Page images
PDF
EPUB

180 de J. C. règne de Commode.

Ætion, peintre.

** Théodotion d'Ephèse, métaphraste de la Bible.

** Irénée de Smyrne, philosophe et apologiste de la Religion.
Hippias, architecte mécanicien.

*Palladius, médecin, commentateur d'Hippocrate.
**Lucien de Samosate, grammairien et philosophe satirique.
* Papirius-Justus, jurisconsulte.

Sotéridas, médecin.

**Hermias, philosophe et apologiste de la Religion.
Capella-Antistius, grammairien Latin.

Alexandre-Péloplaton de Séleucie en Cilicie, rhéteur.

** Hypsiclès d'Alexandrie, mathématicien et astronome.
** Pausanias de Césarée en Cappadoce, grammairien et géographe.
Tatien dit le Singe, rhéteur, grammairien Latin et agrographe.
Sulpitius-Apollinaire, grammairien Latin.

* Iamblique de Syrie, écrivain érotique.

Chryséros, chronographe.

Philippe de Gortyne,

Musanus,

Modestus,

Serapion d'Antioche,

Héraclius,

Maxime,

...

auteurs Chrétiens.

...

Zénothémis, grammairien et philosophe Stoïcien.

**Cl: Ptolémée de Peluse, astronome, géographe et musicien technique. Q. Cerbidius Scævola, jurisconsulte.

Antiochus d'Æges en Cilicie, rhéteur.

* Bardesane d'Édesse, poëte Syrien, philosophe Chrétien et hérésiarque. ** Phrynicus d'Arrhabe, rhéteur et grammairien lexicographe. Atteius-Sanctus, grammairien et rhéteur Latin.

Rufus de Périnthe, rhéteur.

* Adrien de Tyr, philosophe et rhéteur.

Miltiade, rhéteur Chrétien, apologiste de la Religion.

Jeheuda, rabin et philosophe Juif.

Damophile de Bithynie, philosophe, grammairien.

Pantenus de Sicile, philosophe Chrétien de l'école d'Alexandrie.

ст

Apollonius, sénateur Romain, martyr, 1. écrivain Chrétien en latin.

** Maxime de Tyr, philosophe Platonicien.

** Julius-Pollux de Naucrate, grammairien lexicographe.

Proclus de Naucrate, rhéteur.

* Nicagore d'Athènes, rhéteur et poëte.

Damianus d'Éphèse, rhéteur,

Théodote

[blocks in formation]

Straton de Sardes, poëte épigrammatiste.

Philiscus d'Alexandrie, sophiste.

Julie, femme de Sévère, philosophe.

193 de J. G. règne de Per

** T. Flav. Clément d'Alexandrie, grammairien et philosophe Chrétien. tinax, et sept

** Moris l'Atticiste, grammairien lexicographe.

* Glaucus d'Athènes, poëte épigrammatiste.

Harmonius d'Edesse, sectaire et hymnographe.
Antipater d'Hierapole, rhéteur.

Athénogène, hymnographe.

**Q. Sept. Fl. Tertullien de Carthage, apologiste de la Religion.

Phoenix de Thessalie,

Apollonius d'Athènes, . . .

}

rhéteurs.

** Nonnus-Marcellus, grammairien Latin.

Hermocrate de Phocée, rhéteur.

+ Adraste, Péripatéticien, commentateur d'Aristote, et musicien technique. Appion,.

....

Sextus,
Brabianus,

Judas, ...

[ocr errors]

auteurs Chrétiens.

Évodien de Smyrne, rhéteur.

* Nicarque de Samos, poëte épigrammatiste.

** Flavien-Philostrate de Lemnos, biographe et sophiste.
Nestor de Laranda en Lycie, poëte épigrammatiste et épique.
Agathémère, géographe.

Athénodore d'Enium, rhéteur.

** Alexandre d'Aphrodisie, médecin et philosophe Péripatéticien, * Polycrate d'Éphèse, philosophe Chrétien.

Symmaque de Judée, métaphraste de la Bible.

* Æmilius-Papinianus, jurisconsulte, maître d'Ulpien, **Q. Sevenus-Samonicus, poëte Latin et médecin. Tome XLIX.

Nnn

années de celui

de Sévère.

Lues à l'Aca

mai 1792.

cr

OBSERVATIONS

SUR ZOSIME.

Par G.-E.-J. GUILHEM DE SAINTE-CROIX.

