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car lorsqu'on aura dûment examiné tout ce qu'ils contiennent, on pourra s'assurer de n'avoir rien omis.

Pour ce qui est de la religion, j'en laisse l'examen à messieurs de la Sorbonne, et je puis seulement dire que j'y ai trouvé beaucoup moins de difficulté en le lisant en français que je n'avais fait ci-devant en le parcourant en latin, et qu'il a plusieurs maximes qui me semblent si pieuses et si conformes au sens commun que je souhaite qu'elles puissent être approuvées par la théologie orthodoxe. Enfin, pour conclusion, encore que je ne puisse m'accorder en tout aux sentiments de cet auteur, je ne laisse pas de l'estimer beaucoup au-dessus des esprits ordinaires...

15 novembre 1639.

Les opinions de vos analystes touchant l'existence de Dieu et l'honneur qu'on lui doit rendre sont, comme vous écrivez, très-difficiles à guérir, non pas qu'il n'y ait moyen de donner des raisons assez fortes pour les convaincre, mais pour ce que ces gens-là, pensant avoir bon esprit, sont souvent moins capables de raison que les autres : car la partie de l'esprit qui aide le plus aux mathématiques, à savoir l'imagination, nuit plus qu'elle ne sert pour les spéculations métaphysiques. J'ai maintenant entre les mains un discours où je tâche d'éclaircir ce que j'ai écrit ci-devant sur ce sujet; il ne sera que de cinq ou six feuilles d'impression; mais j'espère qu'il contiendra une bonne partie de la métaphysique et afin de le mieux faire, mon dessein est de n'en faire imprimer que vingt ou trente exemplaires, pour les envoyer aux vingt ou trente plus savants théologiens dont je pourrai avoir connaissance, afin d'en avoir leur jugement et apprendre d'eux ce qui sera bon d'y changer, corriger ou ajouter, avant que de le rendre public.

FIN DES NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENT S.

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PARIS. IMPRIMERIE ET LIBRAIRIE CENTRALES DE NAPOLÉON CHAIX ET Cie.

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