Oeuvres complètes de Voltaire, Volume 4

Front Cover
Carez, Thomine et Fortic, 1820
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 173 - Le glaive et l'Alcoran, dans mes sanglantes mains, Imposeraient silence au reste des humains; Ma voix ferait sur eux les effets du tonnerre, Et je verrais leurs fronts attachés à la terre : Mais je te parle en homme, et sans rien déguiser; Je me sens assez grand pour ne pas t'abuser...
Page 284 - ... est mère ; Je bénirai ses coups prêts à tomber sur moi : Et je n'accuse ici qu'un tyran tel que toi.
Page 259 - J'avais de quelque espoir une faible étincelle: J'entrevoyais le jour, et mes yeux affligés Dans la profonde nuit sont déjà replongés. Et quel rang vos parents tiennent-ils dans la Grèce? ÉGISTHE. Si la vertu suffit pour faire...
Page 177 - Après quinze ans d'ennuis, retrouver mes enfants, les revoir, et mourir dans leurs embrassements, c'est le premier des biens pour mon âme attendrie : mais s'il faut à ton culte asservir ma patrie, ou de ma propre main les immoler tous deux ; connais-moi, Mahomet, mon choix n'est pas douteux. Adieu.
Page 174 - Vois l'empire romain tombant de toutes parts, Ce grand corps déchiré, dont les membres épars Languissent dispersés sans honneur et sans vie : Sur ces' débris du monde élevons l'Arabie. Il faut un nouveau culte, il faut de nouveaux fers, Il faut un nouveau dieu pour l'aveugle univers.
Page 300 - L'autel étincelait des flambeaux d'hyménée ; Polyphonte, l'œil fixe , et d'un front inhumain, Présentait à Mérope une odieuse main; Le prêtre prononçait les paroles sacrées ; Et la reine, au milieu des femmes éplorées S'avançant tristement, tremblante entre mes bras , Au lieu de l'hyménée invoquait le trépas ; Le peuple observait tout dans un profond silence.
Page 174 - Donnèrent aisément d'insuffisantes lois. Je viens après mille ans changer ces lois grossières : J'apporte un joug plus noble aux nations entières : J'abolis les faux dieux; et mon culte épuré De ma grandeur naissante est le premier degré. Ne me reproche point de tromper ma patrie ; Je détruis sa faiblesse et son idolâtrie : Sous un roi , sous un Dieu , je viens la réunir ; Et, pour la rendre illustre, il la faut asservir.

Bibliographic information