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5. L'édition originale de l'Homère travesti renferme 15 gravures au burin, dessinées et gravées par Dubercelle, et représentant diverses scènes du poëme T. I, frontispice, et p. 27, 47, 58, 129, 136, 203, 241; t. II, frontispice, et p. 83, 149, 185, 224, 264, 314.

Ces gravures, d'une exécution facile, sont parfois spirituelles, plus souvent ordurières ou d'une basse bouffonnerie, presque toujours très pauvres d'invention, comme le poème. Celle du jugement de Pâris (t. II, p. 185) est la plus curieuse; deux fois plus grande que les autres, elle groupe tous les personnages de la scène, affublés d'habits modernes, dans une caricature assez plaisante. Pâris est en pierrot; au-dessus de lui, Mercure, en arlequin, est suspendu par les reins aux branches d'un arbre. Vénus est vêtue en fille, Minerve en officier avec le hausse-col et l'esponton, Junon en douairière, avec un long nez en bec de pivert et une fontange démesurée.

6. Six gravures au burin, bien composées et très soignées d'exécution, dans l'édition de la Vie de Marianne et du Paysan parvenu, publiée en deux volumes in-8, 1865, à la librairie Garnier frères. G. Staal del., Massard sc., Sarazin, imp., Paris. T. I frontispice, p. 58 et 253; t. II, frontispice, p. 339 et p. 411.

7. Dix-neuf portraits coloriés des personnages des pièces, dessinés par Bertall et gravés par Nargeot, dans l'édition du Théâtre complet publiée par Laplace et Sanchez. Tous ces portraits, dans la manière un peu raide de M. Bertall, sont néanmoins agréables; quelques-uns sont très spirituels et gracieux.

II

AUTOGRAPHES

Les autographes de Marivaux sont très rares; ils l'étaient déjà quelques années après sa mort en 1769, l'éditeur de l'Esprit de Marivaux, Lesbros, se félicitait, comme d'une bonne fortune, de pouvoir faire entrer dans son Éloge historique deux lettres inédites1. Il semble que le goût des pièces originales, qui, depuis une trentaine d'années, a fait tant de progrès, aurait dù amener la découverte d'autographes de notre auteur. Il n'en a rien été. L'écriture de Marivaux manque dans les collections les plus complètes, comme celles de S. A. R. le duc d'Aumale, de M. le marquis de Flers, de MM. Feuillet de Conches, Moulin, Deriard, etc..

Nous avons dù nous borner, de ce côté, à recueillir les lettres et

1. Page 4.

2. La rareté des autographes de Marivaux a plusieurs causes. D'abord, de son vivant même, sa réputation commençait à décliner, et ce déclin devint de plus en plus rapide après sa mort; on attachait donc peu d'importance à son écriture, au moment où il eût été le plus facile de se la procurer. De plus, il était peu répandu et borné, comme nous l'avons vu (p. 13), « à la société d'un petit nombre d'amis; » par suite, il écrivait peu de lettres, d'autant moins qu'il ne quittait guère Paris où étaient ses relations d'amitié ou d'affaires. Peut-être enfin, comme Montaigne, détestait-il d'écrire

pièces déjà connues; leurs propriétaires ont bien voulu nous autoriser à en prendre copie, grâce à la bienveillante recommandation de M. Étienne Charavay, expert en autographes. Nous n'avons trouvé à la Bibliothèque nationale que deux copies de comédies. A la Bibliothèque de l'Arsenal, nous avons eu la bonne fortune de découvrir, dans un recueil manuscrit de pièces du théâtre, une page entière et quelques lignes de l'écriture de Marivaux. A la Comédie-Française, M. Georges Monval, archiviste du théâtre, nous a signalé une lettre intéressante et complètement inconnue, un très beau manuscrit également inexploré, tout entier de l'écriture de Marivaux, et deux autres portant des corrections de sa main. Dans les registres de l'Académie française, mis à notre disposition par M. J. Pingard, chef du secrétariat de l'Institut, nous avons pu relever, outre plusieurs renseignements intéressants réunis ci-après, un certain nombre de signatures de notre auteur.

Nous classons de la manière suivante ces divers documents, d'après leur nature et leur date probable.

