Oeuvres complètes de Mesdames de La Fayette, de Tencin et de Fontaines: Mémoires de la cour de France, pour les années 1688 et 1689, 2. ptie., Histoire de Madame Henriette d'Angleterre [par Mme. de La Fayette] Lettres de Madame de La Fayette à Madame de Sévigné. Portrait de la marquise de Sévigné, par Madame la comtesse de La Fayette, sous le nom d'un inconnu

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Page 236 - Sachez donc, madame, si par hasard vous ne le savez pas, que votre esprit pare et embellit si fort votre personne, qu'il n'y en a point sur la terre d'aussi charmante, lorsque vous êtes animée dans une conversation d'où la contrainte est bannie.
Page 77 - On la voyoit tout occupée d'une violente passion pour le Roi, attachée dans tout le reste de ses actions à la Reine sa bellemère, sans distinction de personnes ni de divertissemens, et sujette à beaucoup de chagrin, à cause de l'extrême jalousie qu'elle avoit du Roi. Monsieur, frère unique du Roi, n'étoit pas moins attaché à la Reine sa mère.
Page 188 - ... arriva. Il n'en désespéra pas d'abord ; il se mit à consulter avec les autres médecins. Madame les fit appeler ; ils dirent qu'on les laissât un peu ensemble ; mais elle les renvoya encore quérir, ils allèrent auprès de son lit. On avait parlé d'une saignée au pied.
Page 69 - C'était un ouvrage assez difficile que de tourner la vérité, en de certains endroits, d'une manière qui la fît connaître, et qui ne fût pas néanmoins offensante ni désagréable à la Princesse. Elle badinait avec moi sur les endroits qui me donnaient le plus de peine...
Page 238 - Vous êtes la plus civile et la plus obligeante personne qui ait jamais été; et, par un air libre et doux qui est dans toutes vos actions , les plus simples compliments de bienséance paraissent en votre bouche des protestations d'amitié; et tous les gens qui sortent d'auprès de vous s'en vont persuadés de votre estime et de votre bienveillance , sans qu'ils puissent se dire à eux-mêmes quelle marque vous leur avez donnée de l'une et de l'autre.
Page 49 - Seignelay, et qui étoit le seul homme de la marine pour qui il eût une sorte de confiance et d'amitié. Le maréchal soutint ce coup avec douleur, mais sans bassesse, et partit pour aller donner ses ordres où le Roi lui ordonnoit.
Page 238 - Votre cœur, madame, est sans doute un bien qui ne peut se mériter ; jamais il n'y en eut un si généreux, si bien fait et si fidèle. Il ya des gens qui vous soupçonnent de ne pas le montrer toujours tel qu'il est; mais au contraire vous êtes si accoutumée à n'y rien sentir qui ne vous soit honorable, que même vous y laissez voir quelquefois ce que la prudence vous obligerait de cacher.
Page 167 - Villeroy, ne voulant pas nommer l'autre; et l'ayant engagé dans la chose aussi bien que le chevalier de Lorraine, elle en fit ses plaintes au Roi, et le pria de chasser Vardes. Le Roi trouva la punition un peu rude; mais il le promit. Vardes demanda à n'être mis qu'à la Bastille, où tout le monde l'alla voir. Ses amis publièrent que le Roi avoit consenti avec peine à cette punition, et que Madame n.'avoit pu le faire casser.
Page 176 - J'étais dans la ruelle auprès de Monsieur, et quoique je le crusse fort incapable d'un pareil crime, un étonnement ordinaire à la malignité humaine me le fit observer avec attention. Il ne fut ni ému ni embarrassé de l'opinion de Madame, il dit qu'il fallait donner de cette eau à un chien; il opina comme Madame qu'on allât querir de l'huile et du contre-poison pour ôter à Madame une pensée si fâcheuse.
Page 231 - Hélas ! ma belle, tout ce que j'ai à vous dire de ma santé est bien mauvais ; en un mot, je n'ai repos ni nuit ni jour, ni dans le corps ni dans l'esprit ; je ne suis plus une personne, ni par l'un ni par l'autre ; je péris à vue d'œil ; il faut finir, quand il plaît à Dieu, et j'y suis soumise. L'horrible froid qu'il fait m'empêche de voir Madame de Layardin.

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