Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

Acquisivit hanc legem sanctam senior bonus, lectioni et orationi addictus, honoratus, et scripturarius, et interpres legis sancta, præsul congregationis et princeps ecclesia, faciens bonum cum omni vidua, orphano, infirmo et paupere, Abrahamus filius senioris boni, lectioni et orationi addicti, honorati, scripturarii, et legis sanctæ interpretis, præsulis congregationis et ecclesiæ principis, facientis bona, Abd-Jehova, filii senioris boni, lectioni et orationi addicti, honorati, scripturarii, et legis sancta interpretis, præsulis congregationis et principis ecclesia, facientis bona, Abrahami filii Schamsa, de incolis Metouhia. Ponat illam Deus in benedictionem, et benedictionis causam ipsi, ipsiusque filiis, discantque ex eâ legem sanctam, ipso superstite. Amen. Ille qui descripsit ex hâc lege est servus humilis, pauper, indigens, vilis, egenus, [stans] ad ostium Dei, Abrahamus filius Sadaka filii Abrahami, filii Tobia, de incolis Armata: indulgeat ei Deus! Amen. Hæc acquisitio legitima est, novitque Deus. Sic scripsi illamque vendidi.

Sic actum, mense rebia prioris, anno 987 regni filiorum Ismaelis. Laudabo Dominum.

[ocr errors]

Il résulte, ce me semble, de cette note, que la première partie de cette note même, jusqu'aux mots ipso superstite. Amen, est

copiée d'un plus ancien manuscrit qui pouvoit être de l'an 780; qu'Abraham, fils de Sadaka, en faisant une copie d'après ce manuscrit en l'an 987, a copié aussi les notes qu'il y a trouvées, et y a ajouté la date à laquelle il écrivoit. L'affixe illam, dans le mot illamque vendidi, doit se rapporter à la copie faite par Abraham, fils de Sadaka.

[ocr errors]

Ceci nous fournit un nouvel exemple de l'usage où étoient les copistes d'insérer dans leurs copies les notes qu'ils trouvoient dans les manuscrits plus anciens dont ils se servoient.

[merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors]

Acquisivit hanc legem sanctam senior bonus, prasul congregationis et princeps ecclesiæ, Josephus filius senioris boni et æstimatissimi Abd-Allahæ filii senioris boni Sadaka de incolis Ramah ; à seniore bono, prasule congregationis et ecclesiæ principe, Abrahamo filio senioris boni Isaaci, filii senioris boni Ab-Ahmedi de incolis Icaræ, decem aureorum pretio. Sit ipsi in benedictionem : mense ramadhan anno 987. Scripsit servus.... filius præsulis Ab.. de incolis

Ramah.... Dominus.

1783.

MÉMOIRE

SUR LA VIE ET LES OUVRAGES

D'APELLE,

Par M. l'abbé ARNAUD.

LORSQUE le grand Colbert préparoit la richesse et la splendeur de la France par des établissemens qui devoient rendre toutes les nations tributaires de la nôtre, il ne lui suffit pas d'appeler, Lu le 2 juin d'encourager et de récompenser les arts; il voulut encore qu'il y eût un tribunal particulièrement destiné à maintenir les bons principes, à rappeler les grands exemples, à veiller enfin à la conservation du bon goût; et ce fut à l'Académie des inscriptions et belles-lettres que fut confiée cette belle et noble fonction. Ainsi, en entretenant aujourd'hui l'assemblée, de peinture et du plus fameux peintre de l'antiquité, je ne fais que me conformer au premier objet des travaux de cette compagnie, qui, pour avoir agrandi le cercle de ses occupations, n'a jamais cru devoir renoncer au droit de parler des arts et d'éclairer les talens.

APELLE naquit à Éphèse (a), s'il faut en croire Strabon, Élien et Lucien ; dans l'île de Cos, si l'on doit s'en rapporter à Pline; et à Colophon, selon Suidas. L'attention particulière de Pline à faire connoître la patrie de tous les artistes dont il fait mention,

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

me décide en faveur de son sentiment, qui fut aussi celui d'Ovide (b). Du reste, pour concilier ces opinions diverses, il n'y a qu'à se rappeler un usage commun aux villes de l'ancienne Grèce, celui d'adopter et de mettre au nombre de leurs citoyens, ceux; qui, par leurs actions ou par leurs ouvrages, avoient illustré la nation.

Après avoir étudié long-temps sous Éphore, peintre d'Éphèse, Apelle se rendit à Sicyone, moins pour perfectionner son talent, dont il avoit déjà donné des preuves très- distinguées, que pour avoir part à la célébrité qui sembloit alors particulièrement attachée à l'école Sicyonienne, l'une des plus anciennes de la Grèce, et la seule où le goût du grand et du beau se fût conservé dans toute sa pureté.

Cette école avoit alors pour chef Pamphile d'Amphipolis (c),

soupçonna qu'il y avoit faute dans le texte; et il essaya de le restituer de la manière suivante: Apelles Cous, olym piade CXII in picturâ sic provectus &c. Cette conjecture ingénieuse a été confirmée depuis par un manuscrit du Vatican, où on lit: Apelles Cous, olympiade CXII, picturæ plura solus prope quàm cæteri omnes contulit. Leçon qui a été adoptée par le père Hardouin et par

notre savant confrère M. l'abbé Brotier.

