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SIECLE DE LOUIS XIV.

LISTE RAISONNÉE

DES

ENFANTS DE LOUIS XIV,

DES PRINCES DE LA MAISON DE FRANCE DE SON TEMPS,

DES SOUVERAINS CONTEMPORAINS, DES MARECHAUX DE FRANCE,
DES MINISTRES, DE LA PLUPART DES ÉCRIVAINS,
ET DES ARTISTES QUI ONT FLEURI DANS CE SIÈCLE.

Louis XIV n'eut qu'une femme, Marie-Thérèse d'Autriche, née comme lui en 1638, tille unique de Philippe IV, roi d'Espagne, de son premier mariage avec Elisabeth de France, et sœur de Charles II et de Marguerite-Therese, que Philippe IV eut de son second mariage avec Marie-Anne d'Autriche. Ce second mariage de Philippe IV est très remarquable, Marie-Anne d'Autriche était sa nièce, et elle avait ere fiancée en 1648 à Philippe-Balthazar, infant d'Espagne; de sorte que Philippe IV épousa à-la-fois sa nièce et la lancée de son bis.

Les noces de Louis XIV furent célébrées le 9 juin 1660. Marie-Thérèse mourut en 1683. Les historiens se sont fa

tigués à dire quelque chose d'elle. On a pretendu qu'une religieuse lui ayant demandé si elle n'avait pas cherché à plaire aux jeunes gens de la cour du roi son père, elle répondit: Non, il n'y avait point de rois. On ne nomme point cette religieuse, elle aurait été plus qu'indiscrète. Les infantes ne pouvaient parler à aucun jeune homme de la coer; et lorsque Charles 1°, roi d'Angleterre, étant prince de Galles, all a Madrid pour épouser la fille de Philippe III. il ne pui niême lui parler. Ce discours de Marie-Thérèse semble d'ailleurs supposer que s'il y avait eu des rois à la coar de son père, elle aurait cherché à s'en faire aimer. Une telle réponse cût été convenable à la soeur d'Alexandre, mais

non pas à la modeste simplicité de Marie-Thérèse. La plus part des historiens se plaisent à faire dire aux princes ce qu ils n'ont ni dit ni dù dire.

Le seul enfant de ce mariage de Louis XIV qui vécut fut Louis, dauphin, nommé Monseigneur, né le 1er novembre 1661, mort le 14 avril 1911. Rien n'était plus commun, long-temps avant la mort de ce prince, que ce proverbe qui courait sur lui: Fils de roi, père de roi, jamais roi. L'évenement semble favoriser la crédulité de ceux qui ont foi aux prédictions; mais ce mot n'était qu'une répétition de ce qu'on avait dit du père de Philippe de Valois, et était fondé d'ailleurs sur la santé de Louis XIV, plus robuste que celle

de son tils.

ENFANTS NATURELS ET LÉGITIMÉS.

Louis XIV eut de madame la duchesse de La Vallière, laquelle s'étant rendue religieuse carmélite, le 2 juin 1674, fit profession le 4 juia 1675, et mourut le 6 juin 1710, âgée de soixante-cinq ans,

LOUIS DE BOURBox, né le 27 décembre 1663, mort le 13 juillet 1666;

LOUIS DE BOURBON, comte de Vermandois, né le 2 octobre 1667, mort en 1683;

MARIE-ANNE, dite Mademoiselle de Blois, née en 1666, mariée à Louis-Armand, prince de Conti, morte en 1739.

AUTRES ENFANTS NATURELS ET LÉGITIMÉS.

de Louis de Gondrin, marquis de Montespan. Comme ils De Françoise Athénaïs de Rochechouart Mortemar, femme nquirent tous pendant la vie du marquis de Montespan, le nom de la mère ne se trouve point dans les actes relatifs à leur naissance et leur légitimation:

LOUIS-AUGUSTE DE BOURBON, duc da Maine, né le 31 mars 1670, mort en 1736;

de Saint-Germain-des-Prés, né en 1673, mort en 1683;
LOUIS-CEBAR, comie de Vexin, abbé de Saint-Denys et
le 6 juin 1678, mort en 1737;
LOUIS-ALEXANDRE DE BOURBON, comte de Toulouse, né

LOUISE-FRANCOISE DE BOURDOs, dite Mademoiselle de
Nantes, née en 1673, mariée à Louis III, duc de Bourbon-

Condé, morte en 1743;

LOUISE-MARIE DE BOURBON, dite Mademoiselle de Tours, morte en 1681:

FRANÇOISE-MARIE DE BOURBON, dite Mademoiselle de Blois, née en 1677, mariée à Philippe II, duc d'Orléans, régent de France, morte en 1749.

