Essai de psychologie: La bête et l'homme

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Didier et cie, 1877 - Psychology - 566 pages

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Popular passages

Page 408 - ... si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire ; et ainsi je serais entièrement libre sans jamais être indifférent.
Page 408 - ... de façon que cette indifférence que je sens lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté, et fait plutôt paraître un défaut dans la connaissance qu'une perfection dans la volonté : car si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serais jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix je devrais faire, et ainsi je serais entièrement libre sans jamais...
Page 484 - ... qui se rapportent à lui, que l'animal est Cause spontanée , que l'homme est cause libre. On peut donc conclure à la liberté, à la personnalité, à l'autonomie de l'être humain, non pas seulement au nom de la loi morale, comme Kant le veut, mais au nom de la science positive elle-même. L'antithèse de la science et de la conscience, qui serait si fatale à la moralité humaine, si elle était réelle, n'est heureusement qu'apparente et destinée à disparaître devant la lumière d'une...
Page 387 - ... l'action de la pensée, par laquelle on croit une chose, étant différente de celle par laquelle on connaît qu'on la croit, elles sont souvent l'une sans l'autre.
Page 448 - C'est l'organe ou plutôt l'élément organique qui est l'être véritable, le sujet et la cause de tous les phénomènes biologiques. Nos physiologistes ne comprennent, ne soupçonnent pas autre chose, ne voyant la vie psychique qu'à travers le jeu des organes cérébraux. Mais la conscience proteste contre de telles conclusions.
Page 512 - ... l'organisation , de la texture des parties. La faculté de sentir , celle de se contracter spontanément , sont des propriétés vitales. L'extensibilité , la faculté de se resserrer lorsque l'extension cesse , voilà des propriétés de tissu : celles-ci , il est vrai, empruntent de la vie un surcroît d'énergie, mais elles restent encore aux organes après qu'elle les a abandonnés , et la décomposition de ces organes est le*terme unique de leur existence.
Page 486 - ... et le fait ce qu'il est. Il ya donc un mouvement pour que la forme se joigne à la matière ; et comme il n'ya pas de mouvement en dehors des choses, il faut toujours, quand l'être change, que le changement se produise ou dans la substance, ou dans la quantité, ou dans la qualité, ou dans le lieu de l'être. Mais comme l'être peut être ou réel ou simplement possible, c'est le passage du possible au réel qui constitue le mouvement, et voilà comment le mouvement est défini : l'Acte ou...
Page 507 - ... celui de tout esprit judicieux. Chercher la connexion des causes premières avec leurs effets généraux , c'est marcher en aveugle dans un chemin où mille sentiers mènent à l'erreur. Que nous importe d'ailleurs la connaissance de ces causes? Est-il besoin de savoir ce que sont la lumière, l'oxygène, le calorique, etc. , pour en étudier les phénomènes? De même, ne peut-on, sans connaître le principe de la vie , analyser les propriétés des...
Page 516 - L'expérience historique nous prouve que l'idée spiritualiste est susceptible de prendre les formes les plus différentes, de se concilier avec les points de vue les plus variés. L'idée spiritualiste a pu se concilier avec l'idéalisme de Platon et avec le naturalisme d'Aristote, avec le mécanisme de Descartes et le dynamisme de Leibniz, avec l'animalisme de Stahl et le vitalisme de Montpellier, avec le mysticisme de Malebranche et l'empirisme de Locke.
Page 121 - La physiologie établit d'abord clairement que la conscience a son siège exclusivement dans les lobes cérébraux ; mais, quant à l'intelligence elle-même, si on la considère d'une manière générale et comme une force qui harmonise les différents actes de la vie, les règle et les approprie à leur but, les expériences physiologiques nous démontrent que cette force n'est point concentrée dans le seul organe cérébral supérieur, et qu'elle réside au contraire, à des degrés divers, dans...

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