petitot Foucault, 1827 - France |
Common terms and phrases
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Popular passages
Page 372 - ... de bonne part. Ainsi j'y pris quelque confiance, et lorsque la nuit fut venue et que mon soldat fut endormi, je me levai, et me mettant entre la lumière de la chandelle et son visage, j'écrasai du charbon, un peu de cendre de paille brûlée, et les détrempai avec un reste d'huile de la salade du souper, et en fis une espèce d'encre. Ensuite avec un brin de paille taillé en pointe, j'écrivis sur un dessus de lettre qu'on...
Page 388 - ... m'assister; car outre les choses qui regardoient le service de la Reine , elle m'avoit rendu tous les bons offices qu'elle avoit pu, et eut bien plus de soin de mes affaires qu'elle n'en a toujours eu des siennes. Ce n'étoit pas une générosité commune qui attend les occasions , elle les...
Page 412 - Mézeray , que je lisois tous les soirs d'un ton de conte ; en sorte que le Roi y prenoit plaisir , et promettoit bien de ressembler aux plus généreux de ses ancêtres , se mettant fort en colère lorsqu'on lui disoit qu'il seroit un second Louis-le-Fainéant ; car bien souvent je lu» faisois la guerre sur ses défauts , ainsi que la Reine me l'avoit commandé.
Page 411 - L'an 1645, après que le roi fut tiré des mains des femmes ', que le gouverneur, le sous-gouverneur, les premiers valets de chambre entrèrent dans les fonctions de leurs charges, je fus le premier qui couchai dans la chambre de Sa Majesté; ce qui l'étonna d'abord, ne voyant plus de femmes auprès de lui • mais ce qui lui fit le plus de peine était que je ne pouvais lui fournir des contes de Peau d'Ane, avec lesquels les femmes avaient coutume de l'endormir.
Page 287 - Ms" les évêques de Beauvais et de Nantes, M. le président de Bailleul et plusieurs autres : Voilà ce pauvre garçon qui a tant souffert pour moi et à qui je dois tout ce que je suis à présent.
Page 428 - Monsieur, qui cracha aussitôt tout exprès sur le lit du Roi, qui un peu en colère lui cracha au nez : Monsieur sauta sur le lit du Roi et pissa dessus ; le Roi en fit autant sur le lit de Monsieur : comme ils...
Page 420 - Roi ; car ils savoient bien tous que celui qui en faisoit le plus n'en faisoit pas mieux sa cour. Il arriva même plusieurs fois qu'étant seul avec M. de Villeroy, voyant le Roi faire des badineries , après avoir bien attendu que le gouverneur fît sa charge , voyant qu'il ne disoit mot , je disois tout ce que je pouvois à cet enfant-roi pour le faire penser à ce qu'il étoit et à ce qu'il devoit faire; et après que j'avois bien prôné , le gouverneur disoit : » La Porte vous dit vrai , Sire,...
Page 424 - Roi se lève pour le recevoir, et ils furent quelque temps tous deux auprès du feu , où le Roi se tenoit toujours découvert , ce qui ne me plaisoit pas. Je m'approchai donc de son précepteur et lui dis qu'il le falloit faire couvrir; à quoi il ne me répondit rien. J'en dis autant au sous-gouverneur , qui n'eut pas plus de hardiesse. Ainsi je m'approchai de Sa Majesté , et lui dis tout bas par derrière de se couvrir; ce que M. le prince ayant aperçu, lui dit aussitôt : « Sire, La Porte...
Page 418 - Roi, qui étudioit dans son cabinet; je lui dis l'état de ses carrosses, et que l'on se moqueroit de nous si on nous y voyoit aller: il le voulut voir, et en rougit de colère. Le soir, il s'en plaignit à la Reine, à Son Eminence et à M. de Maisons, alors surintendant des finances ; en sorte qu'il eut cinq carrosses neufs.
Page 433 - La chose était si terrible, qu'elle me mit dans la plus grande peine où j'aie jamais été, et je demeurai cinq jours à balancer si je la...