1o Projet de M. Didier.... 3o Examen de ces projets $4. Du projet de pont en fer.. 1o Projet de M. Vauvilliers...... 2o Moyens proposés pour hâter les travaux. $5. - Des projets de ponts en pierre... 2o Pont Deschamps.... 3o Projet de rachat du péage établi au passage du pont.... 40 Élargissement de la voie charretière.... 50 Projet d'un nouveau pont à construire dans la rade de Bordeaux..... ... 6o Des entreprises de bateaux à vapeur omnibus pour le passage des voyageurs de l'une à l'autre rive de la Garonne... 70 Des bacs à vapeur pour le passage des marchandises de l'une à l'autre rive de la Garonne... CHAPITRE II. Des modes de bacs employés, et projets de ponts présentés pour le passage de la Dordogne à Cubzac. § 1er. Des différents modes de bacs employés à Cubzac... Premier mode de bac employé.................... $2. $3. Deuxième mode de bac: Pont volant.. Cinquième et dernier mode de bac. Des projets de ponts présentés pour le passage de Projet d'un pont fixe en maçonnerie avec travée mobile S4. Projet d'un pont suspendu... 1° Réclamations soulevées.. 2o Examen des réclamations et décision prise 30 Accidents survenus $5. Projet du pont métallique en cours d'exécution.. Observations...... RÉSUMÉ DES FAITS EXPOSÉS... COMMUNICATION SUR LA TRANSFUSION DU SANG PAR M. LE D'ORÉ La transfusion du sang est une opération qui consiste à faire passer le sang des vaisseaux d'un animal dans les vaisseaux d'un autre. Préconisée vers le commencement de la seconde moitié du xvir° siècle, elle fut accueillie d'abord avec un véritable enthousiasme. Les médecins, et avec eux les philosophes et les poètes, la considérèrent comme un moyen infaillible de triompher facilement des maladies, de donner de la force à ceux qui en manquaient, de lutter contre les outrages du temps; elle devait, en un mot, amener la régénération complète de l'humanité. Mais si la transfusion eut le privilége de compter de chaleureux partisans, elle eut aussi, dès son apparition, de violents antagonistes. Rangés en deux camps, les transfuseurs et les anti-transfuseurs se battirent avec un acharnement dont les luttes scientifiques nous donnent malheureusement trop l'exemple. Plus aigris que convaincus, les esprits laissèrent bien souvent de côté les arguments sérieux pour les raisons frivoles et même les injures grossières. La cour et la ville prirent bientôt parti dans cette querelle, et la transfusion, devenue la nouvelle du jour, fut agitée dans les cercles avec autant de feu et aussi peu de bon sens que dans les cercles de l'art et dans les cabinets des savants. Il fallut une sentence du Châtelet pour mettre fin à ces discussions : elle « défendait, sous peine de prison, de faire la transfusion sur aucun corps humain, que la proposition n'eût été reçue et approuvée par la Faculté de médecine de Paris. >> Cet édit porta un coup mortel aux transfuseurs : les publicistes s'attachèrent à de nouveaux sujets de discussion; les médecins eux-mêmes oublièrent peu à peu la transfusion qu'ils avaient saluée, à son apparition, comme une méthode thérapeutique universelle. Il y a quinze ans à peine, ce discrédit, dans lequel était tombée la transfusion, durait encore. La plupart des ouvrages de notre littérature médicale ne mentionnaient même pas cette opération quelques-uns la signalaient comme << plus dangereuse qu'utile». C'est à cette époque (1863, deux cents ans après la sentence du Châtelet) que M. le professeur Oré a essayé de tirer de l'oubli la transfusion du sang; il a étudié ce sujet dans les auteurs anciens et modernes; il l'a étudié, avant tout, dans son laboratoire de l'École de médecine. C'est le résultat de ses recherches bibliographiques et expérimentales qu'il vient faire connaître à l'Académie. I Le professeur de l'École de Bordeaux fait d'abord l'histoire de la transfusion du sang qu'il divise en trois périodes: La première s'étend depuis l'antiquité jusqu'à l'année |