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au bas du Gange; savoir, le Prinas (le Brahmapoutren) et le Cainas (le Dalcoun). Les suivans sont le grand Gandak ou Recherch. hist. Candac, à l'ouest de Patna, le Bagmati, le Gagra, au - dessus geograph. sur du grand Gandak; le Cossi, au-dessous du Bagmati; tous les pag. 392, &c. quatre coulant du nord dans le Gange; et le Son, qui s'y jette, venant du sud.

l'Inde, 24 part.

a carte du Cours das Gange.

Lib. cit. pag.

319.

Ces rivières, ces grands fleuves, sont navigables, sur-tout dans le temps des pluies, et compris entre le confluent du Gemna avec le Gange à Elahbad, et les embouchures de ce dernier fleuve.

Pline nomme ailleurs le Jomanes (le Gemna), qui porte ses eaux au Gange, passant par le pays des Palibothros, entre les villes de Methora et de Clisobora.

Comptant les fleuves et rivières, distingués des ruisseaux, qui se réunissent au Gange dans l'intervalle compris entre ses bouches au sud et Hardouar au nord, on en trouve vingtZend-av..1, quatre sur la carte du P. Tieffenthaler; vingt- sept, avec le 1. part. p. 59, Damoddour, le Dalcoun, et le Kassae, que j'ai traversés, descendant le Bengale, en 1757.

60,

62.

Selon d'autres, ajoute Pline (d), il (le Gange) sort avec violence et avec un grand bruit, à sa source même, tombant par des lieux escarpés, remplis de rochers; dès qu'il a atteint des plaines unies, il est reçu et s'arrête dans un lac, d'où il coule Martian, Ca- avec douceur, ayant, où il est le moins large, 8,000 pas ( d'étenpell. de Nupt due ); dans sa largeur moyenne, philos. (1599), dans sa largeur moyenne, 100 stades; nulle part, moins lib. vi, p. 223, de 20 pas de profondeur.

224.

Recherch, hist. On reconnoît ici le Gange: sortant avec violence de Gangotri, et géogr., &c. dans les montagnes au milieu desquelles il roule ses eaux; reçu tom. II, p. 280, 282, 285 &c. à Hardouar, dans le lac ou espèce de cuvette du détroit de Coupelé, où il entre dans les plaines, il coule ensuite paisiblement dans un fit peu incliné et fort tortueux jusqu'à la mer. Ce Tieffenthal. fleuve porte bateau à Garmoukteser, situé bateau à Garmoukteser, situé par 28° 30′ de latilib. cit. p. 141. tude, dans la province de Dehli. Sa largeur moyenne et sa proCi-dev.p.518. fondeur sont celles de Mégasthène dans Strabon: sa plus petite (d) Alii, cum magno fragore ipsius pitari: inde lenem fluere, ubi minimum statim fontes erumpere; dejectumque per v111 millia passuum latitudine; ubi moscopulosa et abrupta, ubi primùm molles dicum, stadiorum centum; altitudine nus planities contingat, in quodam lacu hos- quam minore passuum xx. Loc. cit.

|

largeur fait plus d'une lieue et demie. Ces mesures, comme dans le géographe Grec, sont celles du bas du Gange, selon la marée. (e) Le pays de la dernière nation, celle des Gangarida Calinga, est appelé Parthalis (ou Protalis, Portalis, Portales).

Pag. 254,

Le P. Hardouin lit regia au lieu de regio, avec, dit-il, presque not. 57. tous les manuscrits, et prend Parthalis pour un nom de ville.

Édit.de 1499,

D'Anville,

Le pays des Gangarida Calinga répond au haut de la côte 1516. d'Orixa, appelée par les Portugais la côte de Gergelim, c'est-àdire, la côte de la graine à huile. C'est le mot Malabar nalleillou, Éclairciss. &c. huile vierge, qu'ils ont rendu ainsi dans la prononciation. Or P. 134, 135. le nom de Porthalis offre, en indoustan, les mots por, ville, et teil, huile, ville à l'huile. Ainsi Parthalis sera la capitale ou une des principales villes de la portion du Bérar qui s'étend aux bouches du Gange.

Pline donne au roi des Gangarida Calinga, soixante mille hommes de pied, mille cavaliers, et sept cents éléphans toujours prêts pour la guerre. On connoît maintenant la force de la province de Bérar, qui obéit, pour la plus grande partie, à un prince Marate de la famille de Sévagi, différente de celle du Peischva de Ponin.