Deux autres fils, morts jeunes, dont l'un de mademoiselle de Fontanges.

Louis, dauphin, a laissé une fille naturelle. Après la mort de son père ou voulut la faire religieuse; madame la duchesse de Bourgogne, apprenant que cette vocation était forcée, s'y opposa, lui donna une dot, et la maria.

PRINCES ET PRINCESSES DU SANG ROYAL,

QUI VÉCUREST DANS LE SIÈCLE DE LOUIS XIV.

JEAN-BAPTISTE GASTON, duc d'Orléans, second fils de Henri IV et de Marie de Médicis, né à Fontainebleau en 1608, presque toujours infortuné, baï de son frère, persécuté par le cardinal de Richelieu, entrant dans toutes les intrigues, et abandonnant souvent ses amis. I fut la cause La vérité oblige de dire qu'il ne faut avoir auenn égard de la mort du duc de Montmorenci, de Cinq-Mars, du veraux livres scandaleux sur la vie privée de ce priuce. Les Mé- tueux de Thou. Jaloux de son rang et de l'étiquette, il fit un moires de madame de Maintenon, comprés par La Beau-jour changer de place toutes les personnes de la cour à une melle, seat remplis de ces ridicules anecdotes. Une des plus extravagantes est que Monseigneur fut amoureux de sa sour, et qu'il épousa mademoiselle Chouia. Ces sottises doivent étre refutees, puisqu'elles ont été imprimées.

Il épousa Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, le 8 mars 1689, morte le 20 avril 16go; il en eut

Louis, du de Bourgogne, né le 6 auguste 1683, mort le 18 fevrier 1712, d'une rougeole épidémique; lequel eut de Marie-Adélaide de Savoie, fille du premier roi de Sardaigne, morte le 12 février 1712,

Locis, due de Bretagne, né en 1705, mort en 1712;
Et Iouis XV, né le 15 février 1710.

fète qu'il donnait ; et prenant le duc de Montbazon par la main pour le faire descendre d'un gradin, le duc de Montbazon lui dit: Je suis le premier de vos amis que vous ayez aidé à descendre de l'échafaud. » Il joua un rôle considerable, mais triste, pendant la régence; il mourut relégué à Blois, en 1660.

ELISABETH, fille de Henri IV, née en 1602, épouse de Philippe IV, très malheureuse en Espagne, où elle vécut

sans crédit et sans conselation: morte en 1644.

CHRISTINE, seconde fille de Henri IV, femme de VictorAmédée, duc de Savoie. Sa vie fut un continuel orage à la cour et dans les affaires. On lui disputa la tutèle de son fils, on attaqua son pouvoir et sa réputation. Morte en 1663.

HENRIETTE-MARIE, épouse de Charles 1o, roi de la GrandeBretagne, la plus malheureuse princesse de cette maison; elle avait presque toutes les qualités de son père. Morte en 1669.

La mort prématurée du duc de Bourgogne causa des regrets a la France et à l'Europe. Il était très instruit, juste, pacifique, ennemi de la vaine gloire, digne élève du due de Beauvilliers et du célèbre Fénelon. Nous avons, a la honte de l'esprit humain, cest volumes contre Louis XIV, son fils Monseigneur, le duc d'Orléans, son neveu, et pas un qui Mademoiselle DE MONTFENSTER, nommée la Grande Mafasse connaitre les vertus de ce prince, qui aurait mérité | demoiselle, fille de Gaston et de Marie de Bourbon-Montd'etre célébré s'il n'eût été que particulier. pensier, dont nous avons les mémoires, et dont il est beauPHILIPPE, dac d'Anjou, roi d'Espagne, né le 19 dé-coup parlé dans cette histoire morte en 1693. cembre 1683, mort le 9 juillet 1746;

3 CHARLES, duc de Berri, né le 31 auguste 1686, mort le 4 mai 1714. Louis XIV eut encore deux fils et trois filles morts jeunes.

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MARGUERITE-LOUISE, femme de Cosme de Médicis, laquelle abandonna son mari et se retira en France. FRANÇOISE-MAGDELEINE, femme de Charles-Emmanuel, duc de Savoie.

