Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volume 1

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A.A. Renouard, 1817 - Drama
 

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Popular passages

Page 21 - Corneille, puisque son nom y est, et qu'il ya une scène d'Agésilas et de Lysander qui ne pourrait pas facilement être d'un autre. Après...
Page 128 - Le succès en fut surprenant : il établit une nouvelle troupe de comédiens à Paris, malgré le mérite de celle qui était en possession de s'y voir l'unique ; il égala tout ce qui s'était fait de plus beau jusques alors, et me fit connaître à la cour.
Page 9 - II est vrai que l'un a été bien plus haut que l'autre ; mais ce n'est pas qu'il ait eu plus de force , c'est seulement qu'il a pris son vol d'un lieu plus élevé. Par la même raison , de deux auteurs dont les ouvrages sont d'une égale beauté, l'un peut être un homme fort médiocre , et l'autre un génie sublime. Pour juger de la beauté d'un ouvrage, il suffit donc de le considérer en lui-même; mais pour juger du mérite de l'auteur, il faut le comparer à son siècle.
Page 11 - Que •< si j'ai renfermé cette pièce , dit-il , dans la règle d'un " jour, ce n'est pas que je me repente de n'y avoir point " mis Mélite, ou que je me sois résolu à m'y attacher
Page 16 - Corneille alarmé voulut retirer la pièce d'entre les mains des comédiens qui l'apprenaient ; mais enfin il la leur laissa, sur la parole d'un d'entre eux qui n'y jouait point, parce qu'il était trop mauvais acteur. Était-ce à ce comédien à juger mieux que tout l'hôtel de Rambouillet...
Page 35 - Un peu de liberté pour mon ressentiment : D'un seul de ses regards l'adorable contrainte Me rend tous mes liens, en resserre l'étreinte, Et par un si doux charme aveugle ma raison , Que je cherche mon mal et fuis ma guérison.
Page 24 - Il avait le visage assez agréable , un grand nez, la bouche belle, les yeux pleins de feu, la physionomie vive, des traits fort marqués, et propres a être transmis à la postérité dans une médaille ou dans un buste.
Page 59 - C'est donc avec raison que mon extrême ardeur Trouve chez cette belle une extrême froideur , Et que sans être aimé je brûle pour Mélite : Car de ce que les dieux , nous envoyant au jour , Donnèrent pour nous deux d'amour et de mérite , Elle a tout le mérite , et moi j'ai tout l'amour.
Page 360 - Vous le savez , seigneur, et comme à tous propos Un doux je ne sais quoi trouble notre repos : Un sommeil inquiet sur de confus nuages Élève incessamment de flatteuses images, Et sur leur vain rapport fait naître des souhaits Que le réveil admire et ne dédit jamais.
Page 12 - Cid. Jamais pièce de théâtre n'eut un si grand succès. Je me souviens d'avoir vu en ma vie un homme de guerre et un mathématicien qui, de toutes les comédies du monde, ne connaissaient que le Cid. L'horrible barbarie où ils vivaient n'avait pu empêcher le nom du Cid d'aller jusqu'à eux. Corneille...

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