Ne fauroit foutenir la vûe D'un Dieu fi terrible & fi grand; Mon cœur fe perd faifi de crainte L'immenfité fait fon Royaume, Mais l'homme insulte à sa puissance, Cieux fuyez ; que la Terre tremble, Quelle eft la main qui dans leur course Sout cette main Toute-puiffante, Rempli d'un espoir qui m'enflamme, Du torrent de ta volupté, Et contemplant ta gloire immenfe, Infenfés dont l'orgueil infulte Qui blafphêmez contre le culte Des biens purs, Affelini Extrait d'un Ode de Rouffeau dans Iaquelle ce célébre Poëte fait voir que l'Hiftoire fauve de l'oubli des tems la mémoire des Héros. Ce vieillard qui d'un vol agile Mais la Déeffe de mémoire que nos yeux ont vû périr. C'est là que fa main immortelle, D'incroya D'incroyables événemens, Ce n'eft point d'un amas funefte Un Héros qui de la victoire Et pour l'être toute fa vie Il doit opposer à l'envie En vain ses exploits mémorables Dans les feux & dans le ravage N'acquiert qu'un honneur criminel: Un Vainqueur qui fait toujours l'être, Dans les cœurs dont il fe rend Maître S'éleve un trophée éternel. R Ode à la Fortune. Fortune dont la main couronne Le Peuple dans ton moindre ouvrage Te nomme grandeur de courage, Mais de quelque fuperbe titre |