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PHILIPPE, Monsieur, frère unique de Louis XIV, mort le 9 juin 1701. Il épousa Henriette, fille de Charles 1o, roi d'Angleterre, petite fille de Heari-le-Grand, princesse chère à la France par son esprit et par ses graces, morte à la fleur de son age en 1670. Il eut de cette princesse Marie-Louise, mariée à Charles II, roi d'Espagne, en 1679, morte à 27 ans, en 1689; et Anne-Marie, mariée à Victor-Amédée, due de Savoie, depuis roi de Sardaigne. C'est à cause de ce mariage que dans la plupart des mémoires sur la guerre de la succession, on nomme le due d' Orleans oncle de Philippe V. Ce fut lui qui commença la nouvelle maison d'Orléans. Il eut de la fille de l'électeur palatin, morte en 1722, PHILIPPE D'ORLEANS, régent de France, célèbre par le courage, par l'esprit, et les plaisirs; né pour la société encore plus que pour les affaires, et l'un des plus aimables hommes qui aient jamais été. Sa sœur a été la dernière duchesse de Lorraine. Mort en 1723.

LA BRANCHE DE CONDE EUT UN TRÈS GRAND ÉCLAT.

pas encore question d'abolir les jésuites. Nous avons de lui un gros recueil de vers latins. Il faut avouer que l'Arioste et le Tasse out mieux réussi. Mort en 1644.

Pamphilo, INNOCENT X, connu pour avoir chassé de Rome les deux neveux d'Urbain VIII, auxquels il devait tout; pour avoir condamné les cinq propositious de Jansenius sans avoir eu l'ennui de lire le livre, et pour avoir été gouverné par la Dona Olympia, sa belle-sarur, qui vendit sous son pontificat tout ce qui pouvait se vendre mort en 1655.

Chigi, ALEXANDRE VII. C'est lui qui demanda pardon à Louis XIV, par un legat à latere. Il était plus mauvais poete qu'Urbain VIII. Long-temps loué pour avoir négligé le népotisme, il finit par le mettre sur le trone. Mort en 1667.

Rospigliosi, CLEMENT IX, ami des lettres sans faire de vers, pacifique, econome, et liberal, père du peuple. Il avait à cœur deux choses dont il ne put venir à bout d'empecher les Turcs de prendre Candie, et de mettre la paix dans l'Eglise de France. Mort en 1659.

Altieri, CLEMENT X, honnête homme et pacifique comme son prédécesseur, mais gouverne, mort en 1676.

Odescalchi, INNOCENT XI, fier ennemi de Louis XIV, onbliant les intérêts de l'Eglise en faveur de la ligue formée contre ce monarque. Il en est beaucoup parlé dans cette

HENRI, prince de CONDE, second du nom, premier prince du sang, jouit d'un credit solide pendant la régence, et de la réputation d'une probité rare dans ces temps de trouble. Possédant environ deux millions de rente selon la manière de compter d'aujourd'hui, il donna dans sa maison l'exem-histoire. Mort en 1689. ple d'une économie que le cardinal Mazarin aurait dû imiter dans le gouvernement de l'état, mais qui était trop difficile. Sa plus grande gloire fut d'être le père du grand Condé. Mort en 1640.

LE GRAND CONDÉ, Lovis II du nom, fils du précédent et de Charlotte-Marguerite de Montmorenci, neveu de Fillustre et malheureux duc de Montmorenci, décapité à Toulouse, réunit en sa personne tout ce qui avait caractérisé pendant tant de siècles ces deux maisons de beros. Né le 8 septembre 1621 mort le 11 décembre 1826.

Il eut de Clemence de Maillé de Brézé, nièce du cardinal de Richelieu,

HENRI-JULES, nommé communément Monsieur le Prince, mort en 1709.

Henri-Jules eu d'Anne de Bavière, palatine du Rhin, LOUIS DE BOURBON, nommé Monsieur le duc, père de celui qui fut le premier ministre sous Louis XV: mort

en 1710.

BRANCHE DE CONTI.

Le premier prince DE CONTI, ARMAND, était frère du grand Condé; il joua un rôle dans la fronde. Mort en 1666.

Il laissa d'Anne Martinozzi, niece du cardinal Mazarin, Louis, mort sans enfant de sa femme Marie-Anne, fille de Louis XIV et de la duchesse de La Vallière, en 1685; Et FRANÇOIS-LOUIS, prince de la Roche-sur-Yon, puis de Conti, qui fut élu roi de Pologne en 1697; prince dont la mémoire a été long-temps chère à la France, ressemblant au grand Condé par l'esprit et le courage, et toujours animé du desir de plaire, qualité qui manqua quelquefois au grand Condé mort en 1709.

