A Neptune immolé fatisfera pour moi. Et l'effroi fuccédant à mes premiers transports, J'en approche en tremblant.... Hélas! c'étoit mon fils. A ce récit fatal tu devines le refte, Je demeurai fans force à cet objet funefte, Et mon malheureux fils eut le tems de voler Dans les bras du cruel qui devoit l'immoler. Idoménée de Crébil. Le Poëte dans la Defcription fuivante fait la peinture du maffacre de la Saint Barthelemi, arrivé en France l'an 1572, fous le Régne de Charles IX. C'eft Henri IV. qui n'étoit alors que Roi de Nayarre, que le Poëte fait parler ainfi à Élizabeth Reine d'Angleterre. Qui pourroit cependant exprimer les ravages Dont cette nuit cruelle étala les images? La La mort de Coligni (a) prémice des horreurs N'étoit qu'un foible effai de toutes leurs fureurs. D'un Peuple d'affaffins les troupes effrénées, Par devoir & par zéle au carnage acharnées Marchoient le fer en main, les yeux étincel Et lans, Sur les corps étendus de nos freres fanglans ... portant devant eux la lifte de leurs crimes, Les conduifoient au meurtre & marquoient leurs victimes. Je ne vous peindrai point le tumulte & les cris Du haut de fon Palais excitant la tempête, yeux; Et de Paris en feu les ruines fatales (a) L'Amiral de Coligni étoit alors âgé de so ans, & logeoit dans une maifon qui eft aujourd'hui l'Hôtel de Montbazon, rue Bétifi. (b) Voyez fon Portrait dans les différens Poraits 14 Si le cœ Elle Madame, Le rang q Souvent d croire Jette fur n Et dédaign Zénob cevoir Rh jettée dans gnardée, vœux du du goût trouve Ri bannir de Elle parle Frouffons f C'eft à mor Tout barb. Dieu De leurs fleurs en tout tems fa demeure est se mée, Il a prefque toujours la paupiere fermée. pos. De fantômes divers une Cour menfongere, Vains & frêles enfans d'une vapeur légere, Troupe qui fait charmer le plus profond ennui, Prête aux ordres du Dieu, voloit autour de lui. Là cent figures d'air en leurs moules gardées, Là des biens & des maux les légeres idées, Prévenant nos deftins, trompant notre défir, Formoient des magafins de peine ou de plaifir. La Font, Oeuv. Poftum. Des Portraits." On doit faire les mêmes obfervationis fur les Portraits, que nous avons faites fur les Defcriptions ou les Peintures vives. Ils ne font autre chofe que ce que les Rhetoriciens appellent Étopée, c'est-à-di- · re, la peinture du caractere & des mœurs d'une perfonne, ou les différens attributs de quelque vertu ou de quelque vice qui font fouvent perfonnifiés par le Poëte. Ils doivent être foutenus par des Images vi ves & expreffives, qui ayent une parfaite conformité avec le caractere de la perfonne ou la nature de la chofe qu'on veut dépeindre. Ce font les tableaux de la. Poëfie, de même que les Defcriptions. Portrait d'un ambitieux qui facrifie tous Né Miniftre du Dieu qu'en ce Temple on adore, Peut-être der que Avec fon joug étroit pouvoient s'accomməder..... Vaincu par lui (a), j'entrai dans une autre car riere, Et mon ame à la Cour s'attacha toute entiere. (a) Par Joad.. |