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Nous avons mentionné précédemment le pronom indéfini on, signifiant un homme quelconque. Nos pronoms-adjectifs indéfinis sont: l'un, l'autre, un autre, quelqu'un, quelqu'autre, nul, chacun, aucun, tel, autrui, quelque chose, tout, rien.

Pour exprimer simple pluralité d'objets indéfinis nous avons quelques uns; et, pour exprimer cette pluralité avec gradation quant au nombre, nous avons peu, plusieurs, beaucoup, tous.

Les nombres s'emploient aussi comme pronoms indéfinis.

Le pronom relatif redésigne l'objet désigné par son antécédent, auquel il lie une proposition de telle manière ▾ que le fil du discours en semble ininterrompu; il équivaut à et et un pronom personnel.

Les pronoms relatifs sont: qui, accusatif que, pour les deux genres et les deux nombres; lequel, laquelle, lesquels, lesquelles; et quoi, sorte de neutre. Il faut y joindre: 1, le mot dont, équivalant à de et un pronom

relatii, et repondant, comme ev, à mgeni ou à un ablatif latin; 2. et le mot où, équivalant à la préposition en et un pronom relatif

Qui s'empicie indeiniment dans le sens de tout homme qui. Il en est de mème de son dérivé piconque.

Par suite d'une autre ellipse, qui sera expliquée dans la syntaxe, les pronoms relatifs s'emploient interrogativement.

DE L'ARTICLE.

L'ARTICLE désigne les objets que le nom nomme. Nous avons deux articles; l'article défini le, qui a la même signification que le pronom il; et l'article indéfini un, que nous avons déjà considéré comme pronom.

L'article le fait la au féminin, et les au pluriel pour les deux genres. Le et la sont soumis à l'élision, c'est-à-dire qu'on retranche e ou a avant une voyelle ou une h muette, et l'on dit: l'homme, l'âme; mais on dit: la haine, le héros, parce que l'h est aspirée. On dit encore le onze, la onzième. Le, les, sont aussi soumis à la contraction de le se contracte en du, de les en des, à le en au, à les en aux; et l'on dit: du livre, des livres; des hommes, aux femmes. Les contractions du et au n'ont pas lieu par euphonie avant une voyelle ou une h muette: de l'homme, à l'oiseau. Mais on dit: du héros, au héros, parce que l'h est aspirée. L'euphonie et le besoin d'abréger expliquent ces changements.

Outre les articles proprement dits, le défini et l'indéfini, nous avons aussi les articles-adjectifs, qui répondent aux pronoms-adjectifs.

Les articles démonstratifs sont ce, cette, ces: CE cheval,

CE hétre, CETTE fleur, CES papillons, CES roses. Au lieu de ce on emploie cet avant une voyelle ou une h muette: CET oiseau, CET homme, CET aimable enfant.

Les articles possessifs sont: mon, tòn, son; ma, ta, sa ; mes, tes, ses; notre, votre, leur; nos, vos, leurs.

Les adjectifs ordinaux combinés avec l'article forment des articles déterminatifs.

Les articles indéfinis sont: l'autre, chaque, aucun, nul, quelque, tel, plusieurs, tout. Les nombres s'emploient aussi comme articles indéfinis.

Quel s'emploie comme article interrogatif.

DU NOM.

Le nom nomme les objets: homme, espoir, Fénelon, peuple, tête-à-tête.

Le nom commun est celui de l'espèce: homme, ville. Le nom propre, simple épithète dans l'origine, appartient à un individu: Racine, Paris.

Un nom collectif renferme en soi, même au singulier, l'idée de pluralité: peuple, foule.

Un nom composé comprend deux ou plusieurs mots unis en un pour nommer un objet: chef-d'œuvre, passepartout, rendez-vous.

Le genre doit être regardé en français comme une des propriétés du nom, bien que le genre d'un nom soit en général moins manifeste en français qu'en latin.

Tantôt le mâle et la femelle ont des noms distincts: le bélier, la brebis; souvent, nous adoucissons la terminaison: lion, lionne; le nom montre alors son genre; quelquefois, sans avoir égard au sexe, nous nous servons d'un nom, masculin ou féminin, pour le mâle et la femelle :

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