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Après avoir parlé du caractère des Indiens, de leurs occupa

58.

tions, des conditions, des professions différentes dans l'État, il y Edit. 1499, dit Pline, dans le Gange, une île d'une grande étendue, qui Modogalica; 1516, Modogacontient une nation appelée Modogalinca (f); selon les manus- lica. crits, Modogalinga, dit le P. Hardouin; et il explique ce mot par Pag. 355, noe. quasi Galingis proxima, vel Galingarum ditionis. Ce sont les peuples nommés ci-devant, par corruption, Maccocalinga. Le nom Modogalinga désigne les Calinga contigus aux Mandai, les Madhians, ou les Calinga moyens, entre les Mandai, placés au-dessus, et les Calinga purs, au-dessous.

Arrêtons-nous un moment à cet endroit.

Une grande île près des Calinga (les Talingas ), c'est-à-dire,

(e) Novissima gente Gangaridum Ca- | lingarum: regia Parthalis vocatur. Regi LX mill. peditum, equites mille, elephanti DCC in procinctu bellorum excubant. Plin. lib. cit. cap. 19, pag. 318.

(f) Insula in Gange est maximæ

amplitudinis, gentem continens unam
Modogalingam nomine; ultrà siti sunt
Moduba Molinda, Ubera (ou Ubere),
cum oppido ejusdem nominis magnifico,
Galmadroësi..... Lib. cit. p. 319.

Edit. 1499,

à la hauteur d'Ingeli, de Pipli, de Balassor, dans le Gange, devoit être à l'embouchure de ce fleuve, et former deux bouches, l'une à l'est, l'autre à l'ouest. Pline ne parle pas de ces bouches du Gange mais il reste encore, à la hauteur de Pipli, une petite île nommée Galla, et qui est appelée improprement l'ile du Coq par les voyageurs et les géographes, à cause de la ressemblance de Galla à Gallus. Celle de Sagar (l'île des Chiens) en faisoit sans doute partie. A côté, autour, à l'est, auront pris naissance par les attérissemens, l'embouchure étant rétrécie, cette multitude d'iles qui forment le grand Delta du Gange.

Pline nomme ensuite divers peuples de ce canton, remontant 1516, Modroe- au nord. Les Moduba, au dessus des Modogalinga, seront les Mandai mentionnés plus haut; les Galmodroësi, ceux qui habitent les bords du fleuve Galhat, au nord d'Elahbad.

si,

Je n'entreprendrai pas de chercher dans les noms modernes tous ceux que présente cet historien; peut-être même trouverat-on que j'ai déjà poussé trop loin la licence des conjectures. Les guerres internes du pays, l'entrée des Mogols, des Marates, et les invasions des Européens, ont fait, à cet égard, changer de face à ces contrées. Les fleuves seuls et les montagnes, quoique avec des variations, peuvent encore conduire à quelques découvertes: c'est retrouver le corps à l'aide des veines et des os encore subsistans.

(g) Mais la nation, dit Pline, qui, non - seulement dans ce canton (celui du Gange), mais presque dans l'Inde entière, l'emporte sur toutes les autres en puissance et en réputation, est celle des Prasii, qui possèdent Palibothra, ville très-grande et très-riche de là quelques-uns donnent le nom de Palibothri au peuple même, ainsi qu'à toute la contrée, depuis le Gange (jusqu'à l'Indus ). Son roi a toujours sur pied six cent mille fantassins, trente mille cavaliers, neuf mille éléphans; d'où l'on Ci-d. art. 1er peut conjecturer qu'il est puissamment riche.

pag. 524, 525.

:

J'ai fait voir ci-devant que la ville de Palibothra devoit être (g) Sed omnium in Indiâ propè, non modò in hoc tractu, potentiam claritatem que antecedunt Prasii, amplissima urbe ditissimâque Palibothrá: unde quidam ipsam gentem Palibothros vocant, immò

verò tractum universum à Gange. Regi eorum peditum sexcenta M., equitum XXX M., elephantorum IX M.,per omnes dies stipendiantur: unde conjectatio ingens opum est, Plin, lib. cit. pag. 319.

située au point où le Gagra se jette dans le Gange. Observons

que,

si c'eût été au confluent du Gemna, c'étoit ici l'occasion de le dire, ainsi qu'à l'endroit où Pline donne le cours du Jomanes, Ci-dev.p. 540. et nomme les villes entre lesquelles il passe avant de se jeter dans le Gange: cependant ni cet écrivain, ni aucun ancien n'en fait la remarque.

La nation, toute la contrée même, du Gange à l'Indus, étoit aussi appelée Palibothra, du mot, comme je l'ai dit plus haut, Branpothra, fils de Bran, génie céleste chargé de la garde des eaux.

Arrêtons-nous un moment au pays qui, dans sa situation actuelle, fournit d'autres points de rapport assez frappans.

Ci-dev. p. 526.