Il eut d'Adelaide de Bourbon, sa cousine,
LOUIS-ARMAND, né en 1695, qui survécut à Louis XIV.

BRANCHE DE BOURBON-SOISSONS.

Il n'y eut de cette branche que Louis, comte de Soissons: tué à la bataille de La Marfee, en 1641.

Toutes les autres branches de la maison de Bourbon étaient éteintes.

Les COURTENAI n'étaient reconnus princes du sang que par la voix publique, et ils n'en avaient point le rang. Ils descendaient de Louis-le-Gros; mais leurs ancêtres ayant pris les armoiries de l'héritière de Courtenai, ils n'avaient pas eu la précaution de s'attacher à la maison royale, dans un temps où les grands terriens ne connaissaient de prérogative que celle des grands fiefs et de la pairie. Cette branche avait produit des empereurs de Constantinople, et ne put fournir un prince du sang reconnu. Le cardinal Mazarin voulut, pour mortifier la maison de Condé, faire donner aux Courtenai le rang et les honneurs qu'ils demandaient depuis long-temps; mais il ne trouva pas en eux un grand appui pour exécuter ce dessein.

Ottoboni, Vénitien, ALEXANDRE VIII. Nul ne secourut plus les pauvres, et n'enrichit plus ses parents. Mort en 1691.

Pignatelli, INNOCENT XII. Il condamna l'illustre Fené lon; d'ailleurs il fut aimé et estimé, Mort en 1700.

Albani, CLEMENT XI. Sa bulle contre Quesnel, qui n'a qu'une feuille, est beaucoup plus connue que ses ouvrages en six volumes in-folio. Mort en 1721.

MAISON OTTOMANE.

IBRAHIM. C'est lui dont Racine dit avec juste raison: L'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traine, exempt de péril, une éteruelle enfance. Tiré de sa prison pour régner après la mort d'Amurat, son frère. Tout imbécile qu'il était, les Turcs conquirent l'ile de Candie sous son régne. Etranglé en 1649.

MANOMET IV, fils d' Ibrahim, déposé et mort en 1637. SOLIMAN III, GIS d'Ebrahim, et frère de Mahomet IV, après des succès divers dans ses guerres contre l'Allemagne, meurt de sa mort naturelle en 1691.

ACHMET 11, frère du précédent, poëte et musicien. Son armée fut battue à Salenkemen par le prince Louis de Bade. Mort en 1695.

MUSTAPHA II, fils de Mahomet IV, vainqueur à Témnesvar, vaincu par le prince Eugène à la bataille de Zenta sur le Tibisk, en septembre 1697, déposé dans Andrinople, et mort dans le sérail de Constantinople en 1703.

AcпMET III. frère du précédent, battu encore par le prince Eugène à Peterwaradin et à Belgrade, déposé en 1730.

EMPEREURS D'ALLEMAGNE,

On n'en dira rien ici parcequ'il en est beaucoup parlé
dans le corps de l'histoire.
FERDINAND III, mort en 1657.
LEOPOLD 1, mort en 1705.
JosErn Ier, mort en 1711.
CHARLES VI, mort en 1740.

ROIS D'ESPAGNE.

Idem.

PHILIPPE IV, mort en 1665.
CHARLES II, mort en 1700.
PHILIPPE V, mort en 1746.

ROIS DE PORTUGAL.

JEAN IV, duc de Bragance, surnommé le Fortune. Sa femme, Louise de Gusman, le fit roi de Portugal. Mort

SOUVERAINS CONTEMPORAINS. en 1656.

PAPES.

Barberini, URBAIN VIII. Ce fut lui qui donna aux cardi- | naux le titre d'éminence. Il abolit les jésuitesses. Il n'était

ALFONSE VI, fils du précédent. Si Jean fut roi par le courage de sa femme, Alfonse fut détrôné par la sienne en 1667; confiné dans l'ile de Tercère, ou il mourut en 1683, Dom Piaz, frère du précédent, lui rasit sa couronne et

sa femme; et pour l'épouser légitimement le fit déclarer impuissant, tout debauché qu'il était. Mort en 1706. JEAN V, mort en 1750.