Quant à l'abbé Winckelmann, l'usage où étoient les villes de l'ancienne Grèce d'adopter les hommes célèbres et de les mettre au nombre de leurs citoyens, suffiroit peut-être pour le mettre à l'abri de la censure et du reproche; mais n'eût-il pas été plus digne de la sagacité de ce profond et sublime observateur, de préférer ici le témoignage de Pline à celui de Strabon, qui, n'ayant pas pour objet principal de traiter des arts et des artistes, étoit dispensé des recherches et des discussions où, par la nature de son ouvrage, Pline étoit obligé d'entrer!

Je ne m'étendrai pas sur Suidas; Pautorité de ce compilateur, à qui Reinesius et Fabricius reprochent avec raison de manquer de jugement et d'exactitude, et de confondre souvent les noms et les Tome XLIX.

choses, n'est pas faite pour balancer l'autorité de Strabon ni celle de Pline.

(b) Comme on peut s'en convaincre par ces deux vers du 111. livre de l'Art d'aimer :

Si Venerem Cous nunquam posuisset Apelles,

Mersa sub aquoreis illa lateret aquis.

Je sais que quelques-uns ont lu Cois au lieu de Cous; mais les deux vers sui

vans, tirés de la première élég. du IV. liv. de Ponto, ne laissent aucun doute sur la véritable leçon et sur l'opinion d'Ovide: Ut Venus artificis labor est, et gloria Coi

Equoreo madidas qua premit imbre comas. (c) L'abbé Winckelmann le dit de Sicyone même, et j'ignore sur quel fondement. A la vérité, Suidas parle d'un Pamphile qui fut, dit-il, ou d'Amphipolis, ou de Sicyone, ou de Nicopolis: mais premièrement Suidas ne fait pas de ce Pamphile un peintre, mais un philosophe qui avoit écrit sur la peinture; secondement, quand ce Pamphile seroit le même que le nôtre, pourquoi, lorsque incertain, du lieu de sa naissance, Suidas nomme trois villes, dont la première est Amphipolis, l'abbé Winckelmann se décide-t-il pour Sicyone plutôt que pour les deux autres! Troisièmement, le même

Cc

le même qui, par les connoissances étendues et variées qu'il fit servir à son art, l'éleva à un si haut degré de considération, que la ville de Sicyone, et bientôt après toute la Grèce, mirent le dessin à la tête des arts libéraux, en firent une partie essentielle de l'éducation, et en interdirent en même temps l'exercice aux mains flétries par la servitude. Les Grecs ne devoient pas croire que l'ame d'un esclave pût jamais s'élever aux beautés d'un art qui jusqu'alors n'avoit dû ce qu'il avoit de plus grand et de plus sublime qu'au sentiment de la liberté.

Apelle mérita que les meilleurs peintres les meilleurs peintres de Sicyone l'associassent à leurs travaux; et, s'il faut en croire Plutarque, il avoit mis la main au célèbre tableau de Mélanthe, où Aristrate, tyran de Sicyone, étoit peint assis sur un char de triomphe, et ayant à ses côtés la Victoire. Il y a sur cet ouvrage, dans l'auteur que je viens de citer, une anecdote vraiment digne d'être rapportée.

Aratus, après avoir affranchi Sicyone des fers de la tyrannie, ordonna que toutes les statues des tyrans fussent brisées, et que tous leurs portraits fussent effacés. On lui présenta celui d'Aristrate. Aratus, à cet aspect, n'eut plus qu'un seul sentiment, celui de l'admiration; mais la haine de la tyrannie l'emporta sur l'amour de l'art,

Suidas, dans l'article Apelle, dit posi- | tivement que cet artiste eut pour maître Pamphile d'Amphipolis. Quatrièmement enfin, Pline le fait Macédonien, ipse natione Macedo; et la ville d'Amphipolis étoit en effet située sur les confins de la Macédoine.

Ce Pamphile étoit versé dans toutes les parties de la littérature, in omnibus litteris eruditus, dit Pline : il ne prenait pas moins d'un talent de chacun de ses élèves pour dix années d'instruction, docuit neminem minoris talento annis decem; et cette somme lui fut payée par Apelle et par Mélanthe. Le père Hardouin croit qu'on lui donnoit un talent pour chacune des dix années. Le père Hardouin se trompe : en effet, Plutarque, dans son Aratus, dit expressément qu'Apelle ne balança pas de sacrifier un talent à l'avantage de se voir associé aux peintres de Sicyone. Cette somme étoit plus

considérable que ne l'ont imaginé Budé, Gronovius, Hardouin, et Winckelmann lui-même. Ce dernier ne porte la valeur du talent Attique qu'à 600 écus Romains, ou 1200 florins d'Allemagne; mais j'aime mieux en croire le savant Eisenschmid, qui, d'après ses recherches, ses calculs et les expériences les plus scrupuleuses, estime que le talent Attique pesoit 108 marcs 3 onces 1 gros 36 grains, et valoit 5,419 liv. 5 deniers et 1 quart de denier. Il ne s'agit ici que du talent Attique ordinaire; car le grand talent Attique, qui, depuis Solon, ne fut plus en usage, pesoit 144 marcs 4 onces 2 gros de notre poids, et valoit 7,226 liv. 11's. 3 den. de notre monnoie. Cette première erreur de l'abbé Winckelmann en a produit nécessairement une autre ; il n'évalue la mine qu'à 10 écus romains, quand la mine Attique valoit 90 liv. 10 s. 7 den. 11 seizièmes de la monnoie d'aujourd'hui.

« PreviousContinue »