Lycée: ou Cours de littérature ancienne et moderne

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P. Pourrat frères, 1839 - Bible
 

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Popular passages

Page 331 - Aimez donc la raison : que toujours vos écrits Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
Page 275 - Si j'écris quatre mots , j'en effacerai trois. (Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d'un vers, renferma sa pensée , Et, donnant à ses mots une étroite prison^ Voulut avec la rime enchaîner la raison ! Sans ce métier fatal au repos de ma vie, Mes jours, pleins de loisir, couleraient sans envifl.
Page 273 - Attaquer Chapelain ! .ah ! c'est un si bon homme ! Balzac en fait l'éloge en cent endroits divers. Il est vrai, s'il m'eût cru, qu'il n'eût point fait de vers. Il se tue à rimer : que n'écrit-il en prose? Voilà ce que l'on dit. Et que dis-je autre chose? En blâmant ses écrits, ai-je d'un style affreux Distillé sur sa .vie un venin dangereux? Ma muse en l'attaquant, charitable et discrète, Sait de l'homme d'honneur distinguer le poëte.
Page 226 - Montrez-nous , guerriers magnanimes , Votre vertu dans tout son jour. Voyons comment vos cœurs sublimes Du sort soutiendront le retour. Tant que sa faveur vous seconde , Vous êtes les maîtres du monde ; Votre gloire nous éblouit ; Mais , au moindre revers funeste , Le masque tombe , l'homme reste , Et le héros s'évanouit.
Page 84 - Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable, Un malheureux pécheur, tout plein d'iniquité, Le plus grand scélérat qui jamais ait été. Chaque instant de ma vie est chargé de souillures...
Page 302 - La simplicité plaît sans étude et sans art. Tout charme en un enfant dont la langue sans fard, A peine du filet encor débarrassée, Sait d'un air innocent bégayer sa pensée. Le faux est toujours fade, ennuyeux, languissant; Mais la nature est vraie, et d'abord on la sent : C'est elle seule en tout qu'on admire et qu'on aioie.
Page 273 - Et je serai le seul qui ne pourrai rien dire ! ' On sera ridicule, et je n'oserai rire ! Et qu'ont produit mes vers de si pernicieux, Pour armer contre moi tant d'auteurs furieux? Loin de les décrier, je les ai fait paraître : Et souvent, sans ces vers qui les ont fait connaître, Leur talent dans l'oubli demeurerait caché.
Page 284 - Avant qu'un peu de terre, obtenu par prière, Pour jamais sous la tombe eût enfermé Molière, Mille de ses beaux traits, aujourd'hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. L'ignorance et l'erreur à ses naissantes pièces, En habit de marquis, en robes de comtesses, Venaient pour diffamer son chef-d'œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l'endroit le plus beau.
Page 189 - Les cieux instruisent la terre A révérer leur auteur : Tout ce que leur globe enserre Célèbre un Dieu créateur. Quel plus sublime cantique Que ce concert magnifique De tous les célestes corps ? Quelle grandeur infinie ! Quelle divine harmonie Résulte de leurs accords!
Page 284 - L'autre, fougueux marquis, lui déclarant la guerre, Voulait venger la cour immolée au parterre. Mais, sitôt que d'un trait de ses fatales mains La Parque l'eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa muse éclipsée. L'aimable Comédie, avec lui terrassée, En vain d'un coup si rude espéra revenir Et sur ses brodequins ne put plus se tenir.

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