LA flatterie naît de la crainte et de l'espérance; et la satire, de la démie, le 1. haine et du désespoir : c'est pourquoi l'on trouve si peu d'historiens impartiaux sous un gouvernement despotique. Plus le joug Lucian. Quom. des empereurs Romains s'appesantit, moins la vérité eut de fidèles 20. Herodian. interprètes. La perte de la liberté réveilla l'imposture; la ruine Proam, &c. du paganisme appela la vengeance; et l'histoire fut livrée à des sophistes passionnés, ou à de vains déclamateurs.

scrib. hist. §.

a Inscript. ap.

n.° XXXV.

b Bibl. cod. CXXXII.

ne craint

Dexippe d'Athènes, qui avoit commandé les armées avec Chandler, p.2, gloire, a acquit aussi beaucoup de célébrité par l'histoire qu'il avoit composée. Photius b de l'appeler un autre Thucypas dide. L'ouvrage de Dexippe commençoit à la mort d'Alexandre, et finissoit à l'avénement de Claude à l'empire. Eunapius de Sardes continua cet ouvrage jusqu'au règne d'Honorius et d'Arcadius, fils de Théodose, en 395 de J. C. Ce dernier écrivain, païen zélé, fit une censure amère de Constantin, et donna les plus grands Phot. cod. éloges à Julien plein d'animosité contre les Chrétiens, il les accabla tellement d'injures, qu'en étant lui-même honteux, il retrancha une partie de son histoire dans une seconde édition. Olympiodore de Thèbes, poëte et sophiste de profession (a), composa, en vingt-deux livres, la suite de cette histoire, qui se terminoit à l'époque où Valentinien III fut déclaré empereur, en 425. Cette suite consistoit en mémoires assez indigestes (b), dont l'impartialité ne faisoit pas le mérite, l'auteur s'étant permis

LXXVII.

(a) Pour être reconnu tel et prendre cette qualité, il falloit avoir le droit de porter le manteau philosophique. Voici l'usage, à cet égard, qu'on pratiquoit du temps de ce sophiste à Athènes. Le récipiendaire se rendoit aux bains publics, au milieu de tous les étudians ou membres de l'école de cette ville. Les uns vouloient l'empêcher de se baigner, en criant, Em,

sover d'autres l'y invitoient : si ceuxci l'emportoient, il entroit dans le bain; à la sortie duquel, il se revêtoit du manteau, et donnoit un festin aux acromites ou principaux de cette école. C'est ce qui arriva à Olympiodore. Phot. Bibl. cod. LXXX, p. 189..

(b) Ὑλην δὲ αὐτὸς ἱςείας ταῦτα καλῶν. Phot, ibid. p. 177.

beaucoup de calomnies, principalement sur le compte de Séréna, femme de Stilicon et nièce de Théodose-le-Grand.

c. 41.

Zosime, dont nous ignorons la patrie, et qui, avant d'être comte, avoit été avocat du fisc à Constantinople, forma le projet d'écrire l'histoire d'après les écrivains que je viens de nommer. Il abrégea leur récit, et se proposa de le continuer jusqu'à la fin du v.e siècle. Cependant il poussa plus loin sa carrière, puisque Evag. Hist. Évagre, s'adressant à lui, dit: « Vous n'écrivez ni la vérité, ni ce eccles. lib. 111, » que vous avez ouï dire, ayant vécu long-temps après, sous Arca» dius et Honorius, où se termine votre histoire.» Zosime parle de l'abolition du chrysargyre (c); bienfait qui mérita à Anastase la reconnoissance publique. Saint Sabas, la lui témoignant au temps du concile de Sidon, ajoute que l'empire étoit soulagé de cette taxe depuis treize ans (d). Or la tenue de ce concile ou synode étant de l'an 5 1 2 (e), Zosime n'a pu écrire son histoire qu'au commencement du vi. siècle, et non dans le v., comme on le pense communément. Les occupations de cet écrivain, ou d'autres raisons qui ne nous sont pas connues, l'empêchèrent sans doute de remplir son plan en entier (f). Dans ce que nous avons de lui, il a suivi sur-tout Eunapius; et ce n'est qu'au x11. chapitre de (c) Lib. 11. c. 38. Cette taxe étoit aussi immorale qu'onéreuse. Non-seulement elle étoit imposée aux honnêtes citoyens, mais encore aux plus viles courtisanes et aux gens les plus infames. Kaj ves γέ, τοῖς ήταιρηκόσι καὶ μὴ μόνον, ἢ φύσιν ἀλλὰ καὶ τὸ πολίτευμα καθυβρίζουσιν. Εvag. Hist, ecclesiast. lib. III, cap. 39. Elle pesoit aussi sur les ânes et les chiens : les mendians même n'en étoient pas exempts; c'étoit une calamité générale : Odupuòs arras. Zonar. lib. XIV, p. 54. Constantin n'avoit pas imaginé cette espèce de capitation annuelle, comme l'avance Zosime; elle étoit établie avant ce prince, qui en remit le paiement de quatre en quatre ans. Evagr. lib. 111, c. 11. Anastase en fit brûler tous les registres. Zonar. 1. s. 1. Au reste, il paroît que le desir (f) Son sixième et dernier livre est d'alléger les moines entra pour beaucoup plus court que les autres : il n'a pas cerdans cette abolition du chrysargyre, de la tainement été fini, puisqu'il étoit tel au part de ce prince, moraxy's aropas euxa6n-temps de Photius. D'ailleurs, c'est ce que is. Glica Annal, p. 266. nous prouverons dans la suite.

(α) Πᾶσα ἡ Ῥομαίων πολιτεία τῇ ὑμε τέρα εὐχαριστεῖ γαληνότητι, ἐλευθερωθεῖσα ήδη σε δεκατριών τέτων χρόνων της αδικωτάτης Topps ourTexelas. Cyrill. Scythopol. Saba Vit. in eccles. Græc. monum. ed. Coteler. t. III, p. 303.

[ocr errors]

(e) La vingt-deuxième année du règne d'Anastase. Pagi critic. hist. chronolog. Annal. Baron. t. II, p. 435. L'abolition du chrysargyre sera donc de l'an 500 ou de 499, comme le pense le P. Petau, Doctrin. temp. t. II, p. 817. Théophane n'est pas fondé à mettre ce fait en l'année 493 Chronogr. p. 123), ni le P. Pagi, à le reculer encore à l'an 491 (Op. L. t. II, p. 441): ce savant auroit changé, sans doute, d'opinion, s'il avoit connu le passage décisif que je viens de citer.

Cl. Reitemeier, son v. livre, qu'il prend pour guide Olympiodore. Le second siége de Rome, par Alaric, l'an 410, sous Honorius et Arcadius, est l'événement où se termine l'histoire de Zosime.

not. p. 611.

Id. Disquis.

et Cl. Heyne

annot. p. 230.

Les partisans les plus zélés de cet historien avouent qu'il y a de Zosim. c. 22, quelquefois du désordre et de la confusion dans son récit. II omet souvent des faits essentiels, en rapporte d'inutiles par superstition, en déplace quelques-uns, de manière à induire en erreur, et les transporte même dans des pays où ils ne se sont jamais passés. On sait, par exemple, que Rhadguise, général des Goths, fut battu au-delà de l'Ister: Zosime suppose néanmoins qu'il assiégeoit alors Florence (g). Non content de négliger la chronologie, il ne craint d'être en contradiction avec les auteurs contempopas rains et les actes publics; ce qui peut faire soupçonner en lui un dessein formel de déguiser la vérité par des mensonges étudiés. A la tournure de ses phrases, et à l'acception dans laquelle il prend certains mots, on s'aperçoit aisément qu'il n'écrivoit pas dans les Cod. XCVIII. beaux siècles de la Grèce. Cependant son style est plus pur qu'on ne devroit l'attendre : il a même de la douceur, selon Photius; et en général, on ne peut refuser à Zosime le mérite de la clarté.

Mais tous les talens d'un historien ne le dispensent pas d'être exact, et son devoir essentiel est de dire la vérité d'ailleurs, pour discerner le vrai d'avec le faux, on doit être exempt de préjugés; et Zosime, zélateur du paganisme, pouvoit difficilement renoncer aux siens; car il vivoit dans un siècle où sa religion, après avoir été dominante et persécutrice, cessa d'être celle de l'État, et fut en quelque sorte proscrite et meprisée. Les auteurs de cette révolution furent accusés de plusieurs crimes, parurent avoir de grands vices, et commirent des fautes inexcusables. De quelle force d'ame, de quelle supériorité de raison Zosime n'auroit-il donc pas dû être doué, pour étouffer dans son cœur tout sentiment de vengeance contre des princes qui lui fournissoient des prétextes si plausibles pour le satisfaire! Il auroit pu sans doute cacher davantage son extrême partialité, et il y auroit réussi avec un peu d'adresse; mais une forte passion en manque toujours, et sert ainsi la vérité sans le vouloir..

(g) Lib. v, cap. 26. M. Reitemeier croit qu'en cet endroit il s'est glissé quelques fautes de copiste.

« PreviousContinue »