Théâtre de P. Corneille: avec des commentaires, et autres morceaux intéressans [i.e. intéressants], Volume 6

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1774 - 636 pages
 

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Page 467 - Hé bien ! madame , il faut renoncer à ce titre, Qui de toute la terre en vain me fait l'arbitre. Allons dans vos états m'en donner un plus doux ; Ma gloire la plus haute est celle d'être à vous. Allons où je n'aurai que vous pour souveraine, Où vos bras amoureux seront ma seule chaîne, Où l'hymen en triomphe à jamais l'éteindra ; Et soit de Rome esclave, et maître qui voudra, BERENICE.
Page 343 - Tes yeux ne sont-ils pas tout pleins de sa grandeur? Ces flambeaux, ce bûcher, cette nuit enflammée, Ces aigles, ces faisceaux, ce peuple, cette armée, Cette foule de rois, ces consuls, ce sénat, Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat; Cette pourpre, cet or, que rehaussait sa gloire, Et ces lauriers encor témoins de sa victoire; Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts Confondre sur lui seul leurs avides regards; Ce port majestueux, cette douce présence...
Page 36 - Quelque tache en mon sang que laissent mes ancêtres, Depuis que nos Romains ont accepté des maîtres, Ces maîtres ont toujours fait choix de mes pareils Pour les premiers emplois et les secrets conseils : Ils ont mis en nos mains la fortune...
Page 355 - Ma main à les sécher est longtemps occupée. Enfin tout ce qu'amour a de nœuds plus puissants, Doux reproches, transports sans cesse renaissants, Soin de plaire sans art, crainte toujours nouvelle, Beauté, gloire, vertu, je trouve tout en elle. Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, Et crois toujours la voir pour la première fois.
Page 163 - Et tirant toute à vous la suprême puissance, Vous me laissez des titres vains. On s'empresse à vous voir, on s'efforce à vous plaire ; On croit lire en vos yeux ce qu'il faut qu'on espère ; On pense avoir tout fait quand on vous a parlé. Mon palais près du vôtre est un lieu désolé...
Page 335 - II ne me laissait plus que de tristes adieux. Jugez de ma douleur, moi dont l'ardeur extrême, Je vous l'ai dit cent fois, n'aime en lui que lui-même ; Moi qui, loin des grandeurs dont il est revêtu, Aurais choisi son cœur et cherché sa vertu.
Page 115 - Quelle main à m'aider pourroit être assez forte. Vous aurez bonne part à des emplois si doux Quand vous pourrez m'en laisser faire; • Mais soyez sûr aussi d'un succès tout contraire, Tant que vous ne voudrez les tenir que de vous. S'il ya beaucoup de fautes de diction dans ces vers...
Page 317 - Un amant et une maîtresse qui se quittent ne sont pas sans doute un sujet de tragédie. Si on avait proposé un tel plan à Sophocle ou à Euripide, ils l'auraient renvoyé à Aristophane.
Page 521 - Je vous aime, Léon, et n'en fais point mystère; Des feux tels que les miens n'ont rien qu'il faille taire. Je vous aime, et non...
Page 355 - Encor, si quelquefois un peu moins assidu Je passe le moment où je suis attendu, Je la revois bientôt de pleurs toute trempée : Ma main à les sécher est longtemps occupée.

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