ROIS D'ANGLETERRE, D'ÉCOSSE, ET D'IRLANDE, DONT IL EST PARLE DANS LE SIÈCLE DE LOUIS XIV.

CHARLES 1o, assassiné juridiquement sur un échafaud, en 1619. CROMWELL (Olivier), protecteur, le 22 décembre 1653, plus puissant qu'un rei: mort le 13 septembre 1658.

CROMWELL (Richard), protecteur immédiatement après la mort de son père, dépossédé paisiblement au mois de juin 1659: mort en 1712.

CHARLES II, mort en 1685.

JACOCES II, détrôné en 1688: mort en 1701. GUILLAUME III, mort en 1702.

ANNE STUART, morte en 1714

GEORGE 1, mort en 1727.

ROIS DE DANEMARCK.

CHRISTIAN IV, mort en 1648.

FREDERIC III, reconnu, en 1661, par le clergé et les bourgeois, pour souverain absolu, supérieur aux lois, pouvant les faire, les abroger, les negliger, à sa volonté. La noblesse fut obligée de se conformer aux vaux des deux autres ordres de l'état. Par cette étrange loi, les rois de Danemarck ont été les seuls princes despotiques de droit; et ce qui est encore plus étrange, c'est que ni ce roi ni ses successeurs n'en out abusé que rarement. Mort le 19 février 1670. CHRISTIAN V, mort en 1699. FREDERIC IV, mort en 1730.

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LADISLAB-SIGISMOND, vainqueur des Tares. Ce fut lui qui, ea 1645, envoya une magnifique ambassade pour épouser par procureur la princesse Marie de Gonzague de Nevers. Les personnes, les habits, les chevaux, les carrosses des ambassadeurs polonais, éclipsèrent la splendeur de la cour de France, à qui Louis XIV n'avait pas encore donné cet éclat qui eclipsa depuis toutes les autres cours du monde. Mort en 1643.

JEAN-CASIMIR, frère du précédent, jésuite, puis cardinal, puis roi, épousa la veuve de son frère, s'ennnya de la Pologne, la quitta en 1670, se retira a Paris, fut abbé de SaintGermain-des-Prés, vécut beaucoup avec Ninon, Mort en 16-2.

MICHEL VIERNOVIRSKI, élu en 1670. Il laissa prendre par les Turcs Kaminieck, la seule ville fortisée et la clef du royaume, et se soumit à être leur tributaire: mort en 1673. JEAN SOBIESKI, élu en 1674, vainqueur des Turcs et libe rateur de Vienne. Sa vie a été écrite par l'abbé Coyer, homme d'esprit et philosophe. Il épousa une Francaise, ainsi que Ladislas et Casimir; c'était mademoiselle d'Arquien. Mort en 1696.

AUGUSTE 1, électeur de Saxe, élu en 1697, par une partie de la noblesse, pendant que le prince de Conti était choisi par l'autre. Bientôt sent roi; détrôné par Charles XII, rétabli par le czar Pierre 1 mort en 1933.

STANISLAR. établi au contraire par Charles XII, et détroné par Pierre I: mort en 1765.

ROIS DE PRUSSE.

Fafatate, le premier roi: mort le 25 février 1713. FREDERIC-GUILLAUME, le premier qui eut une grande armée, et qui la disciplina, père de Frédéric-le-Grand, le premier qui vainquit avec celte armée: mort en 1740.

CZARS DE RUSSIE,

DEPUIS EMPEREURS.

MICHEL ROMANOW, fils de Philarète, archevêque de Rostou, élu en 1613, à l'âge de quinze ans. De son temps les czars n'épousaient que leurs sujettes; ils fesaient venir à leur cour un certain nombre de tilles, et choisissaient. Ce sont les anciennes moeurs asiatiques. C'est ainsi que Michel épousa la fille d'un pauvre gentilhomme qui cultivait ses champs lui-même: mort en juillet 1645.

ALEXIS, fils de Michel, qui combattit les Ottomans avec succès: mort en février 1676.

FEDOR, his d'Alexis, qui voulut policer les Russes, ouvrage réservé à Pierre-le-Grand : mort en 1682.

IVAN, frère de Fédor, et ainé de Pierre, incapable du trône mort en 1696.

PIERRE-LE-GRAND, vrai fondateur; mort en janvier 1725.

GOUVERNEURS DE FLANDRE.