J'ai remarqué que le nom des Tabraïsioi, les Prasii de Pline, Ci-d. p. 521. signifie les insulaires; que ce nom est resté au canton compris entre le Gemna et le Gange, et qui est appelé Doab, c'est-à-dire, (entre) deux eaux. Il doit aussi s'entendre du pays qui se trouve entre le Gange et le Devha (le Gagra).

Pline, ainsi que Strabon, relève les Prasii au-dessus de toutes les nations Indiennes. Nous allons voir que les habitans actuels du Doab et des pays voisins à l'est, n'ont pas dégénéré de leurs ancêtres, quoiqu'ils aient changé de maitres:

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and authent.

war, and also

P. I.

La grande et riche province de Rohilcound (la mine, le The original pays des Rohillas), dit l'auteur Anglois du Précis de la guerre narration of the » de 1774-1775, habitée par une nation connue sous le nom pres. Maratt. de Rohillas, est placée, pour la plus grande partie, dans cette the late Rohilla belle et fertile contrée, qui s'étend entre les deux grandes war (1781). rivières, le Gange et le Gemna, depuis les frontières de Corah the Outlin. of Appendix &c., (par 264 nord), jusqu'aux confins d'Agra et de Dehli. Elle the Rohill. war. occupe une grande étendue de pays au côté nord du Gange, touchant, à l'est, la province d'Oude, et des montagnes inhabitées, au nord; et elle coupe le Gemna, entre Agra et » Dehli. Le revenu annuel, sans que le peuple fût opprimé, passoit (avant que les Anglois l'eussent ravagée) deux cou» rours de roupies ( deux millions sterling Anglois ) ; et l'établis» sement militaire de la ( nation' ), en cavalerie et en infanterie, alloit à environ 80,000 hommes, race brave et guerrière. Le » corps du peuple étoit composé d'Indous, infiniment supérieurs par la taille, la complexion, la constitution ( du corps), la

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»

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animal. I. XV,

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disposition, à ceux des contrées plus méridionales. Mais le » sort de la guerre donna à un parti de guerriers Patanes Maho» métans, le domaine absolu (de ce pays), sous le nom de chefs (généraux) ou rajahs. Comme ils étoient en grand nombre, chaque généralat n'étoit pas puissant: mais unis, comme les >> branches sorties du même tronc, dans une cause commune, » ils furent toujours estimés formidables. »

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Voilà une portion des Prasioi ou plutôt Tabraïsioi modernes, qu'il est difficile de ne pas reconnoître dans ceux de Diodore de Sicile, de Strabon et de Pline.

Reprenons le texte de ce dernier écrivain.

(h) (Loin) d'eux (des Tabraïsioi), dans l'intérieur (de l'Inde), sont les Monèdes et les Suari, chez lesquels est le mont Maleus, où l'ombre tombe l'hiver au nord, l'été au midi, pendant six mois.

J'entends par l'intérieur de l'Inde, in interiore situ, la presqu'île; par les Monèdes (i), le Malabar; les Suari, les habitans Elian. Hist. de la ville Périmouda (k), où commandoit Soras (Ewegs), roi du pays où se pêchoient les perles, le Soromandel; le mont Maleus, cap. 8, p. 312. la chaîne de montagnes qui partage la presqu'île en deux : ce Plin. lib. VI, sont les Orètes chez qui se trouve le même mont Maleus, avec le même phénomène.

pag. 110,

8d nord.

Ces montagnes s'étendent jusqu'au cap Camorin, par
Il y a apparence que les Maldives, c'est-à-dire, les Montagnes-
îles ou iles de Malabar, qui commencent au même 8. degré, et
s'étendent près de 3 au-delà de la ligne équinoxiale (1), de l'ouest
au sud-est, jusqu'au méridien du cap Camorin, lesquelles ne sont
elles-mêmes qu'une prolongation des Lacdives (m), situées à l'ouest,
par 10-12d nord; on peut croire, dis-je, que toutes ces îles
étoient prises, du temps d'Alexandre, ainsi que la Taprobane

(h) Ab iis, interiore sitų Monedes et Şuari, quorum mons Maleus, in quo umbræ ad septentrionem cadunt hieme, æstate in austrum, per senos menses, Plin. lib. v1, cap. 19, pag. 319.

(i) Edit. 1516. Nomades et Suari, ou Sora, Orei.

(k) Dans Pline (pag. 320), Perimula promontorium.

(1) Selon le Routier de M. d'Après (p. 37), la dernière des Maldives ne passe pas la Ligne. Dans le Pilote Anglois et chez M. d'Anville, l'île de Gama est par près de 3 degrés au sud de l'équateur.

(m) Lacdives, c'est-à-dire, îles à compter, sans nombre: de lakkam, compte, et de div, île, en malabar.

(Ceylan),

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