Page images
PDF
EPUB

que le gouvernement, ou pour mieux dire le pouvoir exécutif, appartiendrait uniquement au premier consul Napoléon Bonaparte. A lui seul fut attribuée toute l'autorité des anciens rois de France. Ses deux collègues, Cambacérès, second consul, et Lebrun, le troisième, n'obtinrent qu'une voix consultative et aucun droit à l'action de la puissance.

Le premier de ces deux hommes d'État était un ex-conseiller à la cour des aides de Montpellier, sage, érudit, froid, circonspect, bienveillant, malgré une tendance à se montrer important; capable d'amitié, aimant à rendre service, croyant, avec raison, que la dignité extérieure augmente le prix de la capacité. Il était admirablement propre à bien remplir la place éminente qui lui était confiée. Hors d'état de soulever une épée, de comploter au détriment de Napoléon, il se sentait attaché à celui-ci par l'ascendant que les âmes énergiques prennent sur les faibles. Napoléon n'eut pas de sujet plus soumis, plus dévoué que le second consul, plus tard le prince archichancelier de l'Empire. Ce fut à Cambacérès qu'échurent la représentation du gouvernement et le patronage de la magistrature. Il eut à recevoir les rois, les princes souverains et autres, les hauts personnages, les ambassadeurs, les étrangers de distinction, les fonctionnaires publics, les propriétaires, l'ancienne noblesse, char

[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small]
« PreviousContinue »