Les Pays-Bas ayant presque toujours été le théâtre de la querre sous Louis XIV, il parait convenable de placer ici la suite des gouverneurs de cette province, qui ne vit aucun de ses rois depuis Philippe II.

fut battu par le graad Condé : démis en 1644. Le marquis FRANCISCO DE MELLO d'Asuman, le même qui

Le grand commandeur CASTEL RODRIGO: mort en 1647. LEOPOLD-GUILLAUME, archiduc d'Autriche, c'est-à-dire portant le titre d'archiduc, mais n'ayant rien dans l'Autriche, frère de Ferdinand II. Ce fut lui qui envoya un dépaté au parlement de Paris pour s'unir avec lui contre le cardinal Mazaria. Mort en 1656.

DON JUAN D'AUTRICHE, fils naturel de Philippe IV, fameux ennemi du premier ministre d'Espagne, le jésuite Nitard, comme le prince de Condé du cardinal Mazarin, mais plus heureux que le prince de Condé, en ce qu'il fit chasser Nitard pour jamais. Ce fut lui qui fut battu par Turenne à la bataille des Dunes. Mort en 1679.

Le marquis DE CARACENE: mort en 1664.

Le marquis DECASTEL RODRIGO, qui soutint malla guerre contre Louis XIV, et qui ne pouvait pas la bien soutenir mort en 1663.

FERNANDES DE VELASCO, connétable de Castille : mort en 1669.

Le comte DE MONTEREY, qui secourut sous main les Hollandais contre Louis XIV: mort en 1675.

Le duc DE VILLA HERMOSA, l'homme le plus généreux de son temps mort en 1678.

ALEXANDRE FARNESE, second fils du duc de Parme. Ce nom d'Alexandre était difficile à soutenir: démis en 1682. Le marquis DE GRANA: mort en 1685.

Le marquis DE CASTANAGA mort en 1692.

MAXIMILIEN-EMMANUEL, électeur de Bavière, fut gouverneur des Pays-Bas, après la bataille d'Hochstedt, et en garda le titre jusqu'à la paix d'Utrecht en 1714. Mort la

meine année.

sida jamais. Mort en 1736. Le prince EUGENE, vicaire général des Pays-Bas. Il n'y ré

MARECHAUX DE FRANCE

MORTS SOUS LOUIS XIV, OU QUI ONT SERVI SOUS LUI.

ALBRET (César-Phoebus d'), de la maison des rois de Navarre, maréchal de France en 1653. Il ne fit point de difficulté d'épouser la fille de Guénégaud, trésorier de l'épargne, qui fut une dame d'un très grand mérite. Saint-Evremond la célébrée. Il fat amant de madame de Maintenon et de la famense Ninon; chéri dans la société, estimé à la guerre.

Mort en 1676.

ALEGE (Yves d'), ayant servi près de soixante ans sous Louis XIV, n'a été maréchal qu'en 1724 mort en 1733.

ASPELD (Claude-Francois Bidal d) s'acquit une grande réputation pour l'attaque et la défense des places. Il contribua beaucoup à la bataille d'Almanza: maréchal en 1734 : mort en 1743.

AUBUSSON DE LA FEUILLADE (François d'), maréchal en 1675. C'est lui qui, par reconnaissance, fit élever la statue de Louis XIV à la place des Victoires. Mort en 169. Son fils no fut maréchal que long-temps après, en 1925.7

AUMONT (Antoine d'), petit-fils du célèbre Jean, maréchal d'Aumont, l'un des grands capitaines de Henri IV. Antoine contribua beaucoup an gain de la bataille de Rhetel en 1650. Il eut le baton de maréchal pour récompense, et mourut en 1669.

BALINCOURT (Testu de), maréchal en 1746.

BARWICK, ou plutôt Benwick (Jacques Fitzjames, duc de), fils naturel du roi d'Angleterre, Jacques II, et d'une sœur du duc de Marlborough. Son père le lit due de Barwick en Angleterre. Il fut aussi duc en Espagne. Ilie fut en France. Maréchal en 1706; tué au siège de Philipsbourg en 1734. Il a laissé des Mémoires que M. l'abbé Hook a publiés en 778; on y trouve des anecdotes curieuses, et des détails, instructifs sur ses campagnes.

BASSOMPIERRE (François de), né en avril 1579, colonel général des Suisses, maréchal en 1622; détenu à la Bastille depuis 1631 jusqu'à la mort du cardinal de Richelieu. Il y composa ses Mémoires qui roulent sur des intrigues de cour et ses galanteries. César, daas ses Mémoires, ne parle point de ses bonnes fortunes. L'on ignore assez communément qu'il fit revêtir de pierres, à ses dépens, le foisé du Courla-Reine, qu'on vient de combler. Mort en 1646.