A

LETTRES

1. A Baculard-d'Arnaud? Date inconnne.

Voicy, Monsieur, le billet que vous me demander, je voudrois trouver des occasions plus serieuses de vous prouver combien je suis

Monsieur,

votre tres humble
et tres obeissant serviteur
De Marivaux

Collection Badin, demi-feuille, petit in-8. L'autre demi-feuille, portant la suscription, a été coupée. Très belle écriture, ferme et nette. Ce billet, sans aucun intérêt et qui est évidemment une réponse à une demande de places pour la Comédie-Française ou pour le Théâtre-Italien, dut être écrit, s'il est réellement adressé à Baculard d'Arnaud1, entre 1730 et 1750: Baculard d'Arnaud était né en 1718.

des lettres, et pour la même raison : « (Je) ne m'entends pas, disait celui-ci, aux lettres cerimonieuses, qui n'ont aultre substance que d'une belle enfileure de paroles courtoises. Ie n'ay ny la faculté ny le goust de ces longues offres d'affection et de service ie n'en crois pas tout, et me desplaist d'en dire guères oultre ce que j'en crois. » (Essais, I, XXXIX.) Voy. enfin, dans l'ouvrage de M. de Lescure, les Autographes en France et à l'étranger, chap. vi, p. 119 à 121, une page intéressante sur la rareté des autographes de tant d'hommes illustres.

1. L'auteur dramatique et romancier, rival de Voltaire dans la faveur de Frédéric II. Voy, sur ce personnage, une amusante étude de M. Ch. Monselet dans les Oubliés et les dédaignés du dix-huitième siècle.

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pièces déjà connues; leurs propriétaires ont bien voulu nous autoriser à en prendre copie, grâce à la bienveillante recommandation de M. Étienne Charavay, expert en autographes. Nous n'avons trouvé à la Bibliothèque nationale que deux copies de comédies. A la Bibliothèque de l'Arsenal, nous avons eu la bonne fortune de découvrir, dans un recueil manuscrit de pièces du théâtre, une page entière et quelques lignes de l'écriture de Marivaux. A la Comédie-Française, M. Georges Monval, archiviste du théâtre, nous a signalé une lettre intéressante et complètement inconnue, un très beau manuscrit également inexploré, tout entier de l'écriture de Marivaux, et deux autres portant des corrections de sa main. Dans les registres de l'Académie française, mis à notre disposition par M. J. Pingard, chef du secrétariat de l'Institut, nous avons pu relever, outre plusieurs renseignements intéressants réunis ci-après, un certain nombre de signatures de notre auteur.

Nous classons de la manière suivante ces divers documents, d'après leur nature et leur date probable.

A

LETTRES

1. A Baculard-d'Arnaud? Date inconnne.

Voicy, Monsieur, le billet que vous me demander, je voudrois trouver des occasions plus serieuses de vous prouver combien je suis

Monsieur,

votre tres humble
et tres obeissant serviteur
De Marivaux

Collection Badin, demi-feuille, petit in-8. L'autre demi-feuille, portant la suscription, a été coupée. Très belle écriture, ferme et nette. Ce billet, sans aucun intérêt et qui est évidemment une réponse à une demande de places pour la Comédie-Française ou pour le Théâtre-Italien, dut être écrit, s'il est réellement adressé à Baculard d'Arnaud1, entre 1730 et 1750: Baculard d'Arnaud était né en 1718.

des lettres, et pour la même raison : « (Je) ne m'entends pas, disait celui-ci, aux lettres cerimonieuses, qui n'ont aultre substance que d'une belle enfileure de paroles courtoises. Ie n'ay ny la faculté ny le goust de ces longues offres d'affection et de service ie n'en crois pas tout, et me desplaist d'en dire guères oultre ce que j'en crois. » (Essais, I, XXXIX.) Voy. enfin, dans l'ouvrage de M. de Lescure, les Autographes en France et à l'étranger, chap. vi, p. 119 à 121, une page intéressante sur la rareté des autographes de tant d'hommes illustres.

1. L'auteur dramatique et romancier, rival de Voltaire Voy, sur ce personnage, une amusante étude de M. Ch. les dédaignés du dix-huitième siècle.

dans la faveur de Frédéric II. Monselet dans les Oubliés et

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