Correspondance littéraire, philosophique et critique, adressée a un souverain d' Allemagne ...

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Longchamps, 1812 - 440 pages

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Page 193 - Ah ! le beau livre ! s'écria-t-elle. Sire, vous avez donc confisqué ce magasin de toutes les choses utiles, pour le posséder seul et pour être le seul savant de votre royaume.
Page 419 - Sa Majesté s'accommode si bien de moi, qu'elle a quelquefois la bonté de m'appeler deux heures plus tôt que je ne voudrais me lever. La reine entre dans ces plaisanteries; mais cependant je n'ai point encore attrapé la confiance qu'elle avait aux femmes de chambre piémontaises. J'en suis étonnée, car je la sers mieux qu'elles, et je suis sûre qu'elles ne lui laveraient point les pieds et qu'elles ne la déchausseraient point aussi proprement que je fais.
Page 418 - ... réponse. Il en présenta un autre au cardinal de Portocarrero , et ne fut point écouté. Il s'adressa au président de Castille, et ce ministre lui dit qu'il ne pouvait rien ; enfin au duc d'Harcourt, et le duc refusa de se mêler de son affaire. « Quel gouverne«ment, Messieurs! dit Velasco; un roi qui ne parle pas! « un cardinal qui n'écoute pas! un président de Castille « qui ne peut pas ! et un ambassadeur de France qui ne «veut pas! » Ce mot devint le sujet de toutes les conversations.
Page 399 - ... ils pourraient tenir à ses prétentions ; son impolitesse et son inconsidération, à l'état de princesse; sa sécheresse et ses distractions, à celui de savante; son rire glapissant, ses grimaces et ses contorsions, à celui de jolie femme. Tant de prétentions satisfaites n'auraient cependant pas suffi pour la rendre aussi fameuse qu'elle voulait l'être : il faut, pour être célèbre, être célébrée ; c'est à quoi elle est parvenue en devenant maîtresse déclarée de M. de Voltaire....
Page 387 - L'âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue ; Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
Page 243 - Yillars, où était sa belle-fille. Le parterre était fou; il a crié à la duchesse de Villars de me baiser , et il a tant fait de bruit, qu'elle a été obligée d'en passer par-là , par l'ordre de sa belle-mère.
Page 28 - Il ya des nuances de délicatesse et d'honnêteté dans le rôle du comte et dans celui de Rosine , qui sont vraiment précieuses, et que notre parterre est bien loin de pouvoir sentir et apprécier. Je ne doute nullement que le Barbier de Séville n'eût eu le plus grand succès; mais M.
Page 416 - II est beau , dit-il , de voir le maréchal de Saxe, après tant de victoires, conserver une entière déférence pour un ami dont les lumières avaient souvent dirigé ses entreprises; il l'est encore plus de voir le maréchal de Noailles s'appliquer en silence à lui combiner de grands desseins et à lui abandonner toute la gloire du succès... » Une preuve moins grave de la confiance du maréchal de Saxe pour M. de Noailles , mais qui nous paraît assez originale pour nous permettre de la rapporter...
Page 285 - On est dans un siècle où les remèdes nuisent au moins autant que les vices. » Savez-vous ce que c'est? L'époque est venue de la chute totale de l'Europe et de la transmigration en Amérique. Tout tombe en pourriture ici: religion, lois, arts, sciences : et tout va se rebâtir à neuf en Amérique.
Page 268 - L'Éternel a brisé son tonnerre inutile ; Et, d'ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile.

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