BELLEFONDS (Bernardin Gigault, marquis de ), maréchal en 1668; il gagna une bataille en Catalogue, en 1684. Mort en 1694.

BELLE-ISLE (Charles-Louis-Auguste Fouquet, comte de), petit-fils du surintendant, distingué dans les guerres de 1701; due et pair, prince de l'empire, maréchal en 1741. Il fit avec son frère (Louis-Charles) tout le plan de la guerre contre la reine de Hongrie, où son frère fut tué. Mort ministre et secrétaire d'état de la guerre, en 1761. BELONS (Jacques Bazin de), maréchal en 1709: mort en 1733.

BIRON (Armand-Charles de Gontaut, duc de), qui a fait revivre le duché de sa maison. Ayant servi dans toutes les Currres de Louis XIV, et perdu un bras au siège de Landau, n'a été maréchal qu'en 1734.

BOUFFLERS (Louis-François, duc de), l'un des meilleurs officiers de Louis XIV; maréchal en 1693: mort en 1711. BOURG (Eléonor-Marie du Maine, comte du), gagua un combat important sous Louis XIV, et ne fut maréchal qu'en 1725. Mort la même année.

BRANCAS (Henri de), , ayant servi long-temps sous Louis XIV, fat maréchal en 1734.

Beeze (Urbain de Maillé, marquis de), beau-frère du cardinal de Richelieu, maréchal en 1632, vice-roi de Catalogue: mort en 1650.

BROGLIO (Victor-Maurice), ayant servi dans toutes les guerres de Louis XIV, maréchal en 1724 · mort en 1737.

BROGLIO (François-Marie, duc de ), fils du précédent. L'un des meilleurs lieutenants-généraux dans les guerres de Louis XIV, maréchal en 1734; père d'un autre maréchal de Broglio, qui a réuni les talents de ses ancêtres.

CASTELNAU (Jacques de) maréchal en 1658, blessé à mort, la même année, au siège de Calais.

troupes rebelles du comte de Soissons. Tué à La Marfée: mort en 1616.

CREQUI (François de Bonne de), maréchal en 1668; mort avec la réputation d'un homme qui devait remplacer le vicomte de Turenne, en 1687. Il était de la maison de Blauchefort.

DURAS (Jacques-Henri de Durfort, due de). neven du vicomte de Turenne, fut maréchal en 1675, immédiatement après la mort de son oncle: mort en 1704.

DURAS (Jean-Baptiste de Durfort, duc de), maréchal-decamp sous Louis XIV; maréchal de France en 171; fils de Jacques-Henri, et père da maréchal de Duras actuellement vivant.

ESTAMPES (Jacques de La Ferté-Imbaut d' ), maréchal en 1651: mort en 1668.

ESTREES (François-Annibal, due d'), maréchal en 1626. Ce qui est très singulier, c'est qu'à l'âge de quatre-vingttreize ans il se remaria avec mademoiselle de Manicamp. qui fit une fausse couche. Il mourut à plus de cent ans, en 1670.

ESTRÉES (Jean, comte d'), vice-amiral en 1670, et maréchal en 1681: mort en 1707.

ESTRÉES (Victor-Marie, duc d'), fils de Jean d'Estrées, rice-amiral de France, comme son père, avant d'être maréchal. Il est à remarquer qu'en cette qualité de vice-amiral de France il commandait les flottes francaise et espagnolo en 1701; maréchal en 1703. Mort en 1737.

FABERT (Abraham), maréchal en 1658. On s'est obstiné à vouloir attribuer sa fortune et sa mort à des causes surnaturelles. Il n'y eut d'extraordinaire en lui que d'avoir fait sa fortune uniquement par son mérite, et d'avoir refusé le cordon de l'or fre, quoiqu'on le dispensat de faire des preuves. Ou prétend que le cardinal Mazarin lui proposant de lui servir d'espion dans l'armée, il lui dit : Peut-être faut-il à un ministre de braves gens et des fripons. Je no puis être que du nombre des premiers. Mort en 1662. FARE (de La), fils du marquis de La Fare, célèbre par ses poésies agréables; officier dans la guerre de 1701, maréchal en 1746.

