Traite de intonations oratoires: appliqué à tous les genres de'éloquence, sout théatrale, soit judiciaires, ou sacrée ...

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L'auteur, 1810 - Oratory - 278 pages
 

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Page 195 - Quoi ! l'horreur de souscrire à cet ordre inhumain N'a pas, en le traçant, arrêté votre main ? Pourquoi feindre à nos yeux une fausse tristesse ? Pensez-vous par des pleurs prouver votre tendresse ? Où sont-ils ces combats que vous avez rendus ? Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus ? Quel débris parle ici de votre résistance ? Quel champ couvert de morts me condamne au silence ? Voilà par quels témoins il fallait me prouver, Cruel, que votre amour a voulu la sauver.
Page 179 - Œnone, la rougeur me couvre le visage: Je te laisse trop voir mes honteuses douleurs; Et mes yeux, malgré moi, se remplissent de pleurs.
Page 205 - Oui , prince , je languis , je brûle pour Thésée : Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers , Qui va du dieu des morts déshonorer la couche; Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche, Charmant , jeune , traînant tous les cœurs après soi , Tel qu'on dépeint nos dieux , ou tel que je vous voi.
Page 213 - Par quel trouble me vois- je emporté loin de moi? Un moment a vaincu mon audace imprudente : Cette âme si superbe est enfin dépendante. Depuis près de six mois , honteux , désespéré , Portant partout le trait dont je suis déchiré , Contre vous , contre moi vainement je m'éprouve : Présente je vous fuis , absente je vous trouve...
Page 210 - Athènes me montra mon superbe ennemi. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue; Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler; 275 Je sentis tout mon corps et transir et brûler; Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables.
Page 153 - Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles, Et de -ses propres mains déchire ses entrailles; Que le courroux du ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux! Puisse-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir!
Page 157 - De sa puissance immortelle Tout parle, tout nous instruit ; Le jour au jour la révèle, La nuit l'annonce à la nuit. Ce grand et superbe ouvrage N'est point pour l'homme un langage Obscur et mystérieux. Son admirable structure Est la voix de la nature, Qui se fait entendre aux yeux.
Page 167 - Toutefois, je l'avoue, en ce comble de gloire, Du Dieu que j'ai quitté l'importune mémoire Jette encore en mon âme un reste de terreur, Et c'est ce qui redouble et nourrit ma fureur.
Page 163 - Sort du fond du désert, brillante de clartés, Et porte sur le front une marque immortelle? Peuples de la terre, chantez : Jérusalem renaît plus charmante et plus belle. D'où lui viennent de tous côtés Ces enfants...
Page 240 - C'est le sincère aveu que je voulais vous faire. Voilà tous mes forfaits. En voici le salaire. Du fruit de tant de soins à peine jouissant En avez-vous six mois paru reconnaissant, Que lassé d'un respect qui vous gênait peut-être, 1190 Vous avez affecté de ne me plus connaître. J'ai vu Burrhus, Sénèque, aigrissant vos soupçons, De l'infidélité vous tracer des leçons, Ravis d'être vaincus dans leur propre science.

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