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FERTE-SENNECTERRE (Henri, duc de LA), fait maréchalde-camp sur la brèche de Hesdin, commanda l'aile gauche à la bataille de Rocroi; maréchal en 1651 : mort en 1681.

FORCE (Jacques Nompar de Caumont, duc de La), maréchal en 1622. C'est lui qui échappa au massacre de la SaintBarthélemi, et qui a écrit cet événement dans des Mémoires conservés dans sa maison. Mort à quatre-vingt-dix-sept ans, en 1652.

FOUCAULT (Louis), comte de Dangnon, maréchal en 1653: mort en 1659.

GASSION (Jean de), élève du grand Gustave, maréchal en 1643. Il était calviniste. Il ne voulut jamais se marier, disant qu'il fesait trop peu de cas de la vie pour en faire part à quelqu'un. Tué au siège de Lens, en 1617. GRAMMONT (Antoine de), maréchal en 1661: mort en 1678. GRAMMONT (Autoine de), petit-fils du précédent, maré

de Fontenoi: mort en 1725.

CATINAT (Nicolas de), maréchal en 1693. Il měla la phi-chal en 1724, père du duc de Grammont, tué à la bataille losophie aux talents de la guerre. Le dernier jour qu'il commanda en Italie, il donna pour mot, Paris et Saint-Gratien, qui était le nom de sa maison de campagne. Il y mourut en sage, après avoir refusé le cordon bleu, en 1712.

CRAMILLI (Noel Bouton, marquis de ), avait été au siège de Candie; maréchal en 1703. Il s'est renda célèbre par la défense de Grave en 1675; le siège de cette petite place dura quatre mois, et coûta seize mille hommes à l'armée des alliés. Les gens de l'art regardent encore cette défense comme un modèle. Mort en 1715.

CHATEAU-REGNAUD (François-Louis Rousselet, comte de), vice-amiral de France, servit également bien sur terre et sur mer, nettoya la mer des pirates, battit les Anglais dans la baie de Bautri, bombarda Alger en 1688, mit en sûreté les iles de l'Amérique. Maréchal en 1703: mort en 1716. CHAUENES (Honoré d'Albert, duc de), maréchal en 1620: mort en 1649.

CROISEUL-FRANCIÈRES ( Claude, comte de), troisième maréchal de France de ce nom, en 1693: mort en 1711. CLERAMBAULT (Philippe de), counte do Palluau, maréchal en 1653: mort en 1665.

CLERMONT-TONNELSE (Gaspard, marquis de ), ayant servi dans la guerre de 1701, maréchal ea 1747. COIGNI (Francois de Franquetot, duc de), long-temps officier-général sous Louis XIV, maréchal en 1734, a gi gué Jeux batailles en Italie.

COLIGNI (Gaspard de), petit-fils de l'amiral; maréchal en 1612; il commanda Pariée de Louis XI contre les

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GRANCE (Jacques Rouxel, comte de), maréchal en 165 mort en 1680.

GUEBRIAND (Jean-Baptiste Budes, comte de), maréchal en 1642. l'un des grands hommes de guerre de son temps; tué, en 1643, au siège de Rotveil, enterré avec pompe à NotreDame.

HARCOURT (Henri duc d'). On peut dire que c'est lui qui mit fin à l'ancienne inimitié des Français et des Espagnols, lorsqu'il était ambassadeur à Madrid. Sa dextérité et son art de plaire disposèrent si favorablement la cour d'Espagne, qu'enfin Charles II n'eut point de répugnance a instituer son héritier un petit-fils de Louis XIV. Il devait commander à la place du maréchal de Villars, l'année de la belle campagne de Denain; mais il lui aurait été difficile de mieux faire. Maréchal en 1703: mort en 1718. Son fils maréchal depuis, en 1746.

HOCQUINCOURT (Charles de Monchi), maréchal en 1651: tué en servant les ennemis devant Dunkerque, en 1658.

HOSPITAL-VITRI (Nicolas de L'), capitaine des gardes de Louis XIII; maréchal en 1917, pour avoir tué le maréchal d'Ancre mais il mérita d'ailleurs cette dignité par de belles actions. On le compte parmi les maréchaux de ce siècle, parcequ'il mourut sons Louis XIV, en 1644.

HUMIERES (Louis de Crevant, duc d'), maréchal en 1668: mort en 1694.

LENGHIEN (d'), de la maison de Gand, officier sous Louis XIV, maréchal